
Aujourd'hui, François Ier, surnommé Père et Restaurateur des Lettres, le Roi Chevalier, le Roi Guerrier, le Grand Colas, le Bonhomme Colas ou encore François au Grand Nez, est le monarque emblématique de la Renaissance française. Sous son règne, les arts et les lettres connaissent un nouveau dynamisme en France ; sur le plan diplomatique, le règne du « Roi-Chevalier » fut émaillé de nombreuses guerres, notamment en Italie et de grands évènements ont lieu, comme le traité de Villers-Côtterets en 1539 ou le concordat de Bologne en 1516. Toutes les réformes entamées sous le règne de François Ier furent ensuite reprises et amplifiées sous le règne de son successeur, son fils, Henri II.
Le 31 Mars 1547, François Ier s'éteignit, à l'âge de cinquante-trois ans. Il allait laisser un portrait et une trace indélébile dans l'Histoire de France.
Après quelques années passée à Cognac, François va vivre avec sa famille à Amboise, où il grandit. Sa mère, veuve à dix-neuf ans, prend seule en charge l'éducation de ses deux enfants, malgré la tutelle du roi, qu'il exerce autant sur elle (elle est encore mineure) que sur François et Marguerite. Très vite, François se lit d'amitié avec de jeunes seigneurs de son âge qui garderont une influence dans sa vie d'adulte : il s'agit d'Anne de Montmorency, Philippe de Chabot ou Robert La Marck, pour ne citer qu'eux.
En 1502, à l'âge de huit ans, François manque se tuer dans une chute de cheval et se retrouve vite dans un état critique. Il en réchappe cependant, grâce notamment aux soins de sa mère, qui tombe quasi-malade à l'annonce de cet accident et fait tout pour guérir celui qu'elle apelle depuis son plus jeune âge son « César ».
L'année de son couronnement, il remporte une éclatante victoire en Italie, Marignan. Il sera cependant déçu dix ans plus tard, quand ses troupes furent mises en déroute à Pavie. Son fidèle compagnon Guillaume de Bonnivet y mourut ainsi que son beau-frère Charles d'Alençon, époux de sa soeur Marguerite. Lui-même resta captif de nombreuses années dans les geôles espagnoles de Charles Quint et ne put rentrer en France que grâce à la « Paix des Dames », signées par sa mère, sa soeur et Marguerite d'Autriche, tante de Charles Quint. Après cette terrible bataille et sa longue captivité, où il faillit mourir, François Ier abandonna (officiellement) ses prétentions sur l'Italie. Dans les années qui suivirent, François Ier s'allia de nouveau avec Henry VIII et, alliance plus surprenante pour un prince chrétien, avec Soliman le Magnifique. Il ne se réconcilera avec Charles Quint que sous l'influence du pape Paul III.
Son long règne est également marqué par l'épanouissement d'une culture florissante : de grandes constructions fut lancées et, à l'instar de Louis XIV, il fut un roi bâtisseur, commandant notamment des travaux sur le château de Blois et dans de nombreuses forteresses du Val de Loire. Le palais qui reste inconstestablement lié à François Ier est Chambord, l'immense château aux nombreuses pièces et cheminées, érigé entre 1519 et 1547, à la frontière de la forêt solognote. Il favorisa également les lettres, reçut le surnom de Père des Lettres et signa en 1539 l'édit de Villers-Cotterêts qui faisait du françois la langue officielle du royaume.
Si François Ier aimait les lettres et les arts, il fut un monarque qui aima également...les femmes. Très tôt, la jeune Claude, fille d'Anne de Bretagne et de Louis XII lui fut promise : ils se marièrent le 18 Mai 1514, peu après la mort d'Anne de Bretagne. La jeune héritière apporta à son époux le duché de Bretagne. Bien que n'aimant pas la jeune femme, François Ier se montra toujours respectueux envers elle et elle lui donna de nombreux enfants : Louise (1515-1518) ; Charlotte (1516-1524) ; François (1518 - 1536) ; Henri (1519 -1559) ; Madeleine (1520 - 1537) ; Charles (1522 - 1545) ; Marguerite (1523 - 1574). De sa seconde épouse, Eléonore, épousée en 1526, il n'eut pas d'enfants.
Il entretint par contre de nombreuses liaisons adultères : ainsi, il fut fort épris de la belle Françoise de Foix, comtesse de Châteaubriant, supplantée bientôt par Anne de Pisseuleu d'Heilly, ancienne dame d'honneur de Louise de Savoie. Cultivée et intelligente, la dame d'Heilly resta la favorite en titre de Feançois jusqu'en 1547. Après la mort du monarque, elle tomba en disgrâce et disparut de la vie publique. Il fut donc (il a ce trait en commun avec Louis XIV - que de points communs !) un monarque courtois à qui l'on prête ce trait d'esprit : « Une cour sans femmes, c'est comme un jardin sans fleurs ». Elevé par une mère aimante et attentionnée et une soeur aînée toute dévouée qu'il admirait, François aimait à s'entourer de jeunes femmes, imitant en cela les cours italiennes, où la femme était symbole de grâce. D'une de ses maîtresses peu connues, la comtesse de Thoury, il eut un fils naturel, Nicolas d'Estouteville. De la dame de Lanssac, il eut Louis de Saint-Gelais.
Il passe la fin de sa vie entouré de ses fils, nés de son premier mariage et de sa maîtresse, peu appréciée notamment de son fils Henri. Il marie ce dernier en 1533 à Catherine de Médicis et voit avec douleur s'éteindre son fils aîné, le Dauphin François. Atteint depuis de nombreuses années d'un abcès des génitoires, le roi s'éteint finalement le 31 Mars 1547 au château de Rambouillet. Juste avant sa mort, il se réconcilia avec Henri, devenu son héritier. Le 23 Mai 1547, il est enterré aux côtés de Claude de France à Saint-Denis tandis qu'Eléonore de Habsbourg, sa seconde épouse, quitte la France.
LHistoireDeFrance, Posté le dimanche 25 août 2013 07:25
Superbe biographie sur ce Roi très connu de la France et je veux dire que sa première femme,Claude de France est morte en mille cinq cent vingt quatre après avoir accouché de son dixième enfant car elle a eu quand même dix enfants en moins de dix ans !