
"Il y'a quelque chose d'implacable dans le désir de conservation."
Ma note : ★★★★★★★★★★
Mon avis :
Je lis peu voire pas de contemporaine dans le sens où c'est un genre littéraire qui ne me plaît pas spécialement. Disons qu'il faut vraiment que le résumé du livre m'interpelle pour que j'imagine me plonger dans un roman dont l'intrigue se passe à notre époque...c'est un peu ce qui est arrivé avec Le Goût des Pépins de Pomme...déjà, le titre est pour le moins intriguant et donne envie, du coup, de se pencher sur le résumé. D'après lui, ce livre est une réflexion sur la famille, l'oubli, les souvenirs, la mémoire...a priori des sujets un peu bâteau mais qui ont au moins le mérite de parler à tout le monde et d'être plutôt universel même si, bien sûr, chaque famille a son histoire, son passé et ses blessures secrètes.
Nous sommes dans les années 1990...au vu des dates données, j'en ai déduit qu'on était en 1994 mais je n'en suis pas tout à fait sûre. Iris est l'héroïne du récit et la narratrice. Elle est la fille de Christa, petite-fille de Bertha, vieille dame qui vient de mourir et qui, vraisemblablement, souffrait de la maladie d'Alzheimer. Cette jeune femme, bibliothécaire d'université à Fribourg, revient dans le village natal de sa mère et de ses tantes, Harriet et Inga, dans le nord de l'Allemagne, à Bootshaven précisément, petit village où se trouve donc le berceau de sa famille.
A la lecture du testament de Bertha, la jeune femme a la surprise et la stupeur d'apprendre que c'est elle qui hérite de la vieille maison dans laquelle sa grand-mère a toujours vécu, d'abord avec sa soeur et ses parents, au début du siècle puis avec son époux et ses trois filles, Christa, Harriet et Inga. Un peu abasourdie par cette nouvelle, Iris, installée dans sa vie, aimant son métier, n'envisage pas tout de suite de garder la maison familiale. Et pourtant, en quelques jours, la voilà qui se trouve assaillie, dans les vieux murs, par les anciennes odeurs et les reliquats du passé qui lui sautent au visage et l'obligent finalement à se retourner sur une vie qu'elle aurait peut-être voulu, sinon oublier complètement, du moins occulter quelque peu. Et c'est alors que surgissent des personnages qui ont jalonné la vie d'Iris mais aussi qui ont marqué les murs de la maison de leur trace indélébile...le grand-père, Hinnerk, homme taciturne et qui, comme le dit Iris, aima Bertha à sa façon ; Carsten Lexow, vieux monsieur désormais et qui avait été l'instituteur de Bootshaven mais aussi un peu plus pour la jeune Bertha ; et enfin, Mira et Rosemarie, amie et cousine d'enfance d'Iris. Chaque génération qui vécut dans cette maison se trouve ainsi marqué d'un destin et de ses blessures propres...et il y'a Max, Max Ohmstedt, qui va finalement occuper une place assez importante dans la vie d'Iris, ce à quoi la jeune femme n'aurait pu s'attendre en arrivant à Boothsaven pour enterrer sa grand-mère...
Le Goût des Pépins de Pomme, petit roman au titre étrange est finalement comme un fruit doux-amer, aigre-doux, entre souvenirs et oublis, entre joies et peines, entre espoirs et désillusions, entre amour et haine...on plonge dans l'existence d'une famille allemande lambda mais marquée par le passé plus ou moins nazi du grand-père mais aussi dans celle d'une jeune femme de vingt-six ou vingt-sept ans définitivement banale mais assez attachante, une jeune femme comme une autre, avec sa propre vie, ses propres aspirations et sa propre façon d'aborder son monde et le monde en général. Si j'ai eu d'abord un peu de mal à m'attacher à Iris, finalement, je l'ai trouvée terriblement attachante et il est facile de s'identifier à elle...finalement, c'est à travers elle que l'on découvre la vieille maison du nord de l'Allemagne, c'est au travers de ses yeux que l'on voit ce paysage opulent et vert qui entoure le village, c'est dans sa tête que l'on est quand Iris revient sur la vie des siens et sur la sienne...et puis, c'est aussi avec elle qu'on est un petit amoureuse de Max, personnage assez particulier, pas très attachant au début non plus, mais finalement assez alternatif et marrant. Comme Iris, d'ailleurs, qui a beaucoup d'humour.
Malgré des passages un peu confus, un peu brouillon -un ressenti que d'autres lecteurs ont eu, d'ailleurs- j'ai trouvé que ce petit roman de 300 pages à peine est une lecture rafraîchissante et sympa...émouvante et attendrissante par moments, truffée d'humour par moments...un moyen finalement de dédramatiser la mort et la perte de mémoire qui toucha la grand-mère dans les dernières années de sa vie..Katharina Hagena parvient à dérouler un récit grave tout en le rendant par moments désopilant, comme si l'humour devenait ainsi un dérivatif à la nostalgie...Pour moi qui ne lis pas beaucoup de contemporaine, je dois dire que j'ai été très séduite et que j'ai pris du plaisir à lire cette petite histoire qui, finalement, ne paye pas de mine mais justement, nous touche par son apparente banalité parce que cette histoire-là, ça pourrait être celle de n'importe qui.
