Portait de Louis XV en armure par Maurice Quentin de La Tour, 1748
Louis XV est l'avant-dernier roi de la dynastie bourbonienne, et de l'Histoire de France. Pris en pitié enfant, adulé à l'âge adulte, détesté par le peuple à sa mort, portrait d'un roi mélancolique mais aussi amateurs des plaisirs charnels...
I. La jeunesse

Le futur Louis XV est né à Versailles le 15 février 1710. Il est titré duc d'Anjou dès sa naissance et portera ce titre jusqu'au 8 mars 1712. De cette date au premier septembre 1715, il est Dauphin de France.
Louis n'est pas l'aîné de la fratrie, il n'aurait normalement pas dû devenir roi, mais la fatalité va le propulser, à un très jeune âge, vers le trône, encore occupé par son arrière-grand-père, Louis XIV. Il lui succèdera. Louis est donc le troisième fils de Louis de France, duc de Bourgogne, surnommé le Petit Dauphin et de Marie-Adélaïde de Savoie. Ses deux frères aînés vont mourir en bas âge : Louis, le duc de Bretagne, meurt en 1706, à l'âge d'un an et le second né en 1707 ne survivra que cinq ans.
A sa naissance, le jeune enfant est confié à une gouvernante, Madame de Ventadour, qui est duchesse. Il a deux ans seulement, en 1712, lorsqu'il perd ses deux parents à quelques mois d'intervalle : ils succombent tous deux à une épidémie de rougeole. En 1711, son grand-père, le Grand Dauphin, unique fils de Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche, premier dans l'ordre de succession est déjà mort de la petite vérole. Le second fils du duc et de la duchesse de Bourgogne, le petit duc de Bretagne, meurt à son tour. C'est grâce à la présence d'esprit de la duchesse de Ventadour, qui confine le jeune enfant et le soustrait aux médecins, qu'il va être sauvé.
Louis, qui a perdu ses parents et son frère en peu de temps, se trouve donc orphelin et, qui plus est, Dauphin du Viennois, ce qui signifie qu'il est désormais l'héritier du trône de France et qu'il succèdera à l'emblématique Roi-Soleil. En 1714, à l'âge de quatre ans, le jeune Louis est confié à un précepteur, l'abbé Perot. C'est ce dernier qui va lui apprendre à lire puis à écrire. Il lui enseigne également des rudiments d'histoire et de géographie et s'occupe, bien évidemment, d'inculquer un enseignement religieux à son protégé, qui, ne l'oublions pas, va devenir un jour le « roi très chrétien ». L'année suivante, alors qu'il a cinq ans, Louis reçoit un maître à danser puis un maître à écrire. Il a également un confesseur attitré, le père Le Tellier.
Cette même année, le jeune garçon est propulsé rapidement vers le trône. Son aïeul, Louis XIV, se meurt. En Août, il contracte une gangrène à la jambe qui s'avère incurable. Le vieux roi de soixante-dix-sept ans se meurt...Il rend l'âme le premier septembre 1715, après soixante-douze ans de règne. Comme lui, Louis, le Dauphin, devient roi de France à l'âge de cinq ans.
Le jeune roi avait commencé sa vie publique un peu avant la mort de son aïeul puisque, le 19 février 1715, Louis XIV avait reçu en grande pompe l'ambassadeur de Perse lors d'une fastueuse cérémonie dans la Galerie des Glaces. Il y associe le jeune garçon, qui va lui succéder et le place à sa droite lors de la cérémonie. En avril 1715, le Dauphin est également associé à la cérémonie de la Cène du Jeudi saint et participe au Lavement des pieds. Il participe également à plusieurs défilés militaires...lors de ces manifestations publiques, l'enfant est constamment accompagné de Madame de Ventadour, sa gouvernante. En effet, il n'a pas encore sept ans, l'âge que l'on considérait comme l'âge de raison chez les garçons et qui marquait leur passage des femmes aux hommes.
Louis n'est pas l'aîné de la fratrie, il n'aurait normalement pas dû devenir roi, mais la fatalité va le propulser, à un très jeune âge, vers le trône, encore occupé par son arrière-grand-père, Louis XIV. Il lui succèdera. Louis est donc le troisième fils de Louis de France, duc de Bourgogne, surnommé le Petit Dauphin et de Marie-Adélaïde de Savoie. Ses deux frères aînés vont mourir en bas âge : Louis, le duc de Bretagne, meurt en 1706, à l'âge d'un an et le second né en 1707 ne survivra que cinq ans.
A sa naissance, le jeune enfant est confié à une gouvernante, Madame de Ventadour, qui est duchesse. Il a deux ans seulement, en 1712, lorsqu'il perd ses deux parents à quelques mois d'intervalle : ils succombent tous deux à une épidémie de rougeole. En 1711, son grand-père, le Grand Dauphin, unique fils de Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche, premier dans l'ordre de succession est déjà mort de la petite vérole. Le second fils du duc et de la duchesse de Bourgogne, le petit duc de Bretagne, meurt à son tour. C'est grâce à la présence d'esprit de la duchesse de Ventadour, qui confine le jeune enfant et le soustrait aux médecins, qu'il va être sauvé.
Louis, qui a perdu ses parents et son frère en peu de temps, se trouve donc orphelin et, qui plus est, Dauphin du Viennois, ce qui signifie qu'il est désormais l'héritier du trône de France et qu'il succèdera à l'emblématique Roi-Soleil. En 1714, à l'âge de quatre ans, le jeune Louis est confié à un précepteur, l'abbé Perot. C'est ce dernier qui va lui apprendre à lire puis à écrire. Il lui enseigne également des rudiments d'histoire et de géographie et s'occupe, bien évidemment, d'inculquer un enseignement religieux à son protégé, qui, ne l'oublions pas, va devenir un jour le « roi très chrétien ». L'année suivante, alors qu'il a cinq ans, Louis reçoit un maître à danser puis un maître à écrire. Il a également un confesseur attitré, le père Le Tellier.
