
Mary Anning et son chien, tableau anonyme, après 1833
Mary Anning, connue pour être une collectionneuse de fossiles et une paléontologiste britannique, est née le 21 mai 1799, dans un village côtier du sud de l'Angleterre, Lyme Regis, qui se trouve dans le Dorset. C'est d'ailleurs grâce aux découvertes qu'elle fit dans la région, de fossiles marins du Jurassique qu'elle fut connue ensuite dans le monde entier.
A l'âge de quinze mois, la petite fille vit une expérience hors-du-commun : elle réchappe à un coup de foudre qui a frappé mortellement quatre personnes du village, dont sa nurse, qui la tenait dans ses bras. Issue d'une famille modeste, Mary perd son père en 1810, de la tuberculose. Il était ébéniste et laisse sa famille dans une grande précarité. Lui-même, pour arrondir ses fins de mois, ramassait les fossiles, très nombreux dans la région, avant de les revendre aux touristes. Ses deux enfants, Mary et son frère Joseph, vont commencer eux aussi à rechercher les fossiles à plein temps. C'est un travail particulièrement difficile, surtout en hiver, mais aussi dangereux. En 1833, Mary frôle la mort lors d'un glissement de terrain, où elle perd son chien. Pourtant, c'est justement à cette période de l'année que les fossiles se trouvent le plus facilement, le long des falaises du Dorset. En effet, à cause (ou grâce) aux glissements de terrain, des fossiles sont ainsi mis au jour. Le travail doit en plus être rapide, car, à cause des marées, les fossiles sont vite happés par les vagues et disparaissent. Il faut donc se hâter de les mettre au jour et les récupérer.
Un jour de tempête, Mary et son frère mettent au jour le premier squelette d'un dinosaure : il s'agit d'un ichthyosaure, créature marine. Mary a alors tout juste douze ans lors de cette découverte.
Jusqu'ici, les découvertes des deux enfants se cantonnaient à un but commercial : en effet, ils ont besoin de ces fossiles pour gagner de l'argent et ainsi, améliorer l'ordinaire de la famille. Mais les trouvailles de Mary et Joseph Anning vont bientôt intéresser le monde de la science. Les observations de la jeune fille, qui n'est pourtant pas une scientifique, vont jouer un rôle clé dans les progrès de la science. Ainsi, elle découvre que les coprolites, que l'on assimilait à des bézoards à l'époque, sont en fait des excréments fossilisés. Ses découvertes permettent aussi de se rendre compte que les belemnites sont en fait des sacs d'encre fossilisés, sacs d'encre que possèdent encore certains céphalopodes actuels, comme la pieuvre, par exemple.
En 1821, Mary découvre un nouveau dinosaure : il s'agit d'un plésiosaure. Elle découvre deux squelettes, ce sont les premiers à avoir jamais été mis au jour. Sept ans plus tard, elle découvre un important fossile de ptérodactyle : c'est le premier qui est trouvé hors les frontières de l'Allemagne. Elle revend son fossile à William Buckland, qui lui donne le nom de Dimorphodon. Dans sa recherche de fossile, Mary sera assistée par son amie Elizabeth Philpot, londienne installée à partir de 1805 à Lyme Regis. Elle fut elle aussi l'une des premières chercheuses de fossiles et rencontre Mary alors qu'elle n'est qu'une enfant. C'est elle, issue d'un milieu bourgeois, qui incita Mary à se documenter sur les fossiles qu'elle trouvait, sur la géologie aussi et à comprendre la science cachée derrière les fossiles qui n'étaient finalement pour elle qu'un moyen ou un autre de gagner sa vie.
