Buste de Pierre de Bourdeille sur la fontaine Médicis à Brantôme
Pierre de Bourdeille, plus connu sous le nom de Brantôme, ville dont il fut abbé commendataire, est né en 1535, en Périgord, à Bourdeille, l'une des quatre baronnies du comté. Ecrivain, il est essentiellement connu pour ses écrits mondains sur la cour des Valois...
Le futur Brantôme est le troisième fils d'Anne de Vivonne et du baron François de Bourdeille, militaire de carrière et qui avait notamment participé, au début du XVIème siècle, aux campagnes d'Italie, aux côtés du chevalier Bayard, qui adouba François Ier. Par sa mère, issue de la famille poitevine de Vivonne, Pierre de Bourdeille est le cousin du seigneur de La Châtaignerie, terrassé par Gui de Chabot Jarnac lors du fameux Coup de Jarnac, en 1547.
L'enfant va passer le plus clair de son enfance à la cour de Marguerite d'Angoulême, soeur particulièrement érudite du roi François Ier et qui avait épousé le roi de Navarre. En effet, sa grand-mère, Louise de Daillon du Lude était dame d'honneur de la reine. La mère de Pierre et sa tante, Jeanne de Vivonne, figurent d'ailleurs dans L'Heptaméron, l'oeuvre la plus célèbre de la reine de Navarre, en qualité de « devisantes ».
A la mort de la reine, en 1549, Pierre quitte sa cour pour monter poursuivre ses études à Paris. Il les termine finalement à Poitiers, en 1555. L'année suivante, il reçoit du roi Henri II la commende de l'abbaye de Brantôme, en Périgord, en compensation pour la mort de son frère aîné, le capitaine de Bourdeille,. C'est son autre frère, André de Bourdeille, qui en assure la gérance jusqu'à ce que Pierre en soit lui-même capable. Finalement, il en prit possession au mois de juillet 1558 et devint ainsi abbé et seigneur de Brantôme. C'est de là que lui vient son titre d'abbé mais Pierre de Bourdeille ne reçut jamais la tonsure et ne peut donc être considéré comme religieux.
Cette même année, il effectue son premier voyage en Italie. Il rentre ensuite en France où il ne restera que peu de temps, d'ailleurs. Il se lie au clan des catholiques fervents, les Guise, notamment au grand prieur François de Lorraine et à leur jeune nièce, Marie, reine d'Ecosse et mariée au jeune François, fils aîné du roi Henri II et de Catherine de Médicis, qui ne va pas tarder à monter sur le trône, en 1559, à la suite de la mort tragique de son père lors d'un tournoi, au mois de juillet de cette année-là.
Le futur Brantôme est le troisième fils d'Anne de Vivonne et du baron François de Bourdeille, militaire de carrière et qui avait notamment participé, au début du XVIème siècle, aux campagnes d'Italie, aux côtés du chevalier Bayard, qui adouba François Ier. Par sa mère, issue de la famille poitevine de Vivonne, Pierre de Bourdeille est le cousin du seigneur de La Châtaignerie, terrassé par Gui de Chabot Jarnac lors du fameux Coup de Jarnac, en 1547.
L'enfant va passer le plus clair de son enfance à la cour de Marguerite d'Angoulême, soeur particulièrement érudite du roi François Ier et qui avait épousé le roi de Navarre. En effet, sa grand-mère, Louise de Daillon du Lude était dame d'honneur de la reine. La mère de Pierre et sa tante, Jeanne de Vivonne, figurent d'ailleurs dans L'Heptaméron, l'oeuvre la plus célèbre de la reine de Navarre, en qualité de « devisantes ».
A la mort de la reine, en 1549, Pierre quitte sa cour pour monter poursuivre ses études à Paris. Il les termine finalement à Poitiers, en 1555. L'année suivante, il reçoit du roi Henri II la commende de l'abbaye de Brantôme, en Périgord, en compensation pour la mort de son frère aîné, le capitaine de Bourdeille,. C'est son autre frère, André de Bourdeille, qui en assure la gérance jusqu'à ce que Pierre en soit lui-même capable. Finalement, il en prit possession au mois de juillet 1558 et devint ainsi abbé et seigneur de Brantôme. C'est de là que lui vient son titre d'abbé mais Pierre de Bourdeille ne reçut jamais la tonsure et ne peut donc être considéré comme religieux.
