

La Chambre des Dames, tome 1
Ce roman n'est pas un roman historique au sens habituel du terme. C'est un roman dans l'histoire. Jeanne Bourin y conte l'existence quotidienne des Brunel, orfèvres à Paris, surtout celle des femmes et, tout particulièrement, de deux d'entre elles : Mathilde, la mère, trente-quatre ans, et Florie, sa fille, quinze ans, qui se marie. Tout semble tranquille, assuré. Rien ne l'est car une folle passion et des événements dramatiques vont ravager la vie des Brunel.
Si l'intrigue est imaginaire, le cadre historique, lui, ne l'est pas. Une documentation rigoureuse donne au moindre détail une authenticité que Régine Pernoud, éminente médiéviste, s'est plus à confirmer dans sa préface : les Brunel vivent sous nos yeux comme on vivait en XIIIème siècle rayonnant où l'on mêlait gaillardement vie charnelle et vie spirituelle, quête du corps et quête de l'âme, sans déchirement. A travers La Chambre des dames, tout un temps ressuscite dans sa verdeur, son naturel et son originalité. Nous épousons sa mentalité, tout à la fois voisine et différente de celle d'aujourd'hui. Mathilde, Florie, chaque personnage nous devient familier, nous les aimons comme s'ils étaient des nôtres. C'est ainsi que bien des idées reçues se voient battues en brèche.
Marie, la plus jeune fille des Brunel, est veuve. Son mari, Robert Leclerc, a été tué deux ans plus tôt. Nous sommes en juin 1266, le dernier bel été du règne de Saint Louis. Entourée de ses deux enfants, Vivien et Aude, Marie est enlumineresse.
Soudain, aux premiers feux de l'été, des événements imprévus éclatent. Marie est déchirée entre son amour maternel et son penchant pour son ami, Côme Perrin, maître mercier. Trois Lombards, truands et criminels, font peser sur sa famille une terrible menace. Dans cette période encore paisible, le destin des Brunel préfigure les malheurs qui vont s'abattre sur le royaume.
Sous le regard d'une enfant, Aude, la propre fille de Marie, commence alors le jeu de la tentation : argent, luxure, vice, violence, désespoir, mort, et jusqu'à la sainteté et au martyre.
Parthenia, Posté le vendredi 04 janvier 2013 09:48
De rien...
Tu verras, c'est une immersion très réussie dans le monde médiéval... :)
J'ai hâte de lire ton avis !!