A l'âge de quinze mois, la petite fille vit une expérience hors-du-commun : elle réchappe à un coup de foudre qui a frappé mortellement quatre personnes du village, dont sa nurse, qui la tenait dans ses bras. Issue d'une famille modeste, Mary perd son père en 1810, de la tuberculose. Il était ébéniste et laisse sa famille dans une grande précarité. Lui-même, pour arrondir ses fins de mois, ramassait les fossiles, très nombreux dans la région, avant de les revendre aux touristes. Ses deux enfants, Mary et son frère Joseph, vont commencer eux aussi à rechercher les fossiles à plein temps. C'est un travail particulièrement difficile, surtout en hiver, mais aussi dangereux. En 1833, Mary frôle la mort lors d'un glissement de terrain, où elle perd son chien. Pourtant, c'est justement à cette période de l'année que les fossiles se trouvent le plus facilement, le long des falaises du Dorset. En effet, à cause (ou grâce) aux glissements de terrain, des fossiles sont ainsi mis au jour. Le travail doit en plus être rapide, car, à cause des marées, les fossiles sont vite happés par les vagues et disparaissent. Il faut donc se hâter de les mettre au jour et les récupérer.
Un jour de tempête, Mary et son frère mettent au jour le premier squelette d'un dinosaure : il s'agit d'un ichthyosaure, créature marine. Mary a alors tout juste douze ans lors de cette découverte.
Jusqu'ici, les découvertes des deux enfants se cantonnaient à un but commercial : en effet, ils ont besoin de ces fossiles pour gagner de l'argent et ainsi, améliorer l'ordinaire de la famille. Mais les trouvailles de Mary et Joseph Anning vont bientôt intéresser le monde de la science. Les observations de la jeune fille, qui n'est pourtant pas une scientifique, vont jouer un rôle clé dans les progrès de la science. Ainsi, elle découvre que les coprolites, que l'on assimilait à des bézoards à l'époque, sont en fait des excréments fossilisés. Ses découvertes permettent aussi de se rendre compte que les belemnites sont en fait des sacs d'encre fossilisés, sacs d'encre que possèdent encore certains céphalopodes actuels, comme la pieuvre, par exemple.
En 1821, Mary découvre un nouveau dinosaure : il s'agit d'un plésiosaure. Elle découvre deux squelettes, ce sont les premiers à avoir jamais été mis au jour. Sept ans plus tard, elle découvre un important fossile de ptérodactyle : c'est le premier qui est trouvé hors les frontières de l'Allemagne. Elle revend son fossile à William Buckland, qui lui donne le nom de Dimorphodon. Dans sa recherche de fossile, Mary sera assistée par son amie Elizabeth Philpot, londienne installée à partir de 1805 à Lyme Regis. Elle fut elle aussi l'une des premières chercheuses de fossiles et rencontre Mary alors qu'elle n'est qu'une enfant. C'est elle, issue d'un milieu bourgeois, qui incita Mary à se documenter sur les fossiles qu'elle trouvait, sur la géologie aussi et à comprendre la science cachée derrière les fossiles qui n'étaient finalement pour elle qu'un moyen ou un autre de gagner sa vie.

Blue Liat Cliffs à Lyme Regis, falaises du bord du mer riches en fossiles
Peu à peu, Mary commence à être très connue dans les cercles géologiques, en Angleterre, mais aussi partout en Europe et même en Amérique. On la consulte d'ailleurs lorsque certains points posent problèmes aux membres des sociétés scientifiques car elle passe pour connaître relativement bien les fossiles. Malheureusement, comme elle est une femme, elle ne peut prétendre à être élue à la Société Géologique de Londres et elle ne reçoit aucun crédit pour sa contribution à la science.
Ces trois découvertes majeures pour l'avancée de la paléontologie. Mais, même après cela, Mary va continuer à rechercher et collectionner des fossiles, toute sa vie. Dans les années 1830, elle reçoit enfin une rente de l'Association Britannique pour l'Avancement de la Science, en récompense de ses efforts. Mary Anning meurt à quarante-sept ans, des suites d'un cancer du sein. Quelques mois avant sa mort, elle est élue membre honoraire de la Société Géologique de Londres.
Voici un portrait posthume de Mary par B.J Donne, en 1847 :
She sells seashells on the seashore
The shells she sells are seashells, I'm sure
So if she sells seashells on the seashore
Then I'm sure she sells seashore shells.
The shells she sells are seashells, I'm sure
So if she sells seashells on the seashore
Then I'm sure she sells seashore shells.
