
"Ne pense pas à l'honneur : il n'est pas fait pour le peuple."
Ma note : ★★★★★★★★★★
Mon avis :
Au XIVème siècle, en Catalogne, nous faisons la connaissance de personnages d'humble condition, soumis aux cruelles lois de seigneurs et de nobles sans scrupule. Dans ce monde de commerçants et de gens riches concentrant entre leurs mains les institutions du pouvoir, le peuple et les serfs n'ont que peu de chance de voir leur situation évoluer un jour.
L'histoire débute en 1329 et va s'étendre sur soixante ans environ. Cette année-là, un jeune serf de Navarcles, Bernat Estanyol, épouse une jeune fille, Francesca Esteve. Mais le seigneur de Navarcles, l'effrayant Llhorenç de Bellera s'invite à la noce et décide de jouir du droit qui est le sien de posséder la mariée le soir de son mariage. Cet événement va marquer durablement la vie des personnages, c'est l'élement déclencheur du récit. Décidé à ne pas se laisser faire, Bernat Estanyol soustrait des griffes du seigneur de Navarcles son fils, le petit Arnau et choisit de l'amener à Barcelone, où ils auront, peut-être, la chance de devenir des citoyens libres. Recueilli par sa soeur, épouse d'un commerçant barcelonais, Bernat va s'échiner à donner une vie meilleure à cet enfant qu'il aime tant et qui est tout pour lui.
Arnau va grandir à Barcelone...il va connaître le mépris des puissants, l'horreur des insurrections populaires, la faim, la tristesse, la guerre, la maladie mais aussi l'amour, la richesse et la puissance. Et toute sa vie sera marquée par la figure tutélaire de cette église de la mer, Santa Maria del Mar, qui protège ce peuple de marins que sont les catalans à cette époque. De la petite église romane qu'il a connue enfant, Arnau va bientôt voir naître ce chef-d'oeuvre gothique, splendide écrin pour la Vierge de la Mer, cette femme qu'il a aimée depuis son plus jeune âge...
Contrairement à la cathédrale de Kingsbrigde, dans Les Piliers de la Terre, l'église Santa Maria del Mar, dans La Cathédrale de la Mer, n'est pas le personnage central du récit. Au contraire, le récit de Falcones est bien plus basé sur l'humain, les émotions, la violence, que sur la pierre. Mais on retrouve finalement un peu la même configuration dans ce récit espagnol que dans son cousin britannique : un peuple opprimé par des nobles pourris par l'argent -Bernat Estanyol peut par exemple être rapproché du personnage de Tom le bâtisseur, Arnau, de Jack et le seigneur de Bellera de William Hamleigh- qui va se soulever contre des lois ineptes et consacrer sa vie à l'édification d'un nouveau lieu saint...
Les bases historiques du roman sont solides et l'auteur nous livre une véritable épopée, qui plaira à tous les amateurs du genre. Je verrais d'ailleurs très bien ce roman adapté au cinéma ou à la télévision : il a une véritable fougue, une violence qui pourrait être particulièrement bien retranscrite par des images. Les personnages, que ce soient les personnages principaux ou les secondaires, ont une véritable consistance et sont particulièrement bien travaillés. On s'attache à eux...ou pas. Mais ils ne nous laissent pas indifférents. Suel petit bémol : le manichéisme relativement important entre les personnages. Bien que certains ne soient pas ou tout blanc ou tout noir, on ressent assez fortement cette césure marquée entre gentils et méchants.
Arnau va grandir à Barcelone...il va connaître le mépris des puissants, l'horreur des insurrections populaires, la faim, la tristesse, la guerre, la maladie mais aussi l'amour, la richesse et la puissance. Et toute sa vie sera marquée par la figure tutélaire de cette église de la mer, Santa Maria del Mar, qui protège ce peuple de marins que sont les catalans à cette époque. De la petite église romane qu'il a connue enfant, Arnau va bientôt voir naître ce chef-d'oeuvre gothique, splendide écrin pour la Vierge de la Mer, cette femme qu'il a aimée depuis son plus jeune âge...
Contrairement à la cathédrale de Kingsbrigde, dans Les Piliers de la Terre, l'église Santa Maria del Mar, dans La Cathédrale de la Mer, n'est pas le personnage central du récit. Au contraire, le récit de Falcones est bien plus basé sur l'humain, les émotions, la violence, que sur la pierre. Mais on retrouve finalement un peu la même configuration dans ce récit espagnol que dans son cousin britannique : un peuple opprimé par des nobles pourris par l'argent -Bernat Estanyol peut par exemple être rapproché du personnage de Tom le bâtisseur, Arnau, de Jack et le seigneur de Bellera de William Hamleigh- qui va se soulever contre des lois ineptes et consacrer sa vie à l'édification d'un nouveau lieu saint...
Les bases historiques du roman sont solides et l'auteur nous livre une véritable épopée, qui plaira à tous les amateurs du genre. Je verrais d'ailleurs très bien ce roman adapté au cinéma ou à la télévision : il a une véritable fougue, une violence qui pourrait être particulièrement bien retranscrite par des images. Les personnages, que ce soient les personnages principaux ou les secondaires, ont une véritable consistance et sont particulièrement bien travaillés. On s'attache à eux...ou pas. Mais ils ne nous laissent pas indifférents. Suel petit bémol : le manichéisme relativement important entre les personnages. Bien que certains ne soient pas ou tout blanc ou tout noir, on ressent assez fortement cette césure marquée entre gentils et méchants.
Un petit mot sur le style, maintenant. Ca tiendra en trois mots : rien à dire. Vraiment. Bien que ce soit une traduction, on capte la force, la puissance de la plume de l'auteur : son écriture est directe, fluide, incisive. La plume de Falcones est passionnée et ça marche : on se laisse entraîner sans se poser de questions.
Si vous avez aimé Les Piliers de la Terre, je pense que ce roman pourrait vous plaire, bien qu'il soit quand même différent de son cousin anglais. Vous n'allez pas retrouver une pâle copie du roman de Follett mais un récit avec une réelle consistance et son intérêt propre. Malgré quelques longueurs au début, c'est le genre de roman qui vous tient en haleine : on vibre et on vit avec les personnages. N'est-ce pas la meilleure preuve de l'efficacité d'un roman ? :)
Si vous avez aimé Les Piliers de la Terre, je pense que ce roman pourrait vous plaire, bien qu'il soit quand même différent de son cousin anglais. Vous n'allez pas retrouver une pâle copie du roman de Follett mais un récit avec une réelle consistance et son intérêt propre. Malgré quelques longueurs au début, c'est le genre de roman qui vous tient en haleine : on vibre et on vit avec les personnages. N'est-ce pas la meilleure preuve de l'efficacité d'un roman ? :)
En Bref :
Les + : entre violence et émotion, une histoire efficace et humaine.
Les - : des longeurs au début.
LesChroniquesdEmilie, Posté le jeudi 24 octobre 2013 12:52
Il a l'air bien mais je stoppe l'achat de livre pour le moment, j'en ai pas mal à lire dont pas mal d'emprunt. Sans oublier mon concours et je veux faire un tri dans mes livres avant mon déménagement qui va avoir lieu dans un peu plus de 2 mois. Mais je prends note