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168 articles taggés Roman

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Les Démons de Soeur Philomène, Jean-Luc Aubarbier

Les Démons de Soeur Philomène, Jean-Luc Aubarbier 1943, à Périgueux. La France est occupée. Les passions se vivent en accéléré, les tabous sont transgressés. Soeur Philomène aime un prêtre, Robert. Quand ils se retrouvent, c'est pour le plaisir ou pour se battre au côté de la Résistance. Et puis Robert s'éloigne. Meurtrie, brisée, soeur Philomène ne veut pas renoncer à lui. Elle va imaginer l'une des trahisons les plus terrifiantes de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale... C'est dans les archives régionales du Périgord que Jean-Luc Aubarbier a découvert cette authentique et fulgurante histoire d'amour qui est encore gravée dans les mémoires. Il la restitue dans ce vibrant roman qui a pour cadre le maquis de Dordogne et ses combats les plus intenses.

"S½ur Philomène était-elle encore habitée par son amour pour Robert ou seulement par son adoration pour Dieu ? Les confondait-elle au moment suprême ?"


Ma note : ★★★★★★★★★★


Mon avis :

Ce livre, je l'ai ouvert et, quand je l'ai refermé, je l'avais terminé ! J'ai mis une seule journée pour le lire, je me suis sentie complètement captivée par l'histoire.
La Seconde Guerre Mondiale est une période qui m'intéresse vraiment beaucoup, j'aime lire des documentaires mais aussi des romans. C'est une autre façon, je trouve, d'aborder les évènements.
Ce roman traite d'un évènement particulièrement triste et bien connu en Dordogne : l'arrestation d'une religieuse coupable de collaboration et de trahison.
Le roman permet à ce que la distance entre personnes et lecteurs soit réduite voire disparaisse. Ici, c'est le cas, on devient acteur du récit, on se sent proche de cette fille, qui trahit par amour et se montre finalement si courageuse au moment de la mort. Sans cautionner son acte, grâce au récit, on peut tenter de la comprendre et de se mettre à sa place. Les personnages de ce roman sont finalement tous profondément humains et c'est justement leurs failles qui les rendent si intéressants.

En Bref :

Les + : le contexte historique est bien restitué, l'histoire est captivante et prenante dès les premières pages. 
Les - : je n'en ai pas trouvé 





Tags : Seconde Guerre Mondiale, Résistance, Roman, Région, Périgord
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#Posté le samedi 09 janvier 2010 10:26

Modifié le samedi 13 avril 2013 04:48

L'Affaire Marie-Madeleine, Gérald Messadié

L'Affaire Marie-Madeleine, Gérald MessadiéQui était Marie-Madeleine ? Quel fut véritablement
son rôle auprès de Jésus après la crucifixion ? C'est principalement à ces questions que Gerald Messadié tente de répondre dans ce roman inspiré. D'après lui, Marie-Madeleine aurait été l'instigatrice d'un " complot " pour sauver Jésus de la mort. En soudoyant les soldats, en retardant sa mise en croix, en récupérant le corps
seulement blessé, elle réussit son projet. Alors, quand un homme saint resurgit du néant avec l'aura magique d'avoir triomphé de la mort, son pouvoir devient incommensurable. Ce roman biblique passionnant nous fait aussi découvrir tout le contexte historique et psychologique de cette époque : Rome et Jérusalem, les grands prêtres qui s'opposent aux tribus de zélotes, les multiples prophètes qui sillonnent le désert et mettent en péril les pouvoirs, les superstitions qui fragilisent l'ordre social et religieux. À son habitude et avec sa profonde érudition, Gerald Messadié n'hésite pas à s'attaquer aux dogmes et ose mettre en lumière la nature profondément humaine de Jésus. Il ajoute à son talent de romancier sa foi à essayer de clarifier l'événement le plus mystérieux de notre Histoire.


"C'était la première fois qu'elle retrouvait la conscience de son propre corps, aussi bien que de son corps à lui depuis des mois. Quand il lui caressa les seins, elle eût voulu l'allaiter. Quand il la prit, elle eût voulu l'enfanter. Quand les spasmes de son ventre se changèrent en sanglots dans sa gorge, il lui sembla qu'elle monterait dans la nuit jusqu'au ciel. Et quand il enfouit sa tête entre ses seins, elle eût le sentiment que le temps s'était aboli : elle était à la fois morte et vivante, finie et infinie et pleine d'une existence sans limites."