Cette même année, le jeune garçon est propulsé rapidement vers le trône. Son aïeul, Louis XIV, se meurt. En Août, il contracte une gangrène à la jambe qui s'avère incurable. Le vieux roi de soixante-dix-sept ans se meurt...Il rend l'âme le premier septembre 1715, après soixante-douze ans de règne. Comme lui, Louis, le Dauphin, devient roi de France à l'âge de cinq ans.
Le jeune roi avait commencé sa vie publique un peu avant la mort de son aïeul puisque, le 19 février 1715, Louis XIV avait reçu en grande pompe l'ambassadeur de Perse lors d'une fastueuse cérémonie dans la Galerie des Glaces. Il y associe le jeune garçon, qui va lui succéder et le place à sa droite lors de la cérémonie. En avril 1715, le Dauphin est également associé à la cérémonie de la Cène du Jeudi saint et participe au Lavement des pieds. Il participe également à plusieurs défilés militaires...lors de ces manifestations publiques, l'enfant est constamment accompagné de Madame de Ventadour, sa gouvernante. En effet, il n'a pas encore sept ans, l'âge que l'on considérait comme l'âge de raison chez les garçons et qui marquait leur passage des femmes aux hommes.
II. La royauté

Le 26 août 1715, Louis XIV se sent perdu : il sait que sa gangrène va lui être fatale. Il fait alors entrer son arrière-petit-fils dans sa chambre, l'embrasse et l'entretient ensuite gravement de la future tâche qu'il aura à assumer. D'aucuns y ont vu un testament politique : « Mignon, vous allez être un grand roi, mais tout votre bonheur dépendra d'être soumis à Dieu et du soin que vous aurez de soulager vos peuples. Il faut pour cela que vous évitiez autant que vous le pourrez de faire la guerre : c'est la ruine des peuples. Ne suivez pas le mauvais exemple que je vous ai donné sur cela ; j'ai souvent entrepris la guerre trop légèrement et l'ai soutenue par vanité. Ne m'imitez pas, mais soyez un prince pacifique, et que votre principale application soit de soulager vos sujets. » Le vieux roi s'éteint six jours plus tard...
Les 3 et 4 septembre suivants, Louis, qui est devenu le roi Louis XV, accomplit ses premiers actes de roi, notamment en se rendant à la messe de requiem donné en la chapelle de Versailles pour le repos de l'âme du feu roi. Le 12, il enchaîne sur un lit de justice, l'une des cérémonies les plus solennelles de la royauté.
En 1717, le jeune roi a atteint l'âge de raison, il a sept ans et passe donc aux hommes. Il va commencer son éducation militaire et est confié pour cela à un gouverneur, le duc de Villeroy, ainsi qu'à un précepteur, André Hercule de Fleury, évêque de Fréjus, couramment appelé abbé de Fleury et qui restera une référence pour Louis XV. On lui enseigne le latin, mais aussi les mathématiques, la cartographie, le dessin, des rudiments d'astronomie. Il apprend également à chasser et l'éducation manuelle n'est pas laissée de côté : on lui apprend un peu de typographie, dès 1715 et, en 1717, le jeune roi s'initie à tourner le bois. En 1719, on lui donne un maître de musique. Mais, contrairement à son arrière-grand-père et prédécesseur, il n'avait que peu d'attirance pour la musique, la danse et l'architecture...
Jusqu'en 1723, Louis XV est roi mais n'exerce pas la réalité du pouvoir. Dès 1715, le neveu du roi, le duc d'Orléans, qui sera appelé dans la postérité le Régent, a fait casser le testament de Louis XIV et s'empare de la Régence. Philippe d'Orléans va commencer par éloigner le jeune roi, qui s'installe aux Tuileries, en plein coeur de Paris. Le peuple de la ville se prend alors d'affection pour ce roi enfant.
Louis XV est finalement couronné à Reims le 25 octobre 1722 et est déclaré majeur l'année suivante, 1723. Il a treize ans. Cependant, encore trop jeune pour régner -même s'il incarne le pouvoir royal-, il laisse encore aux mains du Régent, son grand-oncle, la réalité du pouvoir, ainsi qu'au cardinal Dubois. Les deux meurent à quelques mois d'intervalle en cette même année 1723. C'est alors le duc de Bourbon, prince du sang, qui devient le principal conseiller du jeune roi. Pendant que celui-ci termine son éducation et s'adonne également à de nouveaux plaisirs, comme ceux de la chasse, par exemple, le duc s'emploie à trouver une épouse pour Louis, une épouse digne de devenir reine de France. La première pressentie est Marie-Anne-Victoire de Bourbon. Elle avait trois ans, en 1721, lorsqu'elle avait été fiancée au jeune roi de onze ans ! Mais le duc de Bourbon, craignant que le jeune roi, de santé fragile, ne meurt sans héritier mâle et donc, il est dangereux d'attendre que le fiancée soit en âge d'avoir des enfants. Les fiançailles sont rompues en 1725. La recherche d'une autre fiancée parmi les jeunes princesses d'Europe continue donc...elle est surtout dictée par la santé fragile du roi, qui inquiète. La France serait alors plongé dans un trouble intense si jamais le roi venait à passer sans avoir convolé et surtout, sans héritier mâle pour assurer la pérennité du trône et de la dynastie. C'est cela qui va précipiter les noces du roi avec Marie Leszczynska, fille du roi détrôné de Pologne Stanislas Leszczynski. Le mariage n'est d'abord pas très bien accepté en France. On le considère en effet comme une mésalliance, la jeune princesse polonaise étant de basse extraction. Mais, contre toute attente, les deux époux -Louis est âgé de quinze ans et il présente déjà un caractère fougueux et Marie de vingt-deux- vont se plaire. Ils ont sept ans de différence et le roi est le plus jeune mais cette configuration ne semble les gêner ni l'un ni l'autre. Le mariage est finalement célébré le 5 septembre 1725 à Fontainebleau. Marie Leszcynska devient reine de France.
