

Blason de la royauté française
I. Eléonore de Habsbourg (1498 - 1558)

Eléonore de Habsbourg ou d'Autriche, a vu le jour en Novembre 1498 à Louvain. Elle est la fille de Philippe le Beau et de Jeanne de Castille, surnommée Jeanne la Folle. Morte en 1558 à Talavera la Real, en Espagne, elle fut une infante d'Espagne, mais aussi une reine de Portugal, pendant trois ans, une reine de France pendant dix-sept ans et une duchesse de Touraine pendant onze ans.
La jeune femme devint reine de France dans un contexte particulier, celui de la captivité madrilène du roi François Ier. S½ur aînée du puissant Charles Quint, Eléonore fut un simple pion dans le processus de paix entre l'Espagne et la France, tout comme son mariage d'ailleurs. Elle avait cependant une ascendance, maternelle comme paternelle, très prestigieuse et représentait donc un très bon parti. Elle avait pour aïeux, par exemple, Maximilien d'Autriche et Marie de Bourgogne du côté de son père et était la petite-fille des Rois Catholiques Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille par sa mère.
Pour les Espagnols, Eléonore est une jolie princesse et ils vantent la belle couleur cuivrée des ses cheveux et sa petite bouche charnue. Les Français, eux, trouvent qu'elle une taille un peu trop épaisse et basse. Cependant, François Ier se montra toujours courtois avec elle, comme à son habitude, ne lui faisant jamais sentir que seule la politique l'avait propulsée dans son lit. Dès le début de son mariage avec la s½ur de l'Empereur, il entretint d'ailleurs une relation passionnée avec Anne de Pisseleu d'Heilly, une ancienne suivante de sa mère, Louise de Savoie, qui resta sa maîtresse en titre jusqu'à sa mort, en 1547.
Eléonore n'est pas très jeune lorsqu'elle épouse le roi de France : elle a trente-deux ans mais a déjà été mariée auparavant. En effet, à l'âge de vingt ans, en 1519, elle a épousé le vieux roi de Portugal, Manuel Ier (il avait trente ans de plus qu'elle), alors qu'elle souhaitait épouser Frédéric du Palatinat. Il faut préciser qu'Eléonore fut l'objet de nombreux projets de mariage...Ainsi, on avait envisagé de la marier aux rois d'Angleterre Henry VII puis Henry VIII, à Louis XII ou Sigismond Ier.
Malgré la différence d'âge, elle donnera au roi de Portugal deux enfants mais devient rapidement veuve puisque son vieux mari décède à peine trois ans après le mariage. Les hasards de la politique de son frère Charles Quint, la promettent alors au connétable de Bourbon passé à l'ennemi, en 1523. Mais le désastre des
armées françaises à Pavie en 1525 vont ensuite décider du sort d'Eléonore. En 1526, par le traité de Madrid, François Ier annonce officiellement son alliance avec Eléonore. Le roi de France rencontre sa fiancée pour la première fois en Février. Cependant, Charles Quint interdit à sa s½ur, la retenant quasi-prisonnière, de se rendre en France tant que les Français n'auront pas voulu lui rendre la Bourgogne. Elle n'est autorisée à rejoindre son nouveau pays qu'en 1529, à la suite de la Paix des Dames. Eléonore arrive en France au printemps 1530 et, le 7 Juillet, elle est unie au roi de France. Les chroniqueurs se plaisent à raconter que, durant toute l'office, les deux époux ne cessèrent pas de bavarder !! Le 3 Mars 1531, Eléonore est sacrée reine de France à Saint-Denis et elle entre deux jours plus tard dans la capitale. D'une fenêtre, le roi contemple la scène en compagnie de sa nouvelle favorite Anne de Pisseleu.
Cela ne semble néanmoins pas gêner, pour le moment, la reine Eléonore, qui continue d'admirer son époux et de lui écrire longuement lorsqu'il est absent. Jamais la reine ne pourra s'intéresser aux affaires du pays, doublée en cela par la reine-mère, Louise de Savoie, qui fut par deux fois régente de France. Elle ne donnera pas d'enfant au roi et ce fut Henri, le fils de la reine Claude, qui monta sur le trône en 1547.
La reine Eléonore dut en plus assister, impuissante, aux rivalités qui opposaient toujours son époux et son frère. Elle en profite néanmoins pour voyager beaucoup en France...En 1547, le 31 Mars, François Ier s'éteint à Rambouillet. La reine Eléonore est de nouveau veuve et, une fois les funérailles achevées, la reine quitte
la France pour se rendre dans les Flandres, où elle a passé sa jeunesse. Elle rentrera ensuite en Espagne où elle s'éteindra, en 1558, la même année que son frère. Elle avait soixante ans.
La jeune femme devint reine de France dans un contexte particulier, celui de la captivité madrilène du roi François Ier. S½ur aînée du puissant Charles Quint, Eléonore fut un simple pion dans le processus de paix entre l'Espagne et la France, tout comme son mariage d'ailleurs. Elle avait cependant une ascendance, maternelle comme paternelle, très prestigieuse et représentait donc un très bon parti. Elle avait pour aïeux, par exemple, Maximilien d'Autriche et Marie de Bourgogne du côté de son père et était la petite-fille des Rois Catholiques Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille par sa mère.
Pour les Espagnols, Eléonore est une jolie princesse et ils vantent la belle couleur cuivrée des ses cheveux et sa petite bouche charnue. Les Français, eux, trouvent qu'elle une taille un peu trop épaisse et basse. Cependant, François Ier se montra toujours courtois avec elle, comme à son habitude, ne lui faisant jamais sentir que seule la politique l'avait propulsée dans son lit. Dès le début de son mariage avec la s½ur de l'Empereur, il entretint d'ailleurs une relation passionnée avec Anne de Pisseleu d'Heilly, une ancienne suivante de sa mère, Louise de Savoie, qui resta sa maîtresse en titre jusqu'à sa mort, en 1547.
Eléonore n'est pas très jeune lorsqu'elle épouse le roi de France : elle a trente-deux ans mais a déjà été mariée auparavant. En effet, à l'âge de vingt ans, en 1519, elle a épousé le vieux roi de Portugal, Manuel Ier (il avait trente ans de plus qu'elle), alors qu'elle souhaitait épouser Frédéric du Palatinat. Il faut préciser qu'Eléonore fut l'objet de nombreux projets de mariage...Ainsi, on avait envisagé de la marier aux rois d'Angleterre Henry VII puis Henry VIII, à Louis XII ou Sigismond Ier.
Malgré la différence d'âge, elle donnera au roi de Portugal deux enfants mais devient rapidement veuve puisque son vieux mari décède à peine trois ans après le mariage. Les hasards de la politique de son frère Charles Quint, la promettent alors au connétable de Bourbon passé à l'ennemi, en 1523. Mais le désastre des
armées françaises à Pavie en 1525 vont ensuite décider du sort d'Eléonore. En 1526, par le traité de Madrid, François Ier annonce officiellement son alliance avec Eléonore. Le roi de France rencontre sa fiancée pour la première fois en Février. Cependant, Charles Quint interdit à sa s½ur, la retenant quasi-prisonnière, de se rendre en France tant que les Français n'auront pas voulu lui rendre la Bourgogne. Elle n'est autorisée à rejoindre son nouveau pays qu'en 1529, à la suite de la Paix des Dames. Eléonore arrive en France au printemps 1530 et, le 7 Juillet, elle est unie au roi de France. Les chroniqueurs se plaisent à raconter que, durant toute l'office, les deux époux ne cessèrent pas de bavarder !! Le 3 Mars 1531, Eléonore est sacrée reine de France à Saint-Denis et elle entre deux jours plus tard dans la capitale. D'une fenêtre, le roi contemple la scène en compagnie de sa nouvelle favorite Anne de Pisseleu.