Ma note : ★★★★★★★★★★


Mon avis : 

Je suis tombée par hasard sur ce roman alors que je cherchais des livres ayant comme héroïne Marie-Madeleine. N'étant pas croyante, c'est surtout au personnage historique que je m'intéresse, celle qui est nommée Marie de Béthanie ou Marie de Magdala et qui est surtout connue pour être la pécheresse de la Bible. Ce n'était pas cette image trop stéréotypée, trop religieuses que je recherchais et j'ai trouvé ce que je voulais avec ce roman, vraiment agréable à lire. 
Gérald Messadié, l'auteur, n'a pas la prétention de réécrire l'Histoire ou même, la Bible. Il donne juste sa vision d'une grande histoire d'amour assez mal connue : celle de Marie-Madeleine avec Jésus. 
Beaucoup plus tard, j'ai lu L'Évangile Selon Pilate, d'Eric-Emmanuel Schmitt et j'ai retrouvé un peu de l'ambiance de ce roman...Les paysages arides, les personnages un peu mystérieux et pourtant connus...
L'Affaire Marie-Madeleine est l'un de mes premiers romans historiques et j'ai été particulièrement séduite par la façon de raconter de Messadié...J'ai également beaucoup aimé l'histoire d'amour, qui se déroule tout au long du livre...La fin m'a complètement déchirée, mais je ne vous la donnerais pas ici, bien sûr...En tous cas, une chose est sûre, cette fin que je n'attendais pas du tout, je n'ai jamais pu la relire...Après ma première lecture, j'ai repris une fois L'Affaire Marie-Madeleine...et je n'ai jamais pu finir le livre une seconde fois... :) 

En Bref : 
Les + : une histoire pas mal tournée et qui permet de mettre de côté la religion, Gérald Messadié à éviter l'écueil de réécrire la Bible 
Les - : la fin, à laquelle je ne suis jamais arrivée à m'habituer :)

Tags : Roman, Religion
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#Posté le samedi 09 janvier 2010 10:39

Modifié le dimanche 01 juillet 2012 11:44

Madame Bovary, Gustave Flaubert

Madame Bovary, Gustave Flaubert Une jeune femme romanesque qui s'était construit un monde romantiquement rêvé tente d'échapper - dans un vertige grandissant - à l'ennui de sa province, la médiocrité de son mariage et la platitude de sa vie. Mais quand Flaubert publie Madame Bovary en 1857, toute la nouveauté du roman réside dans le contraste entre un art si hautement accompli et la peinture d'un univers si ordinaire. L'écriture transfigure la vie, mais s'y adapte si étroitement qu'elle la fait naître sous nos yeux.
"Ce n'était plus du roman comme l'avaient fait les plus grands" dire Maupassant : "C'était la vie elle-même apparue. On eût dit que les personnages se dressaient sous les yeux en tournant les pages, que les paysages se déroulaient avec leurs tristesses et leur gaieté, leurs odeurs, leur charme, que les objets aussi surgissaient devant le lecteur à mesure que les évoquait une puissance invisible, cachée on ne sait où."


"Emma, dès le vestibule, sentit tomber sur ses épaules, comme un linge humide, le froid du plâtre. "


Ma note : ★★★★★★★★★★

Mon avis : 

J'ai lu Madame Bovary deux fois : une fois pour les cours, en Première et une autre fois pour le plaisir, tellement j'ai aimé cette histoire !
Je me souviendrais toujours que ce roman a été une torture pour pas mal de gens dans ma classe...Et pour moi, absolument pas...! J'ai vraiment aimé... Ça n'a peut-être pas été le coup de coeur du siècle, mais ce classique m'a absolument convaincue. 
Par contre, et c'est une chose rare chez moi, j'ai aimé le livre sans aimer ses principaux protagonistes : Monsieur et Madame Bovary sont antipathiques au possible, je trouve. J'ai détesté Emma ! Quelle petite garce...Oui, n'ayons pas peur des mots...Emma est une vraie garce, une femme avec qui on n'aimerait pas se lier d'amitié. Elle a l'air fausse et n'attire finalement aucune sympathie...A la fin du livre, peut-être, et encore...La jeune fille un peu romantique du début, un peu timide, qui se rêve une vie de roman, devient vite une vraie peste. Mais l'histoire reste vraiment intéressante et le style de Flaubert est assez abordable, comparé à celui de Zola ou Balzac, par exemple. Il a une écriture qui se lit avec plaisir et le récit coule de lui-même. On tourne les pages, on ne peut plus s'arrêter...
Un classique que je conseille...


En Bref : 
 
Les + : une histoire assez particulière qui suscite de l'intérêt. 
Les - : les personnages vraiment détestables, le style de Flaubert un peu déroutant en premier lieu (mais je vous rassure, on s'y fait vite). 






Tags : XIXème siècle, Roman, Classiques
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#Posté le lundi 11 janvier 2010 09:48

Modifié le dimanche 01 juillet 2012 13:09

La Mort est mon Métier, Robert Merle

La Mort est mon Métier, Robert Merle «Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...
»

"Il y a bien des façons de tourner le dos à la vérité. On peut se refugier dans le racisme et dire : les hommes qui ont fait cela étaient des Allemands. On peut aussi en appeler à la métaphysique et s'écrier avec horreur, comme un prêtre que j'ai connu : « Mais c'est le démon ! Mais c'est le Mal !... ». "
(Extrait de la Préface, rédigée par Robert Merle et signée du 27 Avril 1972)


Ma note : ★★★★★★★★★★
 

Mon avis : 

