
Propriété privée, le château est cependant classé au titre des monuments historiques depuis juin 1922.
L'origine du château des Trécesson remonte très loin dans le temps, puisqu'il est déjà mentionné dès le VIIIème siècle. A ce moment-là, il est propriété des seigneurs de Ploërmel et Campénéac. La famille de Trécesson, elle, est connu depuis le XIIIème siècle et son premier représentant est Jean de Trécesson, chevalier, dont le petit-fils fut connétable de Bretagne au siècle suivant. On attribue souvent la construction du château actuel au XIVème siècle mais il est plus vraisemblable qu'il ait été construit au XVème siècle. En 1440, la dernière héritière de Trécesson épouse Eon de Carné. C'est ce dernier, avec son fils François qui va relever le nom de Trécesson et entreprend la reconstruction du château. Le château va rester dans la famille jusqu'en 1773, quand Agathe de Trécesson, dernière du nom, se marie avec René-Joseph Le Preste de Châteaugiron. Vingt ans plus tard, le château est racheté par Nicolas Bourelle de Sivry, payeur général des guerres. Celui-ci passe ensuite par héritage aux de Perrien de Crenan, puis aux Montesquieu et enfin aux Prunelé. La famille de Prunelé habite toujours le château.
Un braconnier avait assisté à toute la scène et s'empressa d'aller prévenir le châtelain mais, lorsque l'on exhuma la jeune femme, elle rendit son dernier soupir. Aujourd'hui encore, il arrive que, par temps de brume, on puisse aperçevoir le fantôme de la jeune mariée qui hante les bords de l'étang ou bien qui pousse des cris en rôdant autour du château de Trecesson.
Mais Trécesson renferme bien d'autres mystères et légendes...Les voici :
On disait une chambre du château hantée. Par bravade, un hôte voulut un jour y dormir mais il lui fut impossible de trouver le sommeil. En effet, l'orage se déchaînait et grondait dans les vastes cheminées. Vers minuit, une porte alors invisible s'ouvre et deux valets pénètrent dans la chambre. Ils posent une table de jeu puis laissent leur place à deux gentilshommes. Les joueurs s'installent et entament une partie de cartes. L'invité est saisi de peur, saisit son pistolet et tire mais les balles sont sans effet. Le jeu des gentilshommes dure toute la nuit et l'invité finit par s'endormir. Lorsqu'il s'éveille, les gentilshommes ont disparu mais il reste sur la table une grosse pile de louis d'or. L'invité et le propriétaire de Trécesson vont alors se battre pour s'approprier chacun la pile d'or abandonnée par les joueurs fantômes.
Cette histoire alla jusqu'à un procès au Parlement de Bretagne. Mais la légende ne dit pas qui gagna à ce jeu.
La troisième légende attachée à Trécesson fait également la part belle aux jeux de cartes.
Dans les salons de Versailles, le jeune marquis de Trécesson avait perdu sa fortune au jeu. Il n'avait plus d'argent, plus de métairies, plus de château. Il ne lui restait plus qu'à se brûler la cervelle, autrement dit se suicider d'un coup de pistolet dans la tempe quand Firmin, son valet de chambre, lui souffla : «Monseigneur oublie qu'il lui reste son manoir du Pied d'Anon.»
LivrAvous, Posté le mercredi 19 septembre 2012 15:37
J'adore les châteaux, chaque été j'en visite un (cette année c'était Chenonceau). Celui-ci me dit bien aussi, je n'habite pas très loin de la Bretagne en plus ! :)