Cela ne semble néanmoins pas gêner, pour le moment, la reine Eléonore, qui continue d'admirer son époux et de lui écrire longuement lorsqu'il est absent. Jamais la reine ne pourra s'intéresser aux affaires du pays, doublée en cela par la reine-mère, Louise de Savoie, qui fut par deux fois régente de France. Elle ne donnera pas d'enfant au roi et ce fut Henri, le fils de la reine Claude, qui monta sur le trône en 1547.
La reine Eléonore dut en plus assister, impuissante, aux rivalités qui opposaient toujours son époux et son frère. Elle en profite néanmoins pour voyager beaucoup en France...En 1547, le 31 Mars, François Ier s'éteint à Rambouillet. La reine Eléonore est de nouveau veuve et, une fois les funérailles achevées, la reine quitte
la France pour se rendre dans les Flandres, où elle a passé sa jeunesse. Elle rentrera ensuite en Espagne où elle s'éteindra, en 1558, la même année que son frère. Elle avait soixante ans.
II. Elisabeth d'Autriche (1554 - 1592)

Fille de l'archiduc Maximilien de Habsbourg et de l'infante espagnole Marie d'Autriche, Elisabeth est née à Vienne le 5 Juin 1554. Elle est une petite-nièce de Charles Quint par son père mais aussi sa petite-fille, puisque Marie, sa mère, était la propre fille de l'Empereur ! En 1562, elle a huit ans, quand son père ceint la couronne de Bohême à Prague et se voit attribuer le titre de Roi des Romains en tant qu'héritier de l'Empire.
Sa mère Marie est très catholique et transmet à ses enfants une solide éducation religieuse, très stricte également, qui marqua profondément la jeune princesse. Enfant docile, Elisabeth fait à Vienne des études sérieuses. Son père favorise en effet les arts, les lettres et les sciences et donne également une nouvelle impulsion à la théologie à cause de la Réforme. Elisabeth grandit donc dans une atmosphère très studieuse.
Le mariage avec Charles IX se fait avec l'appui de la reine-mère Catherine de Médicis qui recherche effectivement une alliance avec l'Empire, qui passerait par un mariage. Le 14 Janvier 1570, le contrat de mariage est validé, à Madrid, par Philippe II d'Espagne, le chef des Habsbourg. La dot de la jeune princesse autrichienne est fixée à cent mille écus. La même année, le 2 Octobre, le mariage par procuration a lieu à Spire, en présence de l'Empereur et de son épouse. L'union officielle a lieu le lendemain.
Elisabeth a seize ans et est une fort jolie princesse : elle a de beaux cheveux d'un blond vénitien, des yeux noirs, un teint délicat...Elle respire la douceur et possède une certaine majesté malgré un front un peu haut, un nez large et des lèvres fortes qui enlèvent toute régularité à ses traits. La jeune princesse a une solide culture et se montre très intelligente. Elle est également très pieuse et suscite immédiatement la sympathie. Elle épouse le roi de France, sur le trône depuis dix ans. Mais il est encore jeune : Charles IX n'a que vingt ans et une certaine noblesse. C'est néanmoins déjà un être maladif.
Le 25 Mars 1571, la jeune femme est sacrée reine de France à Saint-Denis et, le lendemain, elle fait son entrée solennelle à Paris, dans la liesse générale.
Malgré son attachement encore fort à Marie Touchet, son amante, le jeune roi comble son épouse d'affection et de prévenance et on peut dire que la jeune Elisabeth d'Autriche fut une reine heureuse auprès de Charles IX. Elisabeth doit néanmoins se faire une place à la Cour, alors que le contexte des Guerres de Religion rend l'atmosphère très tendue. Très sobre, que ce soit en paroles ou en ornements, Elisabeth a su s'attire l'amitié de sa belle s½ur Marguerite, la reine de Navarre. Elle sera également très dévouée à la religion. Elle est d'ailleurs si charitable que Charles IX l'appelle « sa sainte » et se flatte d'avoir « dans une épouse aimable la femme la plus sage et la plus vertueuse non pas de la France et de l'Europe mais du monde entier. »
Sa mère Marie est très catholique et transmet à ses enfants une solide éducation religieuse, très stricte également, qui marqua profondément la jeune princesse. Enfant docile, Elisabeth fait à Vienne des études sérieuses. Son père favorise en effet les arts, les lettres et les sciences et donne également une nouvelle impulsion à la théologie à cause de la Réforme. Elisabeth grandit donc dans une atmosphère très studieuse.
Le mariage avec Charles IX se fait avec l'appui de la reine-mère Catherine de Médicis qui recherche effectivement une alliance avec l'Empire, qui passerait par un mariage. Le 14 Janvier 1570, le contrat de mariage est validé, à Madrid, par Philippe II d'Espagne, le chef des Habsbourg. La dot de la jeune princesse autrichienne est fixée à cent mille écus. La même année, le 2 Octobre, le mariage par procuration a lieu à Spire, en présence de l'Empereur et de son épouse. L'union officielle a lieu le lendemain.
Elisabeth a seize ans et est une fort jolie princesse : elle a de beaux cheveux d'un blond vénitien, des yeux noirs, un teint délicat...Elle respire la douceur et possède une certaine majesté malgré un front un peu haut, un nez large et des lèvres fortes qui enlèvent toute régularité à ses traits. La jeune princesse a une solide culture et se montre très intelligente. Elle est également très pieuse et suscite immédiatement la sympathie. Elle épouse le roi de France, sur le trône depuis dix ans. Mais il est encore jeune : Charles IX n'a que vingt ans et une certaine noblesse. C'est néanmoins déjà un être maladif.
Le 25 Mars 1571, la jeune femme est sacrée reine de France à Saint-Denis et, le lendemain, elle fait son entrée solennelle à Paris, dans la liesse générale.
Malgré son attachement encore fort à Marie Touchet, son amante, le jeune roi comble son épouse d'affection et de prévenance et on peut dire que la jeune Elisabeth d'Autriche fut une reine heureuse auprès de Charles IX. Elisabeth doit néanmoins se faire une place à la Cour, alors que le contexte des Guerres de Religion rend l'atmosphère très tendue. Très sobre, que ce soit en paroles ou en ornements, Elisabeth a su s'attire l'amitié de sa belle s½ur Marguerite, la reine de Navarre. Elle sera également très dévouée à la religion. Elle est d'ailleurs si charitable que Charles IX l'appelle « sa sainte » et se flatte d'avoir « dans une épouse aimable la femme la plus sage et la plus vertueuse non pas de la France et de l'Europe mais du monde entier. »
Elle tombe enceinte en 1572 et traverse donc dans cet état la tragédie de la Saint-Barthélemy, qui éclate le 24 Août de cette année, à la suite du mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre. La jeune reine accouche le 25 Octobre d'une fille, prénommée Marie-Elisabeth. La nouvelle-née est aussitôt conduite à Amboise. Le massacre des protestants heurte en elle ses sentiments religieux et elle tente d'influencer Charles IX. Mais c'est trop tard : le roi est déjà au bord de l'agonie. Elisabeth ne le quitte pas, elle le soigne et prie pour lui. Mais les efforts de la pauvre reine seront vains. Le 30 Mai 1574, Charles IX confie la régence à sa mère et s'éteint.
