
Décidée à en savoir davantage, Edith, sa fille, se rend dans le Kent, au château de Milderhurst, cette étrange demeure pleine de portes condamnées et de secrets...
"Le bonheur ne vous tombe pas du ciel ; il faut aller le chercher."
Ma note : ★★★★★★★★★★
Mon avis :
Au début de la guerre, en 1939, la jeune Meredith Baker, Londonienne d'une douzaine d'années est évacuée avec son frère et sa soeur vers la campagne, afin d'échapper aux bombardements qui menacent la capitale anglaise. Si certains des petits Londoniens évacués ont échoué dans de mauvaises familles, Meredith, elle, se trouve une nouvelle famille et une nouvelle raison de vivre dans les murs élizabéthains d'un vieux château du Kent, hanté depuis des lustres par des écrivains et des destins fracassés : Milderhurst Castle, au beau milieu des campagnes verdoyantes du Kent.
En 1992, Meredith, âgée de soixante-cinq ans, mère d'une jeune femme, Edie, éditrice et qui sera la narratrice du roman, reçoit une lettre perdue depuis près de cinquante ans...lettre envoyée par l'une des occupantes de Milderhurst alors qu'elle-même s'y trouvait pendant le Blitz...l'une des trois soeurs Blythe, héritières d'un très célèbre écrivain, Raymond Blythe. La plus jeune, répondant au nom de Juniper et qui s'était liée d'amitié avec la petite citadine lorsqu'elle était arrivée de sa grande ville natale dans l'imposant manoir. Cette lettre, dont sa mère ne voudra pas lui parler, va aiguiser la curiosité d'Edie, sa fille, qui, de fil en aiguille, va démêler les secrets et les non-dits qui peuplent l'histoire de sa mère mais aussi du château de Milderhurst, demeure ancienne et craquante, soutenue par les volontés des dernières Blythe, Persephone et Seraphina, vieilles dames de plus de 80 ans, faisant bloc autour de leur fragile petite soeur, Juniper, atteinte de démence sénile...Entre secrets de famille, tragédies qui ont nimbé les destins des occupants du château, classiques de la littérature, cauchemars et névroses artistiques, amours coupables et amours passions, l'obstinée Edie Burchill va remonter le fil des souvenirs pour comprendre enfin ce que cache sa mère depuis tant d'années et ce que cachent aussi les murs du château où elle a passé quelques mois de sa vie alors qu'elle était jeune fille...
On retrouve dans ce roman la genèse de tout roman de Kate Morton : le secret. Le secret qui empoisonne la vie de un ou plusieurs personnages de son récit, secret qui ressurgit des années plus tard, enterré qu'il était depuis tout ce temps par la complaisance des différents protagonistes, secret qui éclate d'autant plus violemment qu'il a été réprimé, caché, pendant tout ce temps. Ici, grâce à une jeune femme déterminée et amoureuse de la littérature de Raymond Blythe, le célèbre écrivain, père des trois soeurs, les secrets et la vie insulaire pendant la guerre nous apparaissent, dans toute leur violence et leurs horreurs refoulées. Entre malédiction familiale et tragiques événements, Edie Burchill décortique pour nous tout un pan de l'histoire de Milderhurst et de ses occupants pour enfin comprendre sa propre histoire et celle de sa mère, Meredith, femme dont elle n'a jamais été proche mais avec qui elle va apprendre, à la faveur de ces fameux secrets, à s'apprivoiser et à s'aimer correctement...
Le suspense est là...Flirtant avec le roman gothique à bien des égards (on a parfois l'impression de voguer dans l'oeuvre noire et un peu poisseuse des soeurs Brontë) mais aussi avec le roman austenien (on retrouve cette Angleterre de cliché, avec ses châteaux, ses campagnes verdoyantes...), Kate Morton nous livre encore une fois un récit dont elle a le secret, où l'enquête de l'héroïne devient presque une véritable enquête policière, entre passé et présent. Comme dans Les Brumes de Riverton, on retrouve des flash-back bienvenus et bien amenés qui nous permettent finalement de nous immerger totalement dans la période sur laquelle Edie enquête...on découvre aussi les personnages sous différentes facettes, entre jeunesse et vieillesse (et déchéance) et si, parfois, je me suis un peu paumée dans les différentes dates, j'ai trouvé le récit très fluide, très linéaire et facile à suivre. Je n'avais qu'une envie : avaler les pages pour enfin connaître le fin mot de l'histoire et je n'ai découvert le secret qu'à la fin, ce qui est un bon point, cela signifie que l'intrigue est suffisamment bien maîtrisée par son auteure pour que rien ne soit dévoilé avant le moment voulu... :)
Si Les Brumes de Riverton furent une bonne entrée en matière, je dois dire que j'ai vraiment beaucoup aimé Les Heures Lointaines. Je vous recommande vraiment ce roman, si vous aimez les atmosphères un peu noires et les secrets, vous ne serez pas déçus.
On retrouve dans ce roman la genèse de tout roman de Kate Morton : le secret. Le secret qui empoisonne la vie de un ou plusieurs personnages de son récit, secret qui ressurgit des années plus tard, enterré qu'il était depuis tout ce temps par la complaisance des différents protagonistes, secret qui éclate d'autant plus violemment qu'il a été réprimé, caché, pendant tout ce temps. Ici, grâce à une jeune femme déterminée et amoureuse de la littérature de Raymond Blythe, le célèbre écrivain, père des trois soeurs, les secrets et la vie insulaire pendant la guerre nous apparaissent, dans toute leur violence et leurs horreurs refoulées. Entre malédiction familiale et tragiques événements, Edie Burchill décortique pour nous tout un pan de l'histoire de Milderhurst et de ses occupants pour enfin comprendre sa propre histoire et celle de sa mère, Meredith, femme dont elle n'a jamais été proche mais avec qui elle va apprendre, à la faveur de ces fameux secrets, à s'apprivoiser et à s'aimer correctement...
Le suspense est là...Flirtant avec le roman gothique à bien des égards (on a parfois l'impression de voguer dans l'oeuvre noire et un peu poisseuse des soeurs Brontë) mais aussi avec le roman austenien (on retrouve cette Angleterre de cliché, avec ses châteaux, ses campagnes verdoyantes...), Kate Morton nous livre encore une fois un récit dont elle a le secret, où l'enquête de l'héroïne devient presque une véritable enquête policière, entre passé et présent. Comme dans Les Brumes de Riverton, on retrouve des flash-back bienvenus et bien amenés qui nous permettent finalement de nous immerger totalement dans la période sur laquelle Edie enquête...on découvre aussi les personnages sous différentes facettes, entre jeunesse et vieillesse (et déchéance) et si, parfois, je me suis un peu paumée dans les différentes dates, j'ai trouvé le récit très fluide, très linéaire et facile à suivre. Je n'avais qu'une envie : avaler les pages pour enfin connaître le fin mot de l'histoire et je n'ai découvert le secret qu'à la fin, ce qui est un bon point, cela signifie que l'intrigue est suffisamment bien maîtrisée par son auteure pour que rien ne soit dévoilé avant le moment voulu... :)
Si Les Brumes de Riverton furent une bonne entrée en matière, je dois dire que j'ai vraiment beaucoup aimé Les Heures Lointaines. Je vous recommande vraiment ce roman, si vous aimez les atmosphères un peu noires et les secrets, vous ne serez pas déçus.
En Bref :
Les + : l'intrigue, l'atmosphère et les personnages.
Les - : peut-être une certaine confusion dans les dates, qui nécessite parfois un retour en arrière pour bien se situer dans le temps, mais rien de grave.
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