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La Dernière Bagnarde, Bernadette Pécassou-Camébrac

La Dernière Bagnarde, Bernadette Pécassou-Camébrac En mai 1888, Marie Bartête, vingt ans, embarque sur Ville de Saint-Nazaire. Elle ne le sait pas encore, mais elle ne reverra plus jamais sa terre de France. On l'envoie au bagne, en Guyane. Bien sûr, elle a été arrêtée plusieurs fois pour de petits délits, mais elle a connu la prison pour cela. Pourquoi maintenant l'expédie-t-on à l'autre bout du monde ? Sur le bateau, elle rencontre Louise, persuadée qu'on les emmène au paradis. Là-bas, on dit qu'il fait toujours beau et qu'elle se mariera. Mais l'illusion sera de courte durée. Le voyage de six semaines à fond de cale, les mauvais traitements et l'arrivée en terre inhospitalière achèvent de la convaincre que c'est bien l'enfer qui l'attend. Et que, malgré la bonne volonté de soeur Agnès et de Romain, jeune médecin de métropole, personne ne l'en sortira jamais.

"La jungle est un animal qui ne se rassasie jamais."

Ma note : ★★★★★★★★★★

Mon avis :

Marie Bartête est un personnage qui a existé. Née vers 1863 à Oloron, en Béarn, elle a intéressé Bernadette Pécassou-Camébrac qui est aussi originaire de cette région. On peut retracer plus ou moins la vie de cette jeune femme jusqu'en 1888, date à laquelle elle fut amenée à La Rochelle et embarquée pour le bagne de Cayenne. Orpheline à neuf ans, Marie Bartête va survivre en se louant un peu partout comme fille de ferme. Mariée à quinze ans -ce qui n'est pas mentionné dans le livre-, elle est veuve cinq ans plus tard et va devoir se débrouiller seule pour vivre. Quelques petits délits mineurs vont entraîner sa relégation et donc, son départ vers la Guyane, colonie que la République songeait à peupler en mariant ces relégués dont elle ne voulait plus aux bagnards ayant déjà purgé leur peine là-bas mais n'ayant pas suffisamment de moyens pour revenir en métropole.
L'auteure a donc, je le suppose, décidé de retracer l'existence de cette jeune béarnaise arrêtée à Bordeaux et envoyée au-delà de l'océan Atlantique mais je crois qu'elle a tout de même pris de nombreuses libertés romanesques étant donné que l'on ne sait que peu de choses sur cette femme, hormis qu'elle fut l'une des dernières bagnardes, encore présente en Guyane lorsqu'Albert Londres, en 1923, s'y rendit pour le reportage qu'il projetait d'écrire sur les conditions de vie et de détention des bagnards de Cayenne.
En ce qui concerne le bagne à proprement parler et la Guyane, on sent que Bernadette Pécassou-Camébrac s'est énormément documentée en amont. On a l'impression d'y être ! La Guyane telle qu'on se l'imagine : une jeune dense et humide traversée par des fleuves et des rapides, un climat étouffant, alternant entre orages, pluies, soleil radieux et froid glacial. Des colons ayant du mal à s'implanter sur cette terre inhospitalière, la vie sans foi ni loi des bagnards livrés à eux-mêmes, l'administration se renvoyant la balle pour ne surtout, surtout endosser aucune responsabilité.
Le récit est poignant et bouleversant justement parce que les faits sont relatés avec une véracité confondante. Comment ne pas se sentir outragé, à la lecture de ce livre, par la conduite de cette République, qui se réclamait des droits de l'Homme de 1789 et envoyait ses pauvres et ses marginaux vers une mort lente et infernale (ce n'est sûrement pas pour rien que le bagne de Cayenne était appelé « la guillotine sèche ») ? Comment ne pas se sentir proche de ces femmes, jeunes ou plus âgées qui quittent leur pays sans aucun espoir de retour et surtout, trompées par ce qu'elles vont trouver à leur arrivée en Guyane. Trompée sur la vie qu'elle vont y mener, sur la promesse de mariage qu'on leur fait...
La Dernière Bagnarde est un récit d'une brutalité intense mais particulièrement vraie, une réelle immersion dans un monde dépassé, à des milliers de kilomètres de la métropole qui se moque bien de lui et des hommes et femmes qui le peuplent. Ces hommes et ces femmes qui, trop peu coupables pour être envoyés à la guillotine, sont envoyés, certes, vers une mort certaine, mais lente et particulièrement pénible.
Marie Bartête va survivre au bagne et à un mariage désastreux contracté à Saint-Laurent-du-Maroni, qu'elle ne quittera plus, de 1888 à sa mort. On ne connaît pas la date exacte de celle-ci. On sait seulement qu'elle était encore là-bas, dernière survivante du convoi de femmes du Ville de Saint-Nazaire de 1888, âgée d'une cinquantaine d'années quand Albert Londres arriva à Cayenne pour se documenter avant de rédiger son reportage qui paraîtra en France dans Le Petit Parisien et choquera l'opinion publique, bien pensante et moralisante de ce début de XXème siècle.
Si vous aimez les romans historiques, je pense que La Dernière Bagnarde est fait pour vous. C'est un livre fluide et facile d'accès, qui se lit vite et nous livre une quantité d'émotions contradictoires. Pour ceux qui aiment les histoires, qu'elles soient belles ou tristes, je vous le recommande aussi. Parce que, malgré l'enfer et le bagne, on sent ce récit porteur d'un immense espoir et Marie Bartête symbolise en quelque sorte cet espoir : elle restera toute sa vie à Cayenne mais ne renoncera jamais à sa dignité.


En Bref :

Les + : un récit bien écrit, bouleversant. L'émotion est présente à chaque page. 
Les - : Aucun. 
Tags : Roman, XIXème siècle, Histoire
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#Posté le mercredi 28 novembre 2012 09:16

Modifié le jeudi 29 novembre 2012 15:19

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