La douleur d'Elisabeth est grande et frappa d'ailleurs la Cour. Ecartée du pouvoir, la reine veuve décide de s'intéresser aux provinces composant son douaire : l'Auvergne, le Berry et le Bourbonnais. Son veuvage la retient dans l'étude des Ecritures saintes et la lecture des Pères de l'Eglise. Un temps, un remariage avec Henri III, le frère et successeur de Charles IX, est envisagé, mais le nouveau roi rejette la proposition. En 1575, Elisabeth rend visite à sa fille puis part pour Nancy en laissant l'enfant derrière elle, puisqu'elle est princesse de France. Elle gagne Nancy en Décembre puis l'Allemagne en 1576. Cette même année son père meurt et deux ans plus tard, la petite Marie-Elisabeth, âgée de six ans, succombe à son tour, loin de sa mère.
A Vienne, sa ville natale qu'elle a regagnée, le nouvel Empereur souhaite remarier cette jolie et jeune veuve de vingt-deux ans. On lui propose le mariage avec Philippe II d'Espagne, son oncle, qui est veuf depuis 1580 ou don Sebastien, roi de Portugal. Elisabeth rejette ses propositions pour s'occuper d'½uvres charitables.
En 1581, elle entreprend des démarches pour l'édification d'un couvent de clarisses. L'année suivante, les premières religieuses l'inaugurent. Elisabeth ne prendra jamais le voile, se contentant de faire partie du tiers-ordre. A Vienne, sept cent personnes dans la besoin sont nourries par ses soins.
Celle qui fut surnommée « la reine blanche » meurt le 22 Janvier 1592, à l'âge de trente-huit ans. Ses dernières volontés précisent qu'elle doit être inhumée "au ras de terre" et non dans une tombe monumentale et que deux cent pauvres habillés par ses soins escorteront ses funérailles. Elle est finalement ensevelie dans son couvent, devant le maître-autel.
La douleur d'Elisabeth est grande et frappa d'ailleurs la Cour. Ecartée du pouvoir, la reine veuve décide de s'intéresser aux provinces composant son douaire : l'Auvergne, le Berry et le Bourbonnais. Son veuvage la retient dans l'étude des Ecritures saintes et la lecture des Pères de l'Eglise. Un temps, un remariage avec Henri III, le frère et successeur de Charles IX, est envisagé, mais le nouveau roi rejette la proposition. En 1575, Elisabeth rend visite à sa fille puis part pour Nancy en laissant l'enfant derrière elle, puisqu'elle est princesse de France. Elle gagne Nancy en Décembre puis l'Allemagne en 1576. Cette même année son père meurt et deux ans plus tard, la petite Marie-Elisabeth, âgée de six ans, succombe à son tour, loin de sa mère.
A Vienne, sa ville natale qu'elle a regagnée, le nouvel Empereur souhaite remarier cette jolie et jeune veuve de vingt-deux ans. On lui propose le mariage avec Philippe II d'Espagne, son oncle, qui est veuf depuis 1580 ou don Sebastien, roi de Portugal. Elisabeth rejette ses propositions pour s'occuper d'½uvres charitables.
En 1581, elle entreprend des démarches pour l'édification d'un couvent de clarisses. L'année suivante, les premières religieuses l'inaugurent. Elisabeth ne prendra jamais le voile, se contentant de faire partie du tiers-ordre. A Vienne, sept cent personnes dans la besoin sont nourries par ses soins.
Celle qui fut surnommée « la reine blanche » meurt le 22 Janvier 1592, à l'âge de trente-huit ans. Ses dernières volontés précisent qu'elle doit être inhumée "au ras de terre" et non dans une tombe monumentale et que deux cent pauvres habillés par ses soins escorteront ses funérailles. Elle est finalement ensevelie dans son couvent, devant le maître-autel.
La mort d'Elisabeth, connue en France, éplora les Français, d'après Pierre de l'Estoile, qui rajoute qu'Elisabeth fut une reine fort aimée du peuple. Brantôme, lui, raconte que, à la mort d'Elisabeth, sa mère eut ces mots :
« El mejor de nosotros ha muerto » (Le meilleur d'entre nous est mort).IV. Louise de Lorraine-Vaudémont (1553 - 1601)

Louise de Lorraine-Vaudémont est née le 30 Avril 1553 au château de Nomény. Issue de la branche des Vaudémont, branche cadette de la maison de Lorraine, elle est une cousine des Guise et du duc Charles de Lorraine Charles III. Elle fut reine de France de 1575 à 1589, de part son mariage avec Henri III. Louise est la fille aînée de Nicolas de Lorraine, comte de Vaudémont et duc de Merc½ur, ancien régent des duchés et de Marguerite d'Egmont, issue d'une grande famille des Provinces-Unies. Elle sera l'aînée de quatorze enfants, que son père eut de trois lits successifs. La petite Louise n'avait qu'un an lorsque sa mère est décédée.
Ce fut donc la seconde épouse de son père, Jeanne de Savoie-Nemours, pleine d'attention pour elle, qui lui fit donner une solide instruction classique et l'introduisit par la suite à la Cour de Nancy, alors que Louise avait dix ans. La troisième épouse de son père, en revanche, fut d'une rare méchanceté envers elle et ses demis frères et s½urs issus de Jeanne de Savoie-Nemours. Catherine de Lorraine-Aumale, la marâtre, n'avait que trois ans de plus que la jeune Louise.
A vingt ans, Louise est grande et blonde et possède un joli teint blanc. Elle a des yeux bruns clairs, cependant voilés par une légère myopie. C'était une belle jeune femme à la silhouette fine et racée.
Pour ce qui est du mariage, Louise ne peut afficher de prétention particulière car elle est peu riche. Elle est néanmoins proposée en mariage à Henri d'Anjou, qu'elle rencontre en 1573, après avoir été remarquée par lui. Le jeune homme est alors roi de Pologne et passionnellement amoureux de Marie de Clèves mais, après la mort de cette dernière, il doit songer à une alliance pour avoir des héritiers. Déjouant les tractations matrimoniales de sa mère Catherine de Médicis, qui souhaitait l'unir à une princesse étrangère, Henri se souvient de cette jeune princesse lorraine qui, en plus, ressemble énormément à sa maîtresse disparue.
En 1575, il envoie en Lorraine Philippe Hurault de Cheverny et Michel du Guast, marquis de Montgauger, pour porter sa demande en mariage. Louise était absente lors de l'arrivée des émissaire du roi et ce fut son père qui les reçut. Il donna immédiatement son consentement, sans attendre le retour de sa fille.