Cette même année, il effectue son premier voyage en Italie. Il rentre ensuite en France où il ne restera que peu de temps, d'ailleurs. Il se lie au clan des catholiques fervents, les Guise, notamment au grand prieur François de Lorraine et à leur jeune nièce, Marie, reine d'Ecosse et mariée au jeune François, fils aîné du roi Henri II et de Catherine de Médicis, qui ne va pas tarder à monter sur le trône, en 1559, à la suite de la mort tragique de son père lors d'un tournoi, au mois de juillet de cette année-là.

Représentation contemporaine (entre 1540 - 1550) de Pierre de Bourdeille
En 1561, Brantôme assiste au couronnement du jeune Charles IX, fils cadet d'Henri II et de la reine Catherine, qui accède au trône à la suite de la mort de son frère aîné, qui n'a régné que seize mois. Il fit également partie de l'escorte de la jeune reine Marie Stuart, qui, veuve, souhaite quitter la France et reprendre le chemin de son royaume d'Ecosse. Il a d'ailleurs laissé à la postérité un livre particulièrement émouvant sur ce périple vers les terres du nord et sur la malheureuse reine, dont nous connaissons tous le destin tragique. Un an plus tard, en 1562, il rejoint l'armée royale et participe notamment aux combats de la Première Guerre de Religion, notamment à la bataille de Dreux. On s'en doute, Brantôme fait partie du clan catholique. En 1567, il fréquente assidûment la Cour et reçoit d'ailleurs une pension en qualité de Gentilhomme Ordinaire de la Chambre du Roi : en effet, Brantôme est particulièrement apprécié du roi Charles IX...
En 1569, les réformés viennent par deux fois à Brantôme, où ils demandent que le monastère, sous la gérance de Pierre de Bourdeille, leur ouvre ses portes, ce qui est fait. Les troupes de Coligny y firent halte mais se comportèrent bien. La première fois, Brantôme était présent en ce monastère, la seconde fois, il en était absent. L'abbaye, pourtant riche et prospère, fut néanmoins épargnée et les réformés ne la pillèrent pas.
Epris d'aventure, Pierre de Bourdeille ne passe que peu de temps dans son monastère de province. Ainsi, il passera notamment trois mois et demi aux côtés des chevaliers de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, à Malte et se montre tellement fasciné par leur mode de vie qu'il souhaite, pendant un temps, entrer dans la chevalerie. Finalement, il participera aux Deuxième et Troisième Guerres de Religion, qui déchirent les catholiques et les protestants et prend part notamment aux batailles de Meaux et de Saint-Denis.
Il met finalement fin à sa carrière militaire en 1574. A partir de là, ses voyages se limiteront nettement et Brantôme se contentera de suivre la Cour dans ses déplacements. Très observateur des moeurs de son temps, il semble avoir été passionné par les intrigues amoureuses, les duels et autres rivalités ainsi que par les assassinats, qui donnèrent lieu à de nombreux ouvrages tels que Les Dames Galantes, la plus célèbre de ses chroniques ou encore, Vie des Hommes Illustres.
En 1582, Brantôme rompt avec le roi Henri III, dont il était proche car celui-ci lui avait préféré le gendre de son frère aîné, André, pour la charge de sénéchal du Périgord, qu'il convoitait. Attaché au frère cadet du roi, le duc d'Alençon, héritier présomptif de la couronne de France, il perd ce dernier en 1584. Il allait trahir le roi et passer au service de la couronne d'Espagne quand une chute de cheval plutôt sérieuse le contraignit à l'immobilité la plus complète pendant deux ans, dans sa propriété périgordine de Saint-Crépin-de-Richemont. Il va alors se retirer complètement de la Cour et dicter ses mémoires aux frères Matheaud, tout en écrivant des poèmes aux influences pétrarquisantes.
Pendant les trente dernières années de sa vie, Brantôme se retira sur ses terres de province et se partagea entre sa maison de Bourdeilles, son abbaye de Brantôme, le château de la Tour-Blanche et son domaine campagnard de Richemont. Se détournant complètement des artifices de la vie et de celle qu'il avait menée jadis, particulièrement agitée, il se consacra essentiellement à l'écriture. Il meurt finalement le 15 juillet 1614 dans son château de Richemont, où il fut enterré dans la chapelle.Ses écrits sont publiés de manière posthume, au XVIIème siècle. Ils n'ont été édités qu'en 1655 pour la première fois, et dans une édition imparfaite et incorrecte. Il va falloir attendre le XVIIIème siècle pour que sa réputation se fasse réellement.
Château de Saint-Crépin-de-Richemont, en Dordogne, lieu de retraite de Brantôme
© Le texte est de moi, je vous demanderais donc de ne pas le copier, merci.
Pour en savoir plus :
-Vie des Dames Galantes ; Brantôme. Chronique mondaine.
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