J'ai lu ce livre en Seconde, et je n'ai qu'un mot qui me vient à l'esprit lorsque je me le remémore : édifiant. Ce livre a beau être une fiction, il est écrit avec tellement de talent et de conviction qu'on a l'impression finalement de lire des lignes directement sorties de la plume du chef du camp d'Auschwitz. Robert Merle s'est complètement mis dans la peau de cet homme, il le décrit avec tellement de précision...C'est assez saisissant...C'est aussi particulièrement dérangeant de suivre le parcours d'une personne, depuis sa plus jeune enfance, alors qu'il est encore complètement innocent et de voir son existence basculer complètement dans l'horreur la plus totale. On sent chez cet homme un parfait détachement, il ne se posait certainement pas de questions et a administré le camp de la mort le plus célèbre un peu comme une entreprise. C'est terrible à dire, mais c'est bien la vérité. Rudolf Hoess, devenu Rudolf Lang dans le livre, était une sorte de P.D.G, qui avait la mort pour principal intermédiaire...Lorsque l'auteur, dans la peau de son personnage, raconte comment il travaillait dans son bureau, avec l'odeur de chair calcinée entrant dans son bureau, on est horrifié. Horrifié aussi de voir comment ces gens, des criminels de la pire espèce, parvenaient à dissocier leurs vies, fragmentant leur existence, finalement...
Ce livre fut un grand choc...Pas parce qu'il est cru ou choquant au premier sens du terme mais parce qu'il est tout simplement édifiant...je crois que c'est le seul mot que je pourrais dire ce livre. Oui, il est édifiant, c'est ce qui la décrit le mieux. 
Je ne peux que le conseiller...
En Bref : 

Les + : une histoire particulièrement bien ficelée, qui décrit l'horreur sans jamais verser dans le pathos ou l'invraisemblance. Histoire amenée, qui plus est, par une écriture puissante et belle. 
Les - : Aucun. 




 
Tags : Seconde Guerre Mondiale, Roman
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#Posté le lundi 11 janvier 2010 09:52

Modifié le jeudi 05 juillet 2012 05:09

La Petite Fadette, George Sand

La Petite Fadette, George Sand Deux jumeaux berrichons, Sylvinet et Landry, ont grandi ensemble. Landry le cadet est engagé dans une ferme de la région; et Sylvinet, qui souffre de la séparation disparait. Landry, alerté, part à sa recherche et le retrouve grâce à la petite Fanchon, dite Fadette, maigre et noire comme un grillon. Il a dû lui promettre en échange de la faire danser pour la Sainte Andoche. Le jour venu, Landry qui courtise Madelon, la nièce de son patron, s'exécute de mauvais gré; mais ses sentiments évoluent ; et de son côté, Fadette; métamorphosée par l'amour, devient une séduisante jeune fille. landry se déclare ; Sylvinet, jaloux souffre en silence ; et Madelon, pour se venger, fait épier fadette, qui doit quitter le pays. Elle revient pour recueillir l'héritage de sa grand-mère. Va-t-elle pouvoir épouser Landry ? Sylvinet, tombé en langueur, est un obstacle à leur union. Elle le soigne, le sermonne, et il s'efface ; mais, un mois après le mariage de son frère, il s'engage dans les armées de Napoléon. Quoiqu'il n'eut le moindre gout pour l'état militaire, il commanda si bien qu'il deviendra capitaine. Le charme de Fadette à distance agissait encore.

"Ce fut ce qui le sauva, car le bon dieu n'abandonne que ceux qui s'abandonnent eux même, et celui qui à le courage de renfermer sa peine est le plus fort contre elle que celui qui s'en plaint."

Ma note : ★★★★★★★★★★
Mon avis :

Je suis assez partagée sur ce roman. Je ne l'ai pas détesté mais je ne l'ai pas non plus spécialement aimé. En commençant la lecture, je ne m'attendais tout simplement pas à ça et je n'ai pas vraiment apprécié l'ambiance du roman. L'intrigue en elle-même est intéressante, d'ailleurs, le résumé m'avait beaucoup plu et je m'attendais vraiment à aimer. C'est pour cela aussi que j'ai été déçue, je pense que j'ai trop attendu de ce livre. Je suis partie avec l'idée que j'allais vraiment aimer, du coup, la désillusion n'en a été que plus grande. :) Enfin, désillusion...c'est peut-être un grand mot. Je ne me suis pas non plus complètement ennuyée durant cette lecture et je suis tout de même contente d'avoir lu ce roman. 
Et puis, aussi, cela on ne peut pas le nier, George Sand est vraiment une très très bonne romancière, qui vit ce qu'elle écrit et qui écrit très bien. Le style est très beau, George Sand a une plume fluide. Mais voilà, l'histoire en elle-même n'a pas pris avec moi et je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages. 
 
 En Bref : 
 
Les + : une histoire originale et une belle intrigue...
Les - : ...mais une histoire qui ne prend pas. Je suis restée plutôt indifférente et ne me suis pas attachée aux personnages. 


Tags : Classiques, XIXème siècle, Roman
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#Posté le lundi 11 janvier 2010 10:02

Modifié le mardi 23 avril 2013 15:35

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