A son retour, lorsqu'on fit part à Louise de la volonté du roi Henri III de l'épouser, elle crut d'abord à une plaisanterie. Ce mariage surprit également la Cour et le pays tout entier, car le parti choisi par le roi était bien modeste. Ce choix déçut la reine-mère et l'inquiéta également. Les relations avec sa bru furent difficiles au début puis Catherine de Médicis finit par apprécier la douceur et l'humilité de la jeune femme. Ses premiers pas sont donc difficiles au sein de cette Cour soumise à la reine-mère et, en plus, en s'unissant à Henri III, elle n'épouse point un parangon de vertu !
Le mariage a eu lieu le 15 Février 1575 à Reims. A la fin du mois, ils entrèrent tous deux dans la capitale. Louise est désormais reine de France.
La jeune reine se montre douce et vertueuse et voua d'emblée à son jeune époux un grand amour., malgré les infidélités de ce dernier. Néanmoins, la préoccupation d'un héritier est continuelle chez Henri III, qui ne souhaite pas voir son frère François d'Alençon ceindre la couronne de France. Malgré tout, le mariage de Louise et Henri restera stérile (on reconnaît cependant la paternité d'Henri III pour un enfant naturel et la reine aurait été enceinte juste après son mariage, mais nous ne sommes sûrs de rien) et, le temps passant, Henri III se résigne à faire de son héritier son cousin Henri de Navarre, aussi époux de sa soeur Marguerite.
Démunis tous deux face à cette absence d'héritier qui devient de plus en plus sérieuse, les deux souverains s'astreignent alors à de nombreuses cures et pèlerinages pour voir, espèrent-ils, la situation changer. Dès Février 1579, ils se rendent à Chartres, puis également en 1582. La reine se rend alors à pied dans la cité beauceronne. Jusqu'à la fin du règne d'Henri III, Louise de Lorraine tentera tout pour donner la vie à un héritier. En vain.
Le 1er Août 1589, Henri III est assassiné d'un coup de couteau dans le ventre par le moine fanatique Jacques Clément. Très attachée à son époux, la douleur de Louise est grande, la pauvre reine est même désespérée et prendre alors le deuil blanc des reines de France, qu'elle ne quittera plus. Elle se voile de blanc, ce qui lui vaut le surnom de « Reine Blanche » ou « Dame Blanche ». En 1589, elle est titrée duchesse de Berry et, malgré sa douleur, elle tente de réhabiliter la mémoire de son mari bien-aimé, excommunié par le Pape à la suite de l'assassinat du duc de Guise. Elle demandera même à Rome que son époux soit absous du meurtre du duc et à Henri IV que les instigateurs de l'assassinat d'Henri III soient punis.
Bientôt, la veuve doit quitter Paris. Elle se retira d'abord, pour un temps, au château de Chenonceau, dans le Val de Loire, puis part en retraite dans un couvent de Moulins, où elle vivra une dizaine d'années dans la piété et la dévotion, coupée complètement de la Cour. Elle s'éteint le 29 Janvier 1601; à l'âge de quarante-huit ans. Ses restes se trouvent aujourd'hui à Saint-Denis, la nécropole des rois de France.
Ce fut donc la seconde épouse de son père, Jeanne de Savoie-Nemours, pleine d'attention pour elle, qui lui fit donner une solide instruction classique et l'introduisit par la suite à la Cour de Nancy, alors que Louise avait dix ans. La troisième épouse de son père, en revanche, fut d'une rare méchanceté envers elle et ses demis frères et s½urs issus de Jeanne de Savoie-Nemours. Catherine de Lorraine-Aumale, la marâtre, n'avait que trois ans de plus que la jeune Louise.
A vingt ans, Louise est grande et blonde et possède un joli teint blanc. Elle a des yeux bruns clairs, cependant voilés par une légère myopie. C'était une belle jeune femme à la silhouette fine et racée.
Pour ce qui est du mariage, Louise ne peut afficher de prétention particulière car elle est peu riche. Elle est néanmoins proposée en mariage à Henri d'Anjou, qu'elle rencontre en 1573, après avoir été remarquée par lui. Le jeune homme est alors roi de Pologne et passionnellement amoureux de Marie de Clèves mais, après la mort de cette dernière, il doit songer à une alliance pour avoir des héritiers. Déjouant les tractations matrimoniales de sa mère Catherine de Médicis, qui souhaitait l'unir à une princesse étrangère, Henri se souvient de cette jeune princesse lorraine qui, en plus, ressemble énormément à sa maîtresse disparue.
En 1575, il envoie en Lorraine Philippe Hurault de Cheverny et Michel du Guast, marquis de Montgauger, pour porter sa demande en mariage. Louise était absente lors de l'arrivée des émissaire du roi et ce fut son père qui les reçut. Il donna immédiatement son consentement, sans attendre le retour de sa fille.
A son retour, lorsqu'on fit part à Louise de la volonté du roi Henri III de l'épouser, elle crut d'abord à une plaisanterie. Ce mariage surprit également la Cour et le pays tout entier, car le parti choisi par le roi était bien modeste. Ce choix déçut la reine-mère et l'inquiéta également. Les relations avec sa bru furent difficiles au début puis Catherine de Médicis finit par apprécier la douceur et l'humilité de la jeune femme. Ses premiers pas sont donc difficiles au sein de cette Cour soumise à la reine-mère et, en plus, en s'unissant à Henri III, elle n'épouse point un parangon de vertu !
Le mariage a eu lieu le 15 Février 1575 à Reims. A la fin du mois, ils entrèrent tous deux dans la capitale. Louise est désormais reine de France.
La jeune reine se montre douce et vertueuse et voua d'emblée à son jeune époux un grand amour., malgré les infidélités de ce dernier. Néanmoins, la préoccupation d'un héritier est continuelle chez Henri III, qui ne souhaite pas voir son frère François d'Alençon ceindre la couronne de France. Malgré tout, le mariage de Louise et Henri restera stérile (on reconnaît cependant la paternité d'Henri III pour un enfant naturel et la reine aurait été enceinte juste après son mariage, mais nous ne sommes sûrs de rien) et, le temps passant, Henri III se résigne à faire de son héritier son cousin Henri de Navarre, aussi époux de sa soeur Marguerite.
Démunis tous deux face à cette absence d'héritier qui devient de plus en plus sérieuse, les deux souverains s'astreignent alors à de nombreuses cures et pèlerinages pour voir, espèrent-ils, la situation changer. Dès Février 1579, ils se rendent à Chartres, puis également en 1582. La reine se rend alors à pied dans la cité beauceronne. Jusqu'à la fin du règne d'Henri III, Louise de Lorraine tentera tout pour donner la vie à un héritier. En vain.
Le 1er Août 1589, Henri III est assassiné d'un coup de couteau dans le ventre par le moine fanatique Jacques Clément. Très attachée à son époux, la douleur de Louise est grande, la pauvre reine est même désespérée et prendre alors le deuil blanc des reines de France, qu'elle ne quittera plus. Elle se voile de blanc, ce qui lui vaut le surnom de « Reine Blanche » ou « Dame Blanche ». En 1589, elle est titrée duchesse de Berry et, malgré sa douleur, elle tente de réhabiliter la mémoire de son mari bien-aimé, excommunié par le Pape à la suite de l'assassinat du duc de Guise. Elle demandera même à Rome que son époux soit absous du meurtre du duc et à Henri IV que les instigateurs de l'assassinat d'Henri III soient punis.
