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INTERMEDE HISTOIRE LVI

INTERMEDE HISTOIRE LVI

I. Françoise de Foix (vers 1495 - 1537)

INTERMEDE HISTOIRE LVI

Elle est très célèbre pour sa beauté. Née vers 1495 (sa date de naissance n'est pas certaine), elle est la fille de Jean de Foix et de Jeanne d'Aydie. Son frère, Odet de Foix est maréchal de Lautrec.
Mariée très jeune, en 1505 ou 1509 (elle a donc dix ou quatorze ans lors de son union) à Jean de Laval-Châteaubriant, Françoise devient, par ce mariage, comtesse de Châteaubriant. Elle doit son arrivée à la Cour de France à François Ier. Jusqu'ici, les femmes n'y étaient que peu présentes mais le jeune prince, adorateur des femmes, estimait qu'une Cour sans dames « était une année sans printemps, et un printemps sans roses. »
Il cherche donc à y attirer les plus jolies femmes de France et Françoise fait partie de celles-là. En effet, même si Françoise de Châteaubriant vivait au fin fond de la Bretagne dans le vieux château de famille de son époux, sa beauté était connue jusqu'à la Cour et le jeune roi va persuader son époux, Jean de Laval de l'amener. Ce dernier ne va néanmoins pas obéir tout de suite et va même différer le plus possible l'ordre du roi. Jean de Laval avait même imaginé un subterfuge plutôt ingénieux, croyant protéger en cela son épouse : il avait fait faire deux bagues identiques, l'une qu'il garda et une autre qu'il donna à la belle Françoise, son épouse. Il défendit à la jeune femme de quitter sa retraite bretonne tant qu'elle n'aurait pas reçu une lettre de son mari qui contiendrait l'autre bague...Seulement, son plan échoua car, pour plaire à François Ier qui brûlait de découvrir cette comtesse de Châteaubriant que l'on disait fort belle, quelqu'un -on ne sait pas qui-, déroba l'anneau du mari avec l'aide d'un domestique et la comtesse arriva donc à la Cour au grand dam de son mari qui n'avait rien ordonné du tout ! Il se pourrait bien que cet épisode soit une légende, mais il est à la hauteur du destin plus que romanesque de la belle comtesse bretonne.
Malgré son arrivée à la Cour, Françoise de Châteaubriant ne céde pas tout de suite au roi et se fait même assez longtemps désirer par lu. Puis, finalement, elle va céder à cette passion dévorante qu'elle avait suscité chez le jeune monarque : elle devient alors « la mye du roi » et reçoit de nombreux cadeaux...son mari et ses frères ne furent pas en reste, il faut le mentionner.
Cependant, dans l'ombre du roi veillait sa mère, Louise de Savoie, une maîtresse femme qui n'avait pas hésité à lui infliger la pire des mercuriales lorsque son fils s'était amouraché de la belle veuve de Louis XII, Mary Tudor. Et la mère du roi voit d'un très mauvais oeil la liaison qui unit son fils à la comtesse de Châteaubriant. Non pas à cause de l'immoralité de la liaison -Françoise et François étant tous deux mariés ils commettaient un péché de double-adultère- mais parce que Louise de Savoie détestait tout simplement la maison de Foix.
En 1525, dix ans après l'éclatante victoire de Marignan, c'est la défaite que François Ier va connaître sous les murs de la ville italienne de Pavie. Il est fait prisonnier par les Impériaux et ramené en Espagne où il va rester de nombreuses années le prisonnier de l'Empereur Charles-Quint. En France, Madame de Châteaubriant, qui a perdu l'appui de son royal amant se trouve toute exposée à la haine de Louise de Savoie, devenue régente du royaume et surtout, à la vengeance de Jean de Laval, son époux bafoué.