A la suite de ce mariage, Louis XV exile son menton, le duc de Bourbon, qu'il relègue sur ses terres de Chantilly. Après cela, le jeune roi décide de supprimer la charge de premier ministre. Il rappelle auprès de lui le cardinal de Fleury, son ancien précepteur pour qui il a de l'affection. Fleury va alors commencer une longue carrière à la tête du royaume : celle-ci s'étale de l'année 1726 à 1743.
Le règne de Louis XV est marqué par des guerres importantes, comme la Guerre de Sept Ans ou encore, la Guerre de Succession d'Autriche, durant laquelle se joue la célèbre bataille de Fontenoy (en 1745). Cette bataille est considérée comme l'une des plus flamboyantes batailles des Français contre les Britanniques.
Son règne est aussi marqué par de réelles alertes. Le roi tombe malade en 1744 et l'on craint pour sa vie : c'est l'épisode de Metz. Nous sommes un an après la mort du cardinal de Fleury. Le roi est alors dans l'Est, où il dirige les armées, durant la Guerre de Succession d'Autriche. En août, il tombe gravement malade et ses médecins, guère optimistes, pensent que la mort du roi est imminente. Les prières se multiplient alors partout dans le royaume pour son Salut. Sa maîtresse de l'époque, Madame de Châteauroux, qui l'avait accompagné, doit se retirer tandis que la reine Marie, elle, se hâte vers Metz pour retrouver son royal époux. Mais le roi, par chance, survit.
Après cela, on peut parler du célèbre attentant de Damiens contre le roi. Après la Guerre de Succession d'Autriche, l'image du roi est fortement écornée et l'attentant de Damiens émane de cette impopularité croissante. Robert François Damiens est domestique chez plusieurs conseillers du Parlement. Il essaie de tuer le roi le 5 janvier 1757. Le roi a alors quarante-sept ans. Damiens loue épée et chapeau dans une boutique de la place d'armes, devant le château, afin d'y pénétrer. Ce n'est qu'en se faisant passer pour noble qu'il peut parvenir à passer les gardes et pénétrer dans Versailles. Il entre donc au palais parmi les milliers d'autres qui tentent d'obtenir des audiences royales. Vers 18 heures, en ce 5 janvier, le roi vient de visiter l'une de ses filles qui est souffrante et s'apprête à monter en carrosse pour rejoindre Trianon quand Damiens franchit la haie de gardes qui protège le monarque et le frappe d'un coup de couteau. La lame de ce dernier mesure un peu plus de 8 centimètres mais le roi est vêtu d'habits de saison et la lame ne pénètre que d'un centimètre, entre la 4ème et la 5ème côte. La blessure est donc superficielle mais on craint aussitôt que la lame du couteau ait été empoisonné. Par chance, ce n'est pas le cas et le roi se remet de cette blessure. Par contre, Damiens, considéré tout de même comme régicide est appréhendé et, comme Ravaillac avant lui, il va connaître les raffinements de la torture que l'on inflige à celui qui ose porter la main sur la personne royale, par conséquent sacrée. On le torture à plusieurs reprises, tout d'abord pour savoir s'il avait des complices mais il apparaît rapidement que cet homme est un déséquilibré qui avait surtout entendu beaucoup de discours contre le roi. Le roi est plutôt enclin à pardonner mais cette tentative d'assassinat sur un monarque est la première depuis l'attentat qui a coûté la vie d'Henri IV en 1610. Louis XV est contraint d'accepter un jugement pour régicide. Damiens est jugé par le Parlement de Paris et finalement exécuté le 28 mars 1757, sur la place de Grève, à Paris, dans des conditions effroyablesd. La main qui avait tenu le couteau est brûlée avec du soufre, puis on lui entaille les membres et la poitrine avant d'y introduire du plomb fondu. Il est ensuite écartelé par quatre chevaux et son tronc jeté aux flammes. Une foule immense assiste au supplice et les balcons des maisons de la place sont loués à des sommes astronomiques, qui peuvent monter jusqu'à 100 livres, ce qui correspond à près de 500 de nos euros actuels.
Le roi était déjà impopulair et l'élan de sympathie soulevé par l'attentat de Damiens retombe rapidement, notamment à cause de l'inhumanité du supplice. Le roi n'y était pas pour grand-chose puisqu'il n'était guère enclin à intenter un procès à son agresseur mais cela va tout de même participer à la haine que le peuple ressentait envers lui...Jusqu'à sa mort, Louis XV va connaître une lente dégringolade de sa popularité, jusqu'à être hué lorsque son cercueil gagnera la basilique Saint-Denis en 1774.
Les 3 et 4 septembre suivants, Louis, qui est devenu le roi Louis XV, accomplit ses premiers actes de roi, notamment en se rendant à la messe de requiem donné en la chapelle de Versailles pour le repos de l'âme du feu roi. Le 12, il enchaîne sur un lit de justice, l'une des cérémonies les plus solennelles de la royauté.