Bientôt, la veuve doit quitter Paris. Elle se retira d'abord, pour un temps, au château de Chenonceau, dans le Val de Loire, puis part en retraite dans un couvent de Moulins, où elle vivra une dizaine d'années dans la piété et la dévotion, coupée complètement de la Cour. Elle s'éteint le 29 Janvier 1601; à l'âge de quarante-huit ans. Ses restes se trouvent aujourd'hui à Saint-Denis, la nécropole des rois de France.
V. Marie-Joséphine de Savoie (1753 - 1810)

Née à Turin, Marie-Joséphine-Louise de Savoie est la fille de Victor-Amédée III de Savoie, roi de Sardaigne et de Marie Antoinette Ferdinande de Bourbon, infante d'Espagne. A l'âge de dix-huit ans, en 1771, à Versailles, Marie-Joséphine épouse Louis-Stanislas de France, plus connu sous le nom de Comte de Provence.
Elle devient donc comtesse de Provence et la belle-s½ur du futur Louis XVI. Peu jolie, Marie-Joséphine n'est pas mariée à une beauté, puisque le Comte de Provence est lui aussi sans charme. Mais la jeune femme a de beaux cheveux bruns et elle est également très ambitieuse.
A Versailles, sa vie fut difficile, car Marie-Joséphine était très mal traitée et subissait des moqueries : en effet, on la jugeait laide et sans esprit. La rumeur circula également que le mariage avec le futur Louis XVIII ne fut jamais consommé, ce qui est faux car la comtesse de Provence fut vicitime de deux fausses couches avérées. L'infortunée jeune femme fut cependant vite délaissée par son époux, qui préférait la compagnie des intellectuels à son insipide épouse.
Ses relations avec Marie-Antoinette, sa belle-s½ur, ne furent pas non plus de tout repos et les deux femmes se montrèrent hypocrites l'une envers l'autre. Marie-Joséphine parvint néanmoins à louvoyer assez habilement entre les différentes factions qui se déchiraient à la Cour de Versailles. En 1774, à l'avènement de Louis XVI, son mari devint « Monsieur », frère du roi et Marie-Joséphine prit le titre de « Madame ». Sans enfant, sans influence politique, elle intrigua alors contre sa belle-s½ur tandis que son époux orchestrait une véritable campagne de libelles contre Marie-Antoinette. En 1780, Marie-Joséphine fit l'acquisition du quartier Montreuil, à Versailles et acheta également un pavillon appartenant au prince de Montbarrey. Elle s'installa dans son nouveau domaine, nommé le Pavillon Madame, loin des tumultes de la Cour. Madame vécut de plus en plus isolée et finit par tomber follement amoureuse de sa lectrice, Madame de Gourbillon, qui fut certainement le seul amour de sa vie. Ensemble, elles parcoururent l'Europe après avoir émigré, en 1791.
Marie-Joséphine ne fait pas partie des reines de France et pourtant...selon le principe de continuité de la Couronne de France, à la mort d'un roi un autre est nommé d'office. Ainsi, à la mort de Louis XVII, le petit garçon de Louis XVI, qui succombe au Temple en 1795, son oncle Louis XVIII devient roi de France ! Marie-Joséphine, encore bien vivante, fut donc une éphémère reine de France puisque Louis XVIII ne fut effectivement couronnée qu'en 1814 et son épouse était déjà morte depuis quatre ans. Elle n'accéda donc pas officiellement au pouvoir et ne connut pas la Restauration. Elle décède le 13 Novembre 1810 à Goldfield Hall et plus précisément à Hartwell House, en Angleterre.
Malgré le peu de choses partagées, Louis XVIII la mentionne longuement dans ses Mémoires, éditées en 1833. Voilà ce qu'il dit de son épouse : « Cette année 1810 devait m'être défavorable, qui se termina par la mort de la reine ma femme, expirée à Goldfield Hall, le 13 novembre 1810. Cette excellente princesse, à laquelle nos infortunes m'avaient doublement attaché, les avait supportées avec une magnanimité peu ordinaire : tranquille, lorsque les amis vulgaires s'abandonnaient à leur désespoir, jamais elle ne fit un de ces actes de faiblesse qui abaissent le dignité d'un prince. Jamais non plus elle ne me donna aucune peine d'intérieur, et elle se montra reine dans l'exil comme elle l'aurait été sur le trône. Sa gaieté douce me convenait ; son courage que rien ne pouvait abattre, retrempait le mien ; en un mot, je puis dire de la reine ma femme ce que mon aïeul Louis XIV dit de la sienne quand il la perdit : « Sa mort est le premier chagrin qu'elle m'ait donné. La reine, âgée de cinquante-sept ans, eut non seulement tous mes regrets, mais encore ceux de mes proches et de nos serviteurs. La famille royale me prodigua dans cette circonstance une foule d'attentions délicates et soutenues. Elle voulut que les restes de Sa Majesté fussent ensevelies à Londres avec tous les honneurs rendus aux reines de France dans la plénitude de leur puissance. C'est à Westminster que reposent ces chères dépouilles ; puisse la terre leur être légère ! Je suis convaincu que l'âme qui y logeait habite aujourd'hui les régions célestes où elle prie avec les bienheureux de notre famille, pour son époux et pour la France. »
Marie-Joséphine avait cinquante-sept ans lorsqu'elle mourut, seule et sans postérité. Elle repose toujours en Angleterre.
Elle devient donc comtesse de Provence et la belle-s½ur du futur Louis XVI. Peu jolie, Marie-Joséphine n'est pas mariée à une beauté, puisque le Comte de Provence est lui aussi sans charme. Mais la jeune femme a de beaux cheveux bruns et elle est également très ambitieuse.
A Versailles, sa vie fut difficile, car Marie-Joséphine était très mal traitée et subissait des moqueries : en effet, on la jugeait laide et sans esprit. La rumeur circula également que le mariage avec le futur Louis XVIII ne fut jamais consommé, ce qui est faux car la comtesse de Provence fut vicitime de deux fausses couches avérées. L'infortunée jeune femme fut cependant vite délaissée par son époux, qui préférait la compagnie des intellectuels à son insipide épouse.
Ses relations avec Marie-Antoinette, sa belle-s½ur, ne furent pas non plus de tout repos et les deux femmes se montrèrent hypocrites l'une envers l'autre. Marie-Joséphine parvint néanmoins à louvoyer assez habilement entre les différentes factions qui se déchiraient à la Cour de Versailles. En 1774, à l'avènement de Louis XVI, son mari devint « Monsieur », frère du roi et Marie-Joséphine prit le titre de « Madame ». Sans enfant, sans influence politique, elle intrigua alors contre sa belle-s½ur tandis que son époux orchestrait une véritable campagne de libelles contre Marie-Antoinette. En 1780, Marie-Joséphine fit l'acquisition du quartier Montreuil, à Versailles et acheta également un pavillon appartenant au prince de Montbarrey. Elle s'installa dans son nouveau domaine, nommé le Pavillon Madame, loin des tumultes de la Cour. Madame vécut de plus en plus isolée et finit par tomber follement amoureuse de sa lectrice, Madame de Gourbillon, qui fut certainement le seul amour de sa vie. Ensemble, elles parcoururent l'Europe après avoir émigré, en 1791.