Nous sommes dans les années 1990...au vu des dates données, j'en ai déduit qu'on était en 1994 mais je n'en suis pas tout à fait sûre. Iris est l'héroïne du récit et la narratrice. Elle est la fille de Christa, petite-fille de Bertha, vieille dame qui vient de mourir et qui, vraisemblablement, souffrait de la maladie d'Alzheimer. Cette jeune femme, bibliothécaire d'université à Fribourg, revient dans le village natal de sa mère et de ses tantes, Harriet et Inga, dans le nord de l'Allemagne, à Bootshaven précisément, petit village où se trouve donc le berceau de sa famille.
A la lecture du testament de Bertha, la jeune femme a la surprise et la stupeur d'apprendre que c'est elle qui hérite de la vieille maison dans laquelle sa grand-mère a toujours vécu, d'abord avec sa soeur et ses parents, au début du siècle puis avec son époux et ses trois filles, Christa, Harriet et Inga. Un peu abasourdie par cette nouvelle, Iris, installée dans sa vie, aimant son métier, n'envisage pas tout de suite de garder la maison familiale. Et pourtant, en quelques jours, la voilà qui se trouve assaillie, dans les vieux murs, par les anciennes odeurs et les reliquats du passé qui lui sautent au visage et l'obligent finalement à se retourner sur une vie qu'elle aurait peut-être voulu, sinon oublier complètement, du moins occulter quelque peu. Et c'est alors que surgissent des personnages qui ont jalonné la vie d'Iris mais aussi qui ont marqué les murs de la maison de leur trace indélébile...le grand-père, Hinnerk, homme taciturne et qui, comme le dit Iris, aima Bertha à sa façon ; Carsten Lexow, vieux monsieur désormais et qui avait été l'instituteur de Bootshaven mais aussi un peu plus pour la jeune Bertha ; et enfin, Mira et Rosemarie, amie et cousine d'enfance d'Iris. Chaque génération qui vécut dans cette maison se trouve ainsi marqué d'un destin et de ses blessures propres...et il y'a Max, Max Ohmstedt, qui va finalement occuper une place assez importante dans la vie d'Iris, ce à quoi la jeune femme n'aurait pu s'attendre en arrivant à Boothsaven pour enterrer sa grand-mère...
Le Goût des Pépins de Pomme, petit roman au titre étrange est finalement comme un fruit doux-amer, aigre-doux, entre souvenirs et oublis, entre joies et peines, entre espoirs et désillusions, entre amour et haine...on plonge dans l'existence d'une famille allemande lambda mais marquée par le passé plus ou moins nazi du grand-père mais aussi dans celle d'une jeune femme de vingt-six ou vingt-sept ans définitivement banale mais assez attachante, une jeune femme comme une autre, avec sa propre vie, ses propres aspirations et sa propre façon d'aborder son monde et le monde en général. Si j'ai eu d'abord un peu de mal à m'attacher à Iris, finalement, je l'ai trouvée terriblement attachante et il est facile de s'identifier à elle...finalement, c'est à travers elle que l'on découvre la vieille maison du nord de l'Allemagne, c'est au travers de ses yeux que l'on voit ce paysage opulent et vert qui entoure le village, c'est dans sa tête que l'on est quand Iris revient sur la vie des siens et sur la sienne...et puis, c'est aussi avec elle qu'on est un petit amoureuse de Max, personnage assez particulier, pas très attachant au début non plus, mais finalement assez alternatif et marrant. Comme Iris, d'ailleurs, qui a beaucoup d'humour.
Malgré des passages un peu confus, un peu brouillon -un ressenti que d'autres lecteurs ont eu, d'ailleurs- j'ai trouvé que ce petit roman de 300 pages à peine est une lecture rafraîchissante et sympa...émouvante et attendrissante par moments, truffée d'humour par moments...un moyen finalement de dédramatiser la mort et la perte de mémoire qui toucha la grand-mère dans les dernières années de sa vie..Katharina Hagena parvient à dérouler un récit grave tout en le rendant par moments désopilant, comme si l'humour devenait ainsi un dérivatif à la nostalgie...Pour moi qui ne lis pas beaucoup de contemporaine, je dois dire que j'ai été très séduite et que j'ai pris du plaisir à lire cette petite histoire qui, finalement, ne paye pas de mine mais justement, nous touche par son apparente banalité parce que cette histoire-là, ça pourrait être celle de n'importe qui.
En Bref :
Les + : une jolie petite histoire, drôle et caustique et parfois attendrissante. J'ai beaucoup aimé le personnage principal d'Iris, marrante et touchante.
Les - : des passages parfois un peu confus.
Alison Mossharty, Posté le lundi 24 février 2014 14:09
J'ai hâte de le découvrir maintenant ^^ J'espère que je trouverais pas ça trop confus et que cela ne me fera pas décrocher !