En 1717, le jeune roi a atteint l'âge de raison, il a sept ans et passe donc aux hommes. Il va commencer son éducation militaire et est confié pour cela à un gouverneur, le duc de Villeroy, ainsi qu'à un précepteur, André Hercule de Fleury, évêque de Fréjus, couramment appelé abbé de Fleury et qui restera une référence pour Louis XV. On lui enseigne le latin, mais aussi les mathématiques, la cartographie, le dessin, des rudiments d'astronomie. Il apprend également à chasser et l'éducation manuelle n'est pas laissée de côté : on lui apprend un peu de typographie, dès 1715 et, en 1717, le jeune roi s'initie à tourner le bois. En 1719, on lui donne un maître de musique. Mais, contrairement à son arrière-grand-père et prédécesseur, il n'avait que peu d'attirance pour la musique, la danse et l'architecture...
Jusqu'en 1723, Louis XV est roi mais n'exerce pas la réalité du pouvoir. Dès 1715, le neveu du roi, le duc d'Orléans, qui sera appelé dans la postérité le Régent, a fait casser le testament de Louis XIV et s'empare de la Régence. Philippe d'Orléans va commencer par éloigner le jeune roi, qui s'installe aux Tuileries, en plein coeur de Paris. Le peuple de la ville se prend alors d'affection pour ce roi enfant.
Louis XV est finalement couronné à Reims le 25 octobre 1722 et est déclaré majeur l'année suivante, 1723. Il a treize ans. Cependant, encore trop jeune pour régner -même s'il incarne le pouvoir royal-, il laisse encore aux mains du Régent, son grand-oncle, la réalité du pouvoir, ainsi qu'au cardinal Dubois. Les deux meurent à quelques mois d'intervalle en cette même année 1723. C'est alors le duc de Bourbon, prince du sang, qui devient le principal conseiller du jeune roi. Pendant que celui-ci termine son éducation et s'adonne également à de nouveaux plaisirs, comme ceux de la chasse, par exemple, le duc s'emploie à trouver une épouse pour Louis, une épouse digne de devenir reine de France. La première pressentie est Marie-Anne-Victoire de Bourbon. Elle avait trois ans, en 1721, lorsqu'elle avait été fiancée au jeune roi de onze ans ! Mais le duc de Bourbon, craignant que le jeune roi, de santé fragile, ne meurt sans héritier mâle et donc, il est dangereux d'attendre que le fiancée soit en âge d'avoir des enfants. Les fiançailles sont rompues en 1725. La recherche d'une autre fiancée parmi les jeunes princesses d'Europe continue donc...elle est surtout dictée par la santé fragile du roi, qui inquiète. La France serait alors plongé dans un trouble intense si jamais le roi venait à passer sans avoir convolé et surtout, sans héritier mâle pour assurer la pérennité du trône et de la dynastie. C'est cela qui va précipiter les noces du roi avec Marie Leszczynska, fille du roi détrôné de Pologne Stanislas Leszczynski. Le mariage n'est d'abord pas très bien accepté en France. On le considère en effet comme une mésalliance, la jeune princesse polonaise étant de basse extraction. Mais, contre toute attente, les deux époux -Louis est âgé de quinze ans et il présente déjà un caractère fougueux et Marie de vingt-deux- vont se plaire. Ils ont sept ans de différence et le roi est le plus jeune mais cette configuration ne semble les gêner ni l'un ni l'autre. Le mariage est finalement célébré le 5 septembre 1725 à Fontainebleau. Marie Leszcynska devient reine de France.
A la suite de ce mariage, Louis XV exile son menton, le duc de Bourbon, qu'il relègue sur ses terres de Chantilly. Après cela, le jeune roi décide de supprimer la charge de premier ministre. Il rappelle auprès de lui le cardinal de Fleury, son ancien précepteur pour qui il a de l'affection. Fleury va alors commencer une longue carrière à la tête du royaume : celle-ci s'étale de l'année 1726 à 1743.
Le règne de Louis XV est marqué par des guerres importantes, comme la Guerre de Sept Ans ou encore, la Guerre de Succession d'Autriche, durant laquelle se joue la célèbre bataille de Fontenoy (en 1745). Cette bataille est considérée comme l'une des plus flamboyantes batailles des Français contre les Britanniques.
Son règne est aussi marqué par de réelles alertes. Le roi tombe malade en 1744 et l'on craint pour sa vie : c'est l'épisode de Metz. Nous sommes un an après la mort du cardinal de Fleury. Le roi est alors dans l'Est, où il dirige les armées, durant la Guerre de Succession d'Autriche. En août, il tombe gravement malade et ses médecins, guère optimistes, pensent que la mort du roi est imminente. Les prières se multiplient alors partout dans le royaume pour son Salut. Sa maîtresse de l'époque, Madame de Châteauroux, qui l'avait accompagné, doit se retirer tandis que la reine Marie, elle, se hâte vers Metz pour retrouver son royal époux. Mais le roi, par chance, survit.