Marie-Joséphine ne fait pas partie des reines de France et pourtant...selon le principe de continuité de la Couronne de France, à la mort d'un roi un autre est nommé d'office. Ainsi, à la mort de Louis XVII, le petit garçon de Louis XVI, qui succombe au Temple en 1795, son oncle Louis XVIII devient roi de France ! Marie-Joséphine, encore bien vivante, fut donc une éphémère reine de France puisque Louis XVIII ne fut effectivement couronnée qu'en 1814 et son épouse était déjà morte depuis quatre ans. Elle n'accéda donc pas officiellement au pouvoir et ne connut pas la Restauration. Elle décède le 13 Novembre 1810 à Goldfield Hall et plus précisément à Hartwell House, en Angleterre.
Malgré le peu de choses partagées, Louis XVIII la mentionne longuement dans ses Mémoires, éditées en 1833. Voilà ce qu'il dit de son épouse : « Cette année 1810 devait m'être défavorable, qui se termina par la mort de la reine ma femme, expirée à Goldfield Hall, le 13 novembre 1810. Cette excellente princesse, à laquelle nos infortunes m'avaient doublement attaché, les avait supportées avec une magnanimité peu ordinaire : tranquille, lorsque les amis vulgaires s'abandonnaient à leur désespoir, jamais elle ne fit un de ces actes de faiblesse qui abaissent le dignité d'un prince. Jamais non plus elle ne me donna aucune peine d'intérieur, et elle se montra reine dans l'exil comme elle l'aurait été sur le trône. Sa gaieté douce me convenait ; son courage que rien ne pouvait abattre, retrempait le mien ; en un mot, je puis dire de la reine ma femme ce que mon aïeul Louis XIV dit de la sienne quand il la perdit : « Sa mort est le premier chagrin qu'elle m'ait donné. La reine, âgée de cinquante-sept ans, eut non seulement tous mes regrets, mais encore ceux de mes proches et de nos serviteurs. La famille royale me prodigua dans cette circonstance une foule d'attentions délicates et soutenues. Elle voulut que les restes de Sa Majesté fussent ensevelies à Londres avec tous les honneurs rendus aux reines de France dans la plénitude de leur puissance. C'est à Westminster que reposent ces chères dépouilles ; puisse la terre leur être légère ! Je suis convaincu que l'âme qui y logeait habite aujourd'hui les régions célestes où elle prie avec les bienheureux de notre famille, pour son époux et pour la France. »
Marie-Joséphine avait cinquante-sept ans lorsqu'elle mourut, seule et sans postérité. Elle repose toujours en Angleterre.
VI. Marie-Thérèse de France (1778 - 1851)

Marie-Thérèse Charlotte de France est née le 19 Décembre 1778 à Versailles. Elle est l'aînée des enfants de Marie-Antoinette et Louis XVI et naquit après de nombreuses années de mariage restées jusque là infructueuses. La jeune femme fut la seule à avoir survécu stricto sensu à la Révolution Française, puisqu'elle est libérée en 1795. Quatre ans plus tard, elle épouse son cousin Louis, fils de son oncle Charles X et devient donc duchesse d'Angoulême. Elle fut une éphémère reine de France, pendant vingt minutes à l'abdication de Charles X puis considérée comme telle à la mort de ce dernier, par les royalistes légitmistes, alors que Louis-Philippe venait de monter sur le trône.
La petite Marie-Thérèse, surnommée Mousseline par sa mère, est donc le premier enfant à voir le jour dans le couple royal. Elle est baptisée en la chapelle du château de Versailles, le jour même de sa naissance et reçoit le titre de Madame ou celui, plus courant, de Madame Royale. La petite connut une enfance de fille de France à Versailles et beaucoup de témoignages rapportent que la jeune princesse avait un caractère orgueilleux que la reine Marie-Antoinette s'efforçait de corriger.
Quand la Révolution, bien décidée à renverser ses parents, éclate, l'enfant est encore bien jeune. Elle n'a en effet que onze ans et se heurte aux violences de la Révolution et à l'installation forcée de sa famille au palais des Tuileries, en Octobre 1789. Elle part avec ses parents pour la frontière en Juin 1791 et est arrêtée avec eux à Varennes. Elle les suivra ensuite dans leur captivité au Temple. A la suite de son procès, Louis XVI est condamné à mort par la voie de son cousin d'Orléans. La jeune Marie-Thérèse est une adolescente, elle a quatorze ans. Peu après l'exécution de son père, le 21 Janvier 1793, elle commence à rédiger ses mémoires. La même année, elle est arrachée à sa mère qui est transférée à la Conciergerie, jugée rapidement et exécutée, le 16 Octobre. Son petit frère, le Dauphin Louis-Charles, est lui aussi éloigné et confié au savetier Simon. Marie-Thérèse se retrouve seule avec Madame Elisabeth, sa tante paternelle, menée à l'échafaud en Mai 1794. La jeune fille se retrouve seule. Le 8 Juin 1795, son petit frère meurt à la prison du Temple sans que sa s½ur ait eu le temps de le revoir : le jeune enfant a succombé des suites d'une tuberculose mal soignée et de mauvais traitement. La jeune Madame Royale, âgée de seize ans et demie n'apprend la mort de son frère qu'un mois après que celle-ci soit survenue et elle puise un grande réconfort moral dans la foi.
Finalement, comme les révolutionnaires n'ont pas pu prouver une quelconque culpabilité de Madame Royale, ils se décident à la libérer, mais pas en France. Le jour de ses dix-sept ans, le 19 Décembre 1795, elle est échangée contre des Français capturés par les armées autrichiennes et part donc pour le pays natal de sa mère. En quittant la France, elle aurait fondu en larmes, ne tenant aucune rigueur au peuple pour ses malheurs endurés. Elle rejoint Vienne et la Cour de son cousin germain François II, qu'elle tient néanmoins responsable de la mort de Marie-Antoinette, l'empereur n'ayant rien fait pour sauver sa tante. Son séjour forcé à Vienne forgea son nouveau caractère et la rendit froide et maussade.
Bien vite, des projets de mariage lui furent proposés. Elle refusa d'épouser l'archiduc Charles-Louis, frère de l'empereur. Cet homme était un officier valeureux mais « un ennemi de la France ». Marie-Thérèse rejeta donc la proposition et, le 10 Juin 1799; elle épouse, à vingt ans, son cousin, Louis-Antoine d'Artois, au château de Mittau (alors en Courlande, aujourd'hui en Lettonie). Ce dernier est titré duc d'Angoulême et est le fils aîné du Comte d'Artois, futur Charles X.
