
Fille du désert, Samara danse parmi les dunes chaque matin. Lorsque le calligraphe du sultan la surprend ainsi au lever du jour, fasciné, il décide de la ramener en son palais, au pied de l'Alhambra. Et de l'y garder.
Derrière les hauts murs ajourés, Samara découvre un univers dominé par les trois femmes du calligraphe. Nul ne lui révèle le mystère qui hante cette cage dorée. Son maître moins que quiconque. Il a besoin de sa silhouette effilée, de ce ventre qu'il laissera vide pour jouir de ses projets... aussi sombres que son encre.
Mais la danseuse n'est pas une proie ordinaire.
"Une fois seulement, une fois au moins, je voudrais avoir l'aplomb d'Azula, et trouver ainsi la force d'être ce que je ne suis pas."
Ma note : ★★★★★★★★★★
Lorsque j'ai ouvert ce livre ma première réaction a été : dans quoi je me suis encore embarquée ? :) Vraiment, les premières pages m'ont fait très très peur, j'ai vraiment