Après cela, on peut parler du célèbre attentant de Damiens contre le roi. Après la Guerre de Succession d'Autriche, l'image du roi est fortement écornée et l'attentant de Damiens émane de cette impopularité croissante. Robert François Damiens est domestique chez plusieurs conseillers du Parlement. Il essaie de tuer le roi le 5 janvier 1757. Le roi a alors quarante-sept ans. Damiens loue épée et chapeau dans une boutique de la place d'armes, devant le château, afin d'y pénétrer. Ce n'est qu'en se faisant passer pour noble qu'il peut parvenir à passer les gardes et pénétrer dans Versailles. Il entre donc au palais parmi les milliers d'autres qui tentent d'obtenir des audiences royales. Vers 18 heures, en ce 5 janvier, le roi vient de visiter l'une de ses filles qui est souffrante et s'apprête à monter en carrosse pour rejoindre Trianon quand Damiens franchit la haie de gardes qui protège le monarque et le frappe d'un coup de couteau. La lame de ce dernier mesure un peu plus de 8 centimètres mais le roi est vêtu d'habits de saison et la lame ne pénètre que d'un centimètre, entre la 4ème et la 5ème côte. La blessure est donc superficielle mais on craint aussitôt que la lame du couteau ait été empoisonné. Par chance, ce n'est pas le cas et le roi se remet de cette blessure. Par contre, Damiens, considéré tout de même comme régicide est appréhendé et, comme Ravaillac avant lui, il va connaître les raffinements de la torture que l'on inflige à celui qui ose porter la main sur la personne royale, par conséquent sacrée. On le torture à plusieurs reprises, tout d'abord pour savoir s'il avait des complices mais il apparaît rapidement que cet homme est un déséquilibré qui avait surtout entendu beaucoup de discours contre le roi. Le roi est plutôt enclin à pardonner mais cette tentative d'assassinat sur un monarque est la première depuis l'attentat qui a coûté la vie d'Henri IV en 1610. Louis XV est contraint d'accepter un jugement pour régicide. Damiens est jugé par le Parlement de Paris et finalement exécuté le 28 mars 1757, sur la place de Grève, à Paris, dans des conditions effroyablesd. La main qui avait tenu le couteau est brûlée avec du soufre, puis on lui entaille les membres et la poitrine avant d'y introduire du plomb fondu. Il est ensuite écartelé par quatre chevaux et son tronc jeté aux flammes. Une foule immense assiste au supplice et les balcons des maisons de la place sont loués à des sommes astronomiques, qui peuvent monter jusqu'à 100 livres, ce qui correspond à près de 500 de nos euros actuels.
Le roi était déjà impopulair et l'élan de sympathie soulevé par l'attentat de Damiens retombe rapidement, notamment à cause de l'inhumanité du supplice. Le roi n'y était pas pour grand-chose puisqu'il n'était guère enclin à intenter un procès à son agresseur mais cela va tout de même participer à la haine que le peuple ressentait envers lui...Jusqu'à sa mort, Louis XV va connaître une lente dégringolade de sa popularité, jusqu'à être hué lorsque son cercueil gagnera la basilique Saint-Denis en 1774.
III. Portrait physique et moral d'un roi mélancolique

Louis XV est un homme grand, considéré comme beau. De plus, il a une constitution athlétique, notamment grâce à l'équitation et la chasse, deux activités intimement liées. Il a la taille cambrée et un bon maintien. Il émanait de la personne royale une autorité naturelle, autorité qui impressionnait fortement ceux qui se trouvaient en la présence du monarque pour la première fois.
Sa grande passion, c'est la chasse. Il s'y rend tous les jours, sauf le dimanche et les jours de fêtes, qui sont jours fériés. Il connaît parfaitement tous les chiens qui composent sa meute et il lui prodigue des soins attentifs. Il aime énormément l'exercice physique, comme Louis XIV avant lui. Il aime mener les chevaux au grand galop et, pour cela, fait réaménager les forêts d'Île-de-France, avec les pattes d'oie qui subsistent encore aujourd'hui.
Il a un esprit vif et prompt, un jugement assez acéré. Le roi a aussi une très bonne mémoire et il se rappelle par exemple des détails précis sur les ambassadeurs et les Cours étrangères. Il ne dédaignait pas la lecture et aimait même cela. D'ailleurs, toutes les résidences royales étaient équipées de bibliothèques pour satisfaire la demande royale. Malgré sa lucidité importante et sa clairvoyance, Louis XV est un roi qui doute et souvent sujet à la mélancolie et au spleen. Il doute énormément de sa propre opinion et demande sans cesse un avis tiers.
Malgré son goût pour la lecture, il se montre assez méprisant envers les gens de lettres et sa curiosité le porte d'ailleurs plus naturellement vers la science et la technique. Avec des astronomes, il observe par exemple les éclipses des planètes. Il a aussi des connaissances assez solides en médecine, ce qui lui permet de mener des conversations avec de grands médecins de l'époque. A Trianon, il fait aménager un jardin botanique qui recèle 4000 espèces. Ce jardin est le plus important d'Europe. Le roi est aussi passionné de géographie et il encourage d'ailleurs le travail des géographes...c'est sous son règne que commencent à se développer les célèbres cartes de Cassini, qui référencent tout le territoire du royaume. Le roi a aussi de solides connaissances en Histoire -il connaît notamment bien l'Histoire du royaume- mais aussi, ce qui peut surprendre, une réelle culture liturgique.
Bienveillant, il peut aussi se monter cassant et il est sujet à des accès de neurasthénie assez importants. Il se renferme alors dans un mutisme total. Son entourage est d'ailleurs très attentif à son humeur quand il est question de traiter des affaires d'Etat importantes. Louis XV était aussi un homme d'une grande timidité -comme son petit-fils Louis-Auguste, le futur Louis XVI-, ce qui peut le faire passer pour un homme froid et distant. Il a une voix mal posée et rauque qui semble l'encombrer et lors des cérémonies officielles, il préfère que les discours soient lus par l'un de ses ministres.