Dès ce moment, Marie-Thérèse partage l'exil de son oncle Louis XVIII qui utilise pour son propre intérêt l'image « martyre de la Révolution » de sa nièce, pour rallier à lui les royalistes et les autres souverains européens à sa cause. Marie-Thérèse partage bien plus la vie de cet oncle qu'elle n'aime pas plus que cela que de son époux. Leur union resta d'ailleurs stérile et certains évoquent même une non-consommation. En 1807, elle quitte la Courlande et Mittau pour l'Angleterre, les derniers Bourbons ayant perdu l'espoir de rentrer un jour en France. Elle y retrouve son beau-père et son beau-frère, le duc de Berry, frère de son époux. Elle a alors vingt-neuf ans.
Finalement, sept ans plus tard, elle accompagne Louis XVIII qui regagne la France dans le cadre de la Restauration. Après vingt années d'exil, Marie-Thérèse, âgée de trente-six ans, défend avec acharnement la monarchie. Elle est d'ailleurs bien plus proche des idées conservatrices du Comte d'Artois que des idées, plus modérées, de Louis XVIII. Son aumônier est Roch-Etienne de Vichy, qui avait aussi été celui de sa mère et s'était exilé en Bavière.
En 1815, alors que Napoléon s'est échappé de l'île d'Elbe et remonte sur Paris, Marie-Thérèse est à Bordeaux et tente d'organiser la résistance à l'empereur alors que le roi s'est réfugié à Gand. Admiratif, Napoléon dira d'elle que c'était « le seul homme de la famille » et accepte de la laisser embarquer pour l'Angleterre.
Après les Cent-Jours (le retour très éphémère de Napoléon au pouvoir), elle revient à Paris et s'oppose à la politique de Louis XVIII, trop libérale à son goût. Cependant, elle commence aussi à désapprouver les idées trop réactionnaires du Comte d'Artois, son beau-père. En 1824, à la mort de Louis XVIII, Charles d'Artois devient roi de France, sous le nom de Charles X. A quarante-six ans, Marie-Thérèse est désormais Dauphine de France, comme l'avait été sa mère avant elle. Elle sera la dernière que la France ait connue.
Charles X, ancien meneur des « ultras », tente de rétablir une monarchie absolue qui aboutit à la Révolution de 1830 (les Trois Glorieuses).
Cette révolution entraîne un troisième et dernier exil de la famille de France, d'abord en Ecosse puis en Tchéquie, d'octobre 1832 à 1836. Charles X a élu domicile à Prague mais il meurt rapidement, en 1836. De fait, pour les royalistes légitimistes, le duc d'Angoulême devient Louis XIX, roi de France et de Navarre et son épouse Marie-Thérèse devient reine.
N'ayant jamais été mère, Marie-Thérèse s'est consacrée à l'éducation du petit Henri, le comte de Chambord, fils du duc de Berry assassiné avant la naissance de son enfant. Le petit enfant est en effet l'héritier présomptif de la Couronne. Quand son mari meurt, en 1844, à Göritz, son neveu est titré Henri V et proclamé roi de France.
L'éphémère reine Marie-Thérèse, fille de Louis XVI et Marie-Antoinette, meurt à Frohsdorf, près de Vienne en 1851, à près de soixante-treize ans. Elle est inhumée dans un monastère franciscain à Kostanjevica (aujourd'hui en Slovénie), où reposent également son oncle, Charles X et son époux, le duc d'Angoulême. Depuis 1883, la dépouille du comte de Chambord et dernier roi des Bourbons, Henri V, repose auprès d'eux.
L'identité de Marie-Thérèse fut sujette à de nombreuses spéculations et, durant un temps, on pensa que la duchesse d'Angoulême n'était pas la fille de Louis XVI. On assimila d'ailleurs Marie-Thérèse à la fameue Comtesse des Ténèbres, qui vcut au même moment en Allemagne, dans le duché de Saxe-Hildburghausen, jusqu'en 1837. Cependant, cette théorie est fragile, car ses contemporains et la famille royale n'a jamais douté de son identité.
Son testament, que Marie-Thérèse ne voulait voir ouvrir qu'un siècle après sa mort, fit couler beaucoup d'encre. En effet, on pensait qu'elle livrerait à l'intérieur des informations sur une possible survivance de son frère Louis XVII. Le document ne contenait en fait rien de nouveau. Elle av ait reçu des hommes prétendant être son frère mais avait toujours refusé de voir le plus fameux, Karl-Wilhelm Naundorff.
Lorsque le Temple fut détruit, sur ordre de Napoléon, des témoins relevèrent les graffitis écrits sur les murs de la chambre de Marie-Thérèse. Voilà ce qui était écrit :
« Marie-Thérèse-Charlotte est la plus malheureuse personne du monde. Elle ne peut obtenir de savoir des nouvelles de sa mère, pas même d'être réunie à elle quoiqu'elle l'ait demandé mille fois. Vive ma bonne mère que j'aime bien et dont je ne peux savoir des nouvelles. Ô Mon dieu, pardonnez à ceux qui ont fait mourir mes parents. Ô mon père, veillez sur moi du haut du Ciel. Ô mon Dieu, pardonnez à ceux qui ont fait souffrir mes parents. »
La petite Marie-Thérèse, surnommée Mousseline par sa mère, est donc le premier enfant à voir le jour dans le couple royal. Elle est baptisée en la chapelle du château de Versailles, le jour même de sa naissance et reçoit le titre de Madame ou celui, plus courant, de Madame Royale. La petite connut une enfance de fille de France à Versailles et beaucoup de témoignages rapportent que la jeune princesse avait un caractère orgueilleux que la reine Marie-Antoinette s'efforçait de corriger.
Quand la Révolution, bien décidée à renverser ses parents, éclate, l'enfant est encore bien jeune. Elle n'a en effet que onze ans et se heurte aux violences de la Révolution et à l'installation forcée de sa famille au palais des Tuileries, en Octobre 1789. Elle part avec ses parents pour la frontière en Juin 1791 et est arrêtée avec eux à Varennes. Elle les suivra ensuite dans leur captivité au Temple. A la suite de son procès, Louis XVI est condamné à mort par la voie de son cousin d'Orléans. La jeune Marie-Thérèse est une adolescente, elle a quatorze ans. Peu après l'exécution de son père, le 21 Janvier 1793, elle commence à rédiger ses mémoires. La même année, elle est arrachée à sa mère qui est transférée à la Conciergerie, jugée rapidement et exécutée, le 16 Octobre. Son petit frère, le Dauphin Louis-Charles, est lui aussi éloigné et confié au savetier Simon. Marie-Thérèse se retrouve seule avec Madame Elisabeth, sa tante paternelle, menée à l'échafaud en Mai 1794. La jeune fille se retrouve seule. Le 8 Juin 1795, son petit frère meurt à la prison du Temple sans que sa s½ur ait eu le temps de le revoir : le jeune enfant a succombé des suites d'une tuberculose mal soignée et de mauvais traitement. La jeune Madame Royale, âgée de seize ans et demie n'apprend la mort de son frère qu'un mois après que celle-ci soit survenue et elle puise un grande réconfort moral dans la foi.
