
Toute dernière maîtresse de Louis XIV, ce fut elle qui mit fin au règne de la puissante marquise. En effet, celle-ci dut s'effacer devant l'adoration que le roi porta à cette fille de vingt ans, venue de sa lointaine campagne limousine pour entrer comme demoiselle d'honneur au service de la princesse Palatine.
Les mises en garde de Bossuet, les prédications de Bourdaloue, les
remontrances de la dévote Madame de Maintenon : rien ne put empêcher Marie-Angélique de précipiter le roi dans un nouveau péché d'adultère. Si indésirable qu'elle fût à la Cour, elle n'en reçut pas moins le titre contesté de duchesse.
Avant de tomber en disgrâce, la Montespan tenta vainement, mais avec acharnement, de discréditer sa rivale. Peut-on admettre qu'elle soit allée jusqu'à la faire empoisonner ? Car la mort brutale de la jeune femme, en pleine fleur de l'âge, ne cessa de soulever des questions. Voici la première biographie consacrée à la duchesse de Fontanges, fondée sur des documents et des témoignages inédits.
"Je meurs contente, puisque mes derniers moments ont vu pleurer mon roi."
Ma note : ★★★★★★★★★★
Marie-Angélique, duchesse de Fontanges, petite provinciale née aux confins de l'Auvergne et du Limousin est peut-être la favorite royale la moins connue.
Elle passa comme un astre dans la vie de Louis XIV avant de disparaître, tout aussi vite, à peine deux ans après le début de sa faveur.
C'est ce que raconte cette toute première biographie d'une jeune femme morte à vingt ans en 1681 et qui reste toujours aussi énigmatique, les historiens ne connaissant pas exactement ni son lieu ni sa date de naissance et moins encore les causes de sa mort. Est-elle morte des suites de deux fausses couches qui survinrent à quelques mois d'intervalle ou bien aux poisons des sorciers du XVIIème siècle, rendus célèbres grâce à la fameuse Affaire des Poisons ?
Toujours est-il que Marie-Angélique a emporté dans la tombe avec elle bien des secrets. Jeune et magnifique, elle attira le roi, qui lui voua, sinon de l'amour, une tendresse non négligeable mais aussi les jalousies des courtisanes, qui n'hésitèrent pas à la dénigrer en la faisant passer pour une fille sotte et sans esprit.
Henri Pigaillem essaie en quelque sorte, dans sa biographie, de réhabiliter cette jeune femme. Elle nous permet aussi d'en apprendre un peu plus sur l'enfance de Marie-Angélique de Fontanges, née aux alentours de 1661 dans une petite région perdue entre le Limousin et l'Auvergne, dans une famille de petits hobereaux provinciaux.
Cette biographie est courte (210 pages plus quelques pages d'annexes), facile à lire, même si le style de Henri Pigaillem reste assez académique. On apprend beaucoup de choses en peu de pages sur une époque aussi faste que cruelle.
Une bonne lecture.
LivrAvous, Posté le vendredi 06 avril 2012 12:32
En effet, je ne la connais pas du tout