Les années 1760 sont en plus marquées de deuils successifs qui vont encore un peu plus, on s'en doute, assombrir le caractère déjà porté au spleen du roi. En 1752, il avait perdu sa fille préféré, Henriette, puis, en 1759, son aînée, devenue duchesse de Parme, succombe à son tour. En 1761, c'est son petit-fils le duc de Bourgogne, fils aîné du Dauphin, qui trépasse, à l'âge de dix ans. Deux ans plus tard, un autre petit-enfant du roi, Marie-Isabelle de Bourbon-Parme, épouse de l'archiduc héritier d'Autriche meurt à Schönbrunn et, en 1764, Louis XV doit affronter la mort de son ancienne maîtresse, devenue sa plus proche confidente et amie, Madame de Pompadour, qui disparaît. L'année suivante, il doit aussi faire face aux morts successives de son fils, le Dauphin, dont la vie irréprochable l'édifiait et de son gendre, le duc de Parme. En 1766, c'est son beau-père, Stanislas, qui meurt à Lunéville. Cette mort va atteindre très profondément la reine Marie. En 1767, la Dauphine, qui avait soigné son époux et contracté sa maladie, disparaît à son tour. La reine meurt en 1768. Deux ans plus tard, le roi doit en plus affronter l'entrée au Carmel de sa plus jeune fille, Madame Louise. Cette dernière, aidée du parti dévôt, va soutenir un projet de remariage pour son père, âgé de cinquante-huit ans mais dont la beauté est restée intacte. Les négociations échouent et Louis XV ne se remariera jamais.
Sa grande passion, c'est la chasse. Il s'y rend tous les jours, sauf le dimanche et les jours de fêtes, qui sont jours fériés. Il connaît parfaitement tous les chiens qui composent sa meute et il lui prodigue des soins attentifs. Il aime énormément l'exercice physique, comme Louis XIV avant lui. Il aime mener les chevaux au grand galop et, pour cela, fait réaménager les forêts d'Île-de-France, avec les pattes d'oie qui subsistent encore aujourd'hui.
Il a un esprit vif et prompt, un jugement assez acéré. Le roi a aussi une très bonne mémoire et il se rappelle par exemple des détails précis sur les ambassadeurs et les Cours étrangères. Il ne dédaignait pas la lecture et aimait même cela. D'ailleurs, toutes les résidences royales étaient équipées de bibliothèques pour satisfaire la demande royale. Malgré sa lucidité importante et sa clairvoyance, Louis XV est un roi qui doute et souvent sujet à la mélancolie et au spleen. Il doute énormément de sa propre opinion et demande sans cesse un avis tiers.
Malgré son goût pour la lecture, il se montre assez méprisant envers les gens de lettres et sa curiosité le porte d'ailleurs plus naturellement vers la science et la technique. Avec des astronomes, il observe par exemple les éclipses des planètes. Il a aussi des connaissances assez solides en médecine, ce qui lui permet de mener des conversations avec de grands médecins de l'époque. A Trianon, il fait aménager un jardin botanique qui recèle 4000 espèces. Ce jardin est le plus important d'Europe. Le roi est aussi passionné de géographie et il encourage d'ailleurs le travail des géographes...c'est sous son règne que commencent à se développer les célèbres cartes de Cassini, qui référencent tout le territoire du royaume. Le roi a aussi de solides connaissances en Histoire -il connaît notamment bien l'Histoire du royaume- mais aussi, ce qui peut surprendre, une réelle culture liturgique.
Bienveillant, il peut aussi se monter cassant et il est sujet à des accès de neurasthénie assez importants. Il se renferme alors dans un mutisme total. Son entourage est d'ailleurs très attentif à son humeur quand il est question de traiter des affaires d'Etat importantes. Louis XV était aussi un homme d'une grande timidité -comme son petit-fils Louis-Auguste, le futur Louis XVI-, ce qui peut le faire passer pour un homme froid et distant. Il a une voix mal posée et rauque qui semble l'encombrer et lors des cérémonies officielles, il préfère que les discours soient lus par l'un de ses ministres.
Les années 1760 sont en plus marquées de deuils successifs qui vont encore un peu plus, on s'en doute, assombrir le caractère déjà porté au spleen du roi. En 1752, il avait perdu sa fille préféré, Henriette, puis, en 1759, son aînée, devenue duchesse de Parme, succombe à son tour. En 1761, c'est son petit-fils le duc de Bourgogne, fils aîné du Dauphin, qui trépasse, à l'âge de dix ans. Deux ans plus tard, un autre petit-enfant du roi, Marie-Isabelle de Bourbon-Parme, épouse de l'archiduc héritier d'Autriche meurt à Schönbrunn et, en 1764, Louis XV doit affronter la mort de son ancienne maîtresse, devenue sa plus proche confidente et amie, Madame de Pompadour, qui disparaît. L'année suivante, il doit aussi faire face aux morts successives de son fils, le Dauphin, dont la vie irréprochable l'édifiait et de son gendre, le duc de Parme. En 1766, c'est son beau-père, Stanislas, qui meurt à Lunéville. Cette mort va atteindre très profondément la reine Marie. En 1767, la Dauphine, qui avait soigné son époux et contracté sa maladie, disparaît à son tour. La reine meurt en 1768. Deux ans plus tard, le roi doit en plus affronter l'entrée au Carmel de sa plus jeune fille, Madame Louise. Cette dernière, aidée du parti dévôt, va soutenir un projet de remariage pour son père, âgé de cinquante-huit ans mais dont la beauté est restée intacte. Les négociations échouent et Louis XV ne se remariera jamais.
III. Un roi galant
Portraits de trois maîtresses de Louis XV : Louise O'Murphy, Madame de Pompadour et Madame du Barry
Louis XV est connu, comme son illustre arrière-grand-père pour avoir êté un grand amoureux et un grand amateur de femmes. Nous allons ici faire un tour d'horizon de toutes les femmes qu'il aima au cours de sa vie, liaisons sulfureuses qui participèrent à sa mauvaise image et son impopularité.
Les premières maîtresses connues de Louis XV sont quatre soeurs : Louise Julie de Mailly-Nesle, comtesse de Mailly ; Pauline Félicité de Mailly-Nesle, comtesse de Vintimille, Diane Adélaïde de Mailly-Nesle, comtesse de Lauraguais, Marie-Anne de Mailly-Nesle, marquise de la Tournelle et duchesse de Châteauroux. C'est de cette dernière que le roi s'amourachera le plus.
Il y'a ensuite, bien sûr, l'incontournable Pompadour, née Jeanne Antoinette Poisson. Le roi la rencontre en 1745 lors d'un basque masqué donné à l'occasion du mariage de son fils aîné, le Dauphin Louis-Ferdinand. Elle devient la favorite la plus célèbre du règne. Le fait que le roi se commette ainsi avec une roturière à la naissance plus que douteuse, provoque un réel scandale, orchestré notamment par l'aristocratie, qui supporte mal les prérogatives accordées par le roi à sa favorite. La bourgeoisie puis le peuple se rangent à cet avis et se mettent à dénigrer Madame de Pompadour notamment parce qu'elle était issue du monde de la finance, qui exploitait le peuple...
La fin du règne est marquée par l'arrivée d'une jeune femme à la naissance encore plus douteuse que Jeanne Poisson : il s'agit de Jeanne Bécu, jeune femme du peuple née à Vaucouleurs dans les années 1740. C'est une très belle jeune femme, blonde aux yeux bleus mais légèrement grisette, ce qui déplaît à la Cour, à laquelle elle est présentée, en 1769. Choiseul, principal ministre de Louis XV, va se montrer tout à fait hostile à la nouvelle favorite et entraîner dans cette hostilité la nouvelle dauphine, fraîchement arrivée en France, Marie-Antoinette, qui a épousé Louis-Auguste, le futur Louis XVI.
Malgré ses liaisons plus ou moins connues et tolérées, Louis XV montra un grand respect à son unique épouse. Marie Leszczynska avait vingt-deux ans à son arrivée en France, le roi quinze et ils s'accordèrent, s'aimèrent pendant quelques années. La reine Marie ne cessa jamais d'ailleurs d'aimer son époux et eut du mal à tolérer, on peut s'en douter, ses liaisons, vécues au vu et au su de tous à la Cour.
Les premières maîtresses connues de Louis XV sont quatre soeurs : Louise Julie de Mailly-Nesle, comtesse de Mailly ; Pauline Félicité de Mailly-Nesle, comtesse de Vintimille, Diane Adélaïde de Mailly-Nesle, comtesse de Lauraguais, Marie-Anne de Mailly-Nesle, marquise de la Tournelle et duchesse de Châteauroux. C'est de cette dernière que le roi s'amourachera le plus.
Il y'a ensuite, bien sûr, l'incontournable Pompadour, née Jeanne Antoinette Poisson. Le roi la rencontre en 1745 lors d'un basque masqué donné à l'occasion du mariage de son fils aîné, le Dauphin Louis-Ferdinand. Elle devient la favorite la plus célèbre du règne. Le fait que le roi se commette ainsi avec une roturière à la naissance plus que douteuse, provoque un réel scandale, orchestré notamment par l'aristocratie, qui supporte mal les prérogatives accordées par le roi à sa favorite. La bourgeoisie puis le peuple se rangent à cet avis et se mettent à dénigrer Madame de Pompadour notamment parce qu'elle était issue du monde de la finance, qui exploitait le peuple...
La fin du règne est marquée par l'arrivée d'une jeune femme à la naissance encore plus douteuse que Jeanne Poisson : il s'agit de Jeanne Bécu, jeune femme du peuple née à Vaucouleurs dans les années 1740. C'est une très belle jeune femme, blonde aux yeux bleus mais légèrement grisette, ce qui déplaît à la Cour, à laquelle elle est présentée, en 1769. Choiseul, principal ministre de Louis XV, va se montrer tout à fait hostile à la nouvelle favorite et entraîner dans cette hostilité la nouvelle dauphine, fraîchement arrivée en France, Marie-Antoinette, qui a épousé Louis-Auguste, le futur Louis XVI.
Malgré ses liaisons plus ou moins connues et tolérées, Louis XV montra un grand respect à son unique épouse. Marie Leszczynska avait vingt-deux ans à son arrivée en France, le roi quinze et ils s'accordèrent, s'aimèrent pendant quelques années. La reine Marie ne cessa jamais d'ailleurs d'aimer son époux et eut du mal à tolérer, on peut s'en douter, ses liaisons, vécues au vu et au su de tous à la Cour.