Finalement, comme les révolutionnaires n'ont pas pu prouver une quelconque culpabilité de Madame Royale, ils se décident à la libérer, mais pas en France. Le jour de ses dix-sept ans, le 19 Décembre 1795, elle est échangée contre des Français capturés par les armées autrichiennes et part donc pour le pays natal de sa mère. En quittant la France, elle aurait fondu en larmes, ne tenant aucune rigueur au peuple pour ses malheurs endurés. Elle rejoint Vienne et la Cour de son cousin germain François II, qu'elle tient néanmoins responsable de la mort de Marie-Antoinette, l'empereur n'ayant rien fait pour sauver sa tante. Son séjour forcé à Vienne forgea son nouveau caractère et la rendit froide et maussade.
Bien vite, des projets de mariage lui furent proposés. Elle refusa d'épouser l'archiduc Charles-Louis, frère de l'empereur. Cet homme était un officier valeureux mais « un ennemi de la France ». Marie-Thérèse rejeta donc la proposition et, le 10 Juin 1799; elle épouse, à vingt ans, son cousin, Louis-Antoine d'Artois, au château de Mittau (alors en Courlande, aujourd'hui en Lettonie). Ce dernier est titré duc d'Angoulême et est le fils aîné du Comte d'Artois, futur Charles X.
Dès ce moment, Marie-Thérèse partage l'exil de son oncle Louis XVIII qui utilise pour son propre intérêt l'image « martyre de la Révolution » de sa nièce, pour rallier à lui les royalistes et les autres souverains européens à sa cause. Marie-Thérèse partage bien plus la vie de cet oncle qu'elle n'aime pas plus que cela que de son époux. Leur union resta d'ailleurs stérile et certains évoquent même une non-consommation. En 1807, elle quitte la Courlande et Mittau pour l'Angleterre, les derniers Bourbons ayant perdu l'espoir de rentrer un jour en France. Elle y retrouve son beau-père et son beau-frère, le duc de Berry, frère de son époux. Elle a alors vingt-neuf ans.
Finalement, sept ans plus tard, elle accompagne Louis XVIII qui regagne la France dans le cadre de la Restauration. Après vingt années d'exil, Marie-Thérèse, âgée de trente-six ans, défend avec acharnement la monarchie. Elle est d'ailleurs bien plus proche des idées conservatrices du Comte d'Artois que des idées, plus modérées, de Louis XVIII. Son aumônier est Roch-Etienne de Vichy, qui avait aussi été celui de sa mère et s'était exilé en Bavière.
En 1815, alors que Napoléon s'est échappé de l'île d'Elbe et remonte sur Paris, Marie-Thérèse est à Bordeaux et tente d'organiser la résistance à l'empereur alors que le roi s'est réfugié à Gand. Admiratif, Napoléon dira d'elle que c'était « le seul homme de la famille » et accepte de la laisser embarquer pour l'Angleterre.
Après les Cent-Jours (le retour très éphémère de Napoléon au pouvoir), elle revient à Paris et s'oppose à la politique de Louis XVIII, trop libérale à son goût. Cependant, elle commence aussi à désapprouver les idées trop réactionnaires du Comte d'Artois, son beau-père. En 1824, à la mort de Louis XVIII, Charles d'Artois devient roi de France, sous le nom de Charles X. A quarante-six ans, Marie-Thérèse est désormais Dauphine de France, comme l'avait été sa mère avant elle. Elle sera la dernière que la France ait connue.
Charles X, ancien meneur des « ultras », tente de rétablir une monarchie absolue qui aboutit à la Révolution de 1830 (les Trois Glorieuses).
Cette révolution entraîne un troisième et dernier exil de la famille de France, d'abord en Ecosse puis en Tchéquie, d'octobre 1832 à 1836. Charles X a élu domicile à Prague mais il meurt rapidement, en 1836. De fait, pour les royalistes légitimistes, le duc d'Angoulême devient Louis XIX, roi de France et de Navarre et son épouse Marie-Thérèse devient reine.
N'ayant jamais été mère, Marie-Thérèse s'est consacrée à l'éducation du petit Henri, le comte de Chambord, fils du duc de Berry assassiné avant la naissance de son enfant. Le petit enfant est en effet l'héritier présomptif de la Couronne. Quand son mari meurt, en 1844, à Göritz, son neveu est titré Henri V et proclamé roi de France.
L'éphémère reine Marie-Thérèse, fille de Louis XVI et Marie-Antoinette, meurt à Frohsdorf, près de Vienne en 1851, à près de soixante-treize ans. Elle est inhumée dans un monastère franciscain à Kostanjevica (aujourd'hui en Slovénie), où reposent également son oncle, Charles X et son époux, le duc d'Angoulême. Depuis 1883, la dépouille du comte de Chambord et dernier roi des Bourbons, Henri V, repose auprès d'eux.
L'identité de Marie-Thérèse fut sujette à de nombreuses spéculations et, durant un temps, on pensa que la duchesse d'Angoulême n'était pas la fille de Louis XVI. On assimila d'ailleurs Marie-Thérèse à la fameue Comtesse des Ténèbres, qui vcut au même moment en Allemagne, dans le duché de Saxe-Hildburghausen, jusqu'en 1837. Cependant, cette théorie est fragile, car ses contemporains et la famille royale n'a jamais douté de son identité.
Son testament, que Marie-Thérèse ne voulait voir ouvrir qu'un siècle après sa mort, fit couler beaucoup d'encre. En effet, on pensait qu'elle livrerait à l'intérieur des informations sur une possible survivance de son frère Louis XVII. Le document ne contenait en fait rien de nouveau. Elle av ait reçu des hommes prétendant être son frère mais avait toujours refusé de voir le plus fameux, Karl-Wilhelm Naundorff.
Lorsque le Temple fut détruit, sur ordre de Napoléon, des témoins relevèrent les graffitis écrits sur les murs de la chambre de Marie-Thérèse. Voilà ce qui était écrit :
« Marie-Thérèse-Charlotte est la plus malheureuse personne du monde. Elle ne peut obtenir de savoir des nouvelles de sa mère, pas même d'être réunie à elle quoiqu'elle l'ait demandé mille fois. Vive ma bonne mère que j'aime bien et dont je ne peux savoir des nouvelles. Ô Mon dieu, pardonnez à ceux qui ont fait mourir mes parents. Ô mon père, veillez sur moi du haut du Ciel. Ô mon Dieu, pardonnez à ceux qui ont fait souffrir mes parents. »
© Le texte est de moi, je vous demanderais donc de ne pas le copier, merci.
Pour en savoir plus :
-Dictionnaire des Reines de France ; Christian Bouyer. Biographie.
-La Princesse Effacée ; Alexandra de Broca. Roman.
-L'Anneau de la Reine ; Olivier Seigneur. Roman.
-Louise de Lorraine-Vaudémont, Reine de France ; Chantal Clément. Biographie.
-Louise de Lorraine ; Elisabeth Reynaud. Biographie.
-Eléonore d'Autriche : Seconde épouse de François Ier ; Michel Combet. Biographie.
-La Reine velue ; Charles Dupêchez. Biographie.
-Marie-Thérèse, l'orpheline du Temple ; Hélène Becquet. Biographie.
Fascinating--History, Posté le mercredi 19 décembre 2012 08:02
Elisabeth d'Autriche avait l'air très belle, contrairement à beaucoup d'autres reines qui n'étaient pas très jolies.