(Elle vend des coquillages sur le bord de mer
Les coquilles qu'elle vend sont des coquillages, je suis sûr
Donc si elle vend des coquillages sur le bord de mer
Alors je suis sûr qu'elle vend des coquilles de bord de mer.)
Les coquilles qu'elle vend sont des coquillages, je suis sûr
Donc si elle vend des coquillages sur le bord de mer
Alors je suis sûr qu'elle vend des coquilles de bord de mer.)
Les découvertes de Mary Anning attestent finalement l'hypothèse de l'extinction d'espèces inconnues, hypothèses suggérée dès la fin du XVIIIème siècle par Georges Cuvier. Mais comme cela remettait en cause tous les dogmes religieux admis en Europe, l'idée que des espèces aient pu vivre sur terre avant les Hommes ne satisfait pas. En effet, jusqu'ici, il était admis que Dieu avait créé tous les êtres vivants au moment de la Création et il est impensable que des espèces vivantes aient pu s'éteindre et disparaître complètement de la surface de la terre. Bien avant le XIXème siècle, on avait déjà trouvé des os ou des squelettes bizarres, qui avaient suscité des questionnements. Mais on en déduisait que ce squelette appartenait très certainement à une espèce vivant dans une partie inexplorée de la Terre. La nature, particulièrement étrange des squelettes découverts par Mary Anning mais aussi d'autres paléontologues de l'époque, comme Gideon Mantell, par exemple, qui découvrit le premier squelette d'iguanodon, donne un sévère coup aux arguments religieux. Ces découvertes permettent aussi une meilleure compréhension de l'évolution de la vie et de sa composition dans les périodes géologiques précédentes.
Mary eut aussi une influence certaine sur la géologie : grâce aux fossiles, on va pouvoir désormais reconstruire l'histoire de la Terre. C'est ce que l'on appelle la géochronologie.
Le naturaliste américano-suisse, Louis Agassiz, particulièrement impressionné par sa rencontre avec Mary Anning et son amie, Miss Philphot, nommera deux espèce de son nom : Acrodus anningiae et Belenostomus anningiae. Cependant, après sa mort, le nom de Mary Anning retomba plus ou moins dans l'oubli, avant d'être redécouverte par la suite.
Mary eut aussi une influence certaine sur la géologie : grâce aux fossiles, on va pouvoir désormais reconstruire l'histoire de la Terre. C'est ce que l'on appelle la géochronologie.
Le naturaliste américano-suisse, Louis Agassiz, particulièrement impressionné par sa rencontre avec Mary Anning et son amie, Miss Philphot, nommera deux espèce de son nom : Acrodus anningiae et Belenostomus anningiae. Cependant, après sa mort, le nom de Mary Anning retomba plus ou moins dans l'oubli, avant d'être redécouverte par la suite.

Dessins d'un crâne d'ichtyosaure, dinosaure mis au jour pour la première fois par Mary Anning
© Le texte est de moi, je vous demanderais donc de ne pas le copier, merci.
Pour en savoir plus :
-Prodigieuses Créatures, Tracy Chevalier. Roman.
-Fossil Hunter: The Life and Times of Mary Anning (1799–1847), Thomas W. Goodhue. Essai.
Visiteur, Posté le jeudi 31 juillet 2014 06:08
Article très intéressant et assez fouillé par rapport aux nombreuses redites que l'on peut trouver sur le web au sujet de Mary Anning.
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La première édition de "Femmes savantes, femmes de science" est accessible sur http://femmessavantes.pressbooks.com
Portraits de femmes scientifiques
Série de portraits de femmes savantes ou scientifiques de toutes les époques et de tous les continents, rédigés par un collectif d'auteurs.
Collectif d'écriture sous la responsabilité de Florence Piron (Canada)
Une seconde édition est prévue pour septembre. Vous pourrez y trouver un portrait de Mary Anning.
Vous pouvez écouter un portrait de Mary Anning et Marie Curie sur http://radio.alkymia.be
Bonne journée !!