La reine Marie et leur fils, le Dauphin Louis
Le couple n'en eut pas moins dix enfants, dont trois moururent en bas âge :
-En 1727, la reine Marie donne naissance à Louise Elisabeth, surnommée Madame Première ou encore, Madame Infante et à Anne Henriette, sa soeur jumelle, Madame Seconde (puis Madame Henriette)
-En 1728, c'est Marie Louise, ou Madame Troisième, qui vit le jour. Elle meurt à cinq ans en 1733
-En 1729, l'unique garçon du couple qui parviendra à l'âge adulte, Louis Ferdinand, Dauphin. Il sera le père de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X
-En 1730, Philippe Louis, duc d'Anjou, qui meurt en 1733 à l'âge de trois ans
-En 1732, Marie Adélaïde, Madame Quatrième puis Madame Troisième avant de devenir Madame Adélaïde
-En 1733, Victoire Louise Marie Thérèse, Madame Quatrième également puis Madame Victoire
-En 1734, Sophie Philippe Elisabeth Justine, Madame Cinquième puis Madame Sophie
-En 1736, Thérèse Félicité, Madame Sixième, qui meurt à l'âge de douze ans en 1744
-En 1737, Louise Marie, Madame Septième puis Madame Louise, qui entre en religion sous le nom de soeur Marie-Thérèse de Saint-Augustin
Louis XV eut, comme son prédécesseur Louis XIV, des enfants illégitimes nés de ses liaisons avec ses maîtresses.
IV. Une fin de règne en demi-teinte

La fin du règne de Louis XV est marquée par l'arrivée dans sa vie, alors qu'il est vieillissant de la jolie Jeanne Bécu, comtesse du Barry, qui devient sa dernière favorite. Les dernières années du règne du monarque sont aussi marquées par le mariage de son héritier, Louis-Auguste, fils du Dauphin Louis Ferdinand, qui lui succède en tant que Dauphin à sa mort, avec la fille de Marie-Thérèse d'Autriche, Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine. Ce mariage de deux enfants -ils ont quatorze et quinze ans lorsque le mariage est célébré, en 1770- est sensé sceller l'alliance nouvellement créée entre l'Autriche et la France.
Le 26 avril 1774 se déclarent les premiers symptômes de la petite vérole, alors que le roi se trouve à Trianon. Il est aussitôt ramené à Versailles et des bulletins de santé sont publiés régulièrement pour tenir la Cour au courant. Les filles du roi et le comte de Lusace furent présents lors de l'agonie du roi. Durant la nuit du 9 au 10 mai, une bougie est allumée dans la chambre du roi, près de la fenêtre. A 15 heures 30 le 10 mai, elle est soufflée : le roi est mort. La foule se précipite alors chez le Dauphin et la Dauphine, tenus à l'écart à cause de la contagion. Les courtisans se prosternent devant leurs nouveaux maîtres : le Dauphin Louis est devenu Louis XVI et la jeune archiduchesse, la reine Marie-Antoinette.
La mort de Louis XV est apprise avec une relative indifférence dans le peuple, qui s'était accoutumé à détesté ce roi depuis de nombreuses années. Variolique, la dépouille royale ne peut être embaumée et c'est donc à la sauvette qu'il est placé dans un cercueil plombé, pour empêcher les miasmes de s'échapper et il est enterré à la hâte, le 12 mai, en la basilique Saint-Denis. Il est le seul roi de France à ne pas avoir reçu d'hommage post-mortem mais la maladie l'empêchait. Si les Parisiens ne montrèrent que de l'indifférence au cours de cet enterrement, de nombreux témoignages venus de province montrèrent de la part des Français une affliction sincère et des offices furent même célébrés dans certains villages pour le repos éternel de Louis XV.
Le 26 avril 1774 se déclarent les premiers symptômes de la petite vérole, alors que le roi se trouve à Trianon. Il est aussitôt ramené à Versailles et des bulletins de santé sont publiés régulièrement pour tenir la Cour au courant. Les filles du roi et le comte de Lusace furent présents lors de l'agonie du roi. Durant la nuit du 9 au 10 mai, une bougie est allumée dans la chambre du roi, près de la fenêtre. A 15 heures 30 le 10 mai, elle est soufflée : le roi est mort. La foule se précipite alors chez le Dauphin et la Dauphine, tenus à l'écart à cause de la contagion. Les courtisans se prosternent devant leurs nouveaux maîtres : le Dauphin Louis est devenu Louis XVI et la jeune archiduchesse, la reine Marie-Antoinette.
La mort de Louis XV est apprise avec une relative indifférence dans le peuple, qui s'était accoutumé à détesté ce roi depuis de nombreuses années. Variolique, la dépouille royale ne peut être embaumée et c'est donc à la sauvette qu'il est placé dans un cercueil plombé, pour empêcher les miasmes de s'échapper et il est enterré à la hâte, le 12 mai, en la basilique Saint-Denis. Il est le seul roi de France à ne pas avoir reçu d'hommage post-mortem mais la maladie l'empêchait. Si les Parisiens ne montrèrent que de l'indifférence au cours de cet enterrement, de nombreux témoignages venus de province montrèrent de la part des Français une affliction sincère et des offices furent même célébrés dans certains villages pour le repos éternel de Louis XV.
Lors de la Révolution, lorsque les Sans-Culottes pénétrèrent dans la nécropole des rois de France, la tombe de Louis XV ne fut pas épargnée : elle fut profanée comme les autres.
© Le texte est de moi, je vous demanderais donc de ne pas le copier, merci.
Pour en savoir plus :
-Louis XV, Michel Antoine. Biographie.
-Les Rois qui ont fait la France : Louis XV, 1715-1774, Georges Bordonove. Biographie.
-Louis XV, François Bluche. Biographie.
-Le Crépuscule des Rois, chronique, Evelyne Lever. Essai.
a-little-bit-dramatic, Posté le vendredi 07 février 2014 04:57
Natacha httpmarmeladedelivres.blogspot.com a écrit : "
"Louis XV est un roi que je connais peu...ou alors, uniquement à travers ses favorites, du coup, cet intermède était une bonne occasion d'en apprendre un peu plus sur lui (c'est quand même un personnage assez énigmatique)...j'ai également rajouté il y'a peu une biographie à ma PAL, histoire de connaître un peu mieux sa vie. :)