On prétend -à nouveau, on ne peut que faire des suppositions- que le comte de Châteaubriant, par jalousie forma le projet de renvoyer Françoise en Bretagne, contrainte et forcée et qu'il l'a fit enfermer dans une chambre toute tendue de noir. Il aurait ensuite songé à attenter à sa vie. Varillas, mais aussi Sauvai, qui a copié l'hypothèse du premier, affirment que Jean de Laval aurait fait ligoter Françoise par des hommes de main qui lui auraient ensuite ouvert les veines des poignets et des chevilles. Ce n'est certainement qu'une légende, comme il en existe beaucoup autour du personnage de la comtesse de Châteaubriant. En effet, la façon dont Jean de Laval se comporta pendant la faveur de son épouse montre qu'il n'était pas un vulgaire jaloux mais un homme d'honneur et on peut donc se demander si un homme d'honneur aurait fait assassiner sa femme de cette façon...Selon Sauvai, Françoise aurait été rapidement assassinée après avoir été abandonnée par le roi qui s'était livré à de nouvelles amours...pourtant, la comtesse vivait toujours en 1536, lorsque libéré de sa geôle madrilène, François Ier revint en France. Il se pourrait même qu'elle soit revenue à la Cour après le retour du roi au pouvoir. Mais ce dernier était alors tout occupée de la créature que sa mère Louise de Savoie avait mis dans son lit : la dame d'Heilly, Anne de Pisseleu...
La lutte entre la nouvelle favorite, superbe elle aussi paraît-il et la comtesse bretonne abandonnée va durer environ deux ans. C'est Françoise qui va devoir céder sa place à Anne...
Brantôme, le chroniqueur galant de la Renaissance, rapporte ainsi la rupture de Françoise et du roi : ce dernier avait fait demandé à madame de Châteaubriant de lui rendre tous les joyaux qu'il avait pu lui offrir pendant sa faveur et sur lesquels étaient gravés des devises amoureuses de la reine de Navarre, Marguerite, soeur de François Ier. La comtesse eut le temps de faire fondre ses joyaux et, au gentilhomme venu les chercher pour les restituer au roi, elle aurait dit :
« Portez cela au roi, et dites-lui que, puisqu'il lui a plu me révoquer ce qu'il m'avait donné si libéralement, je le lui rends et je le lui renvoie en lingots d'or. Quant aux devises, je les ai si bien empreintes et colloquées en ma pensée, et les y tiens si chères, que je n'ai pu souffrir que personne en disposât, en jouît, et en eût du plaisir que moi-même. »
Le roi, qui ne souhaitait en fait récupérer par devers lui que les devises, lui renvoya les lingots fondus. La jeune femme, disgrâciée, lutta encore contre Anne de Pisseleu et se servit de sa faveur mourante pour soutenir ses frères, le maréchal de Lautrec et Thomas, qui fut aussi maréchal de France.
Elle mourut le 16 octobre 1537. Fut-elle assassinée comme on le prétend bien souvent ou bien est-ce une légende ? Encore aujourd'hui, des doutes persistent, tout comme sur la culpabilité de son mari Jean de Laval. Toujours est-il que ce dernier fit élever dans l'église des Mathurins de Châteaubriant un tombeau décoré d'une statue de son épouse défunte et d'un épitaphe que l'on peut retrouver dans le recueil des poésies de Clément Marot.
Toute la vie de Françoise de Foix, devenue comtesse de Châteaubriant, est entourée d'ombres. Ainsi, certains remettent même en doute, outre sa mort plus que romanesque, sa liaison même avec le roi François Ier. On attribue par exemple à Louise de Crèvecoeur, l'épouse de Bonnivet, un proche du roi, toute l'histoire que l'on raconte sur elle...Françoise de Châteaubriant laisse néanmoins à la postérité une image de femme amoureuse et désintéressée, au contraire de celle qui va la remplacer et dont nous allons parler tout de suite...
 
II. Anne de Pisseleu ( vers 1508 - après 1575)

INTERMEDE HISTOIRE LVI

Née vers 1508 (on ne connaît pas la date exacte de sa naisance), Anne de Pisseleu est issue d'une famille de vieille et haute noblesse mais désargentée. Elle est la fille de Guillaume de Pisseleu, seigneur d'Heilly et elle est très certainement née en Picardie, sur les terres paternelles. Par la suite, elle va hériter du nom et devient ainsi Anne de Pisseleu dame d'Heilly. Elle est aussi la nièce d'Antoine Sanguin de Meudon qui est le grand prévôt de Chablis. Elle est aussi la petite-fille d'Antoine Sanguin, co-seigneur de Livry.
Tout d'abord fille d'honneur de Louise de Savoie, la mère du roi, elle devient, par une manoeuvre de la régente, la maîtresse du roi, à son retour de captivité, supplantant en cela la première favorite de François Ier, Françoise de Châteaubriant.
Sa rencontre avec le roi a lieu à Bayonne et Anne a alors dix-huit ans. La jeune femme va parvenir à séduire le roi grâce à sa beauté, sa grâce mais aussi son amour des arts : Anne de Pisseleu était en effet une jeune femme très cultivée. Pour asseoir sa position, on lui fit épouser un grand seigneur ruiné lui aussi, un certain Jean IV de Brosse, qui reçut pour la peine le comté d'Etampes, que le roi, dès 1536, érige en duché. Il fait ainsi de sa petite maîtresse sans le sou une duchesse. C'est le roi, également, qui a doté la jeune femme lors de son mariage avec Jean de Brosse. Le mariage ne fut très certainement jamais consommé et Anne se consacra toute entière à sa liaison passionnée avec le roi de France.
En 1537, elle hérite des biens du défunt évêque de Béziers, Antoine Dubois. A cette occasion, elle offre une tapisserie brodée de fontaines et de prophètes à la cathédrale bitteroise de Saint-Nazaire. Se piquant rapidement de politique, en 1541, elle pousse François Ier à disgrâcier le connétable de Montmorency, appartenant au parti opposé, celui de l'autre maîtresse emblématique de l'époque, Diane de Poitiers, qui fréquentait alors la couche du Dauphin, Henri, duc d'Orléans, futur Henri II.
Favorite en titre du roi, elle acquit auprès de lui une influence non négligeable et le roi fit construire pour elle un château à Angervilliers. C'était une belle revanche pour l'ancienne petite noble sans le sous, née quelque part au fin fond de la Picardie paternelle. Elle sut rester au sommet de la faveur jusqu'à la mort du roi, le 31 mars 1547, mais, lucide, elle savait qu'à la mort de son amant, elle devrait quitter la Cour. Et, en effet, elle fut poursuivie par la jalousie de Diane de Poitiers, devenue favorite royale après qu'Henri soit monté sur le trône. Disgrâciée, elle dut restituer les bijoux offerts par François Ier et subit même un procès pour haute trahison, à cause de son intelligence avec l'Empereur Charles-Quint. Elle fut finalement bannie de la Cour et n'y revint jamais.
Elle se retira sur ses terres et se convertit au protestantisme, la religion prétendument réformée qu'elle avait défendue pendant sa faveur...Oubliée de tous, on ne sait donc pas exactement quand Anne de Pisseleu rendit son âme à Dieu. On pense qu'elle aurait pu mourir à Heilly vers 1580.



© Le texte est de moi, je vous demanderais donc de ne pas le copier, merci.

Pour en savoir plus : 

-François Ier et la Renaissance, Gonzague-Saint-Bris. Essai. 
-François Ier et les Femmes, Maurice Hem. Essai.
-La Saga des Favorites, Jean des Cars. Biographie. 
-La Salamandre d'Or, Mireille Lesage. Roman.
-La Cour des Dames, tome 1, La Régente Noire, Franck Ferrand. Roman. 




Tags : Intermèdes Histoire
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#Posté le dimanche 09 mars 2014 14:00

Modifié le jeudi 20 mars 2014 08:03

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a-little-bit-dramatic, Posté le samedi 15 mars 2014 17:34

Alison Mossharty a écrit : "Je ne connaissais pas du tout ces deux personnages historiques. La comtesse bretonne me semble la plus passionnante : quelle histoire. Enfin, surtout quelle fin, avec le mystère autour de sa mort... c'est romanesque tout ça !"

Merci pour ton commentaire, Alison. ^^ Oui, l'histoire de Françoise de Foix est la plus intéressante, je crois et puis Anne de Pisseleu est assez insupportable, faut dire ! ^^ Tandis que Françoise de Foix était une femme intelligente et au destin riche. Sa fin laisse pleins de doutes qui donnent à enfin à sa vie un autre aspect.


Alison Mossharty, Posté le samedi 15 mars 2014 14:49

Je ne connaissais pas du tout ces deux personnages historiques. La comtesse bretonne me semble la plus passionnante : quelle histoire. Enfin, surtout quelle fin, avec le mystère autour de sa mort... c'est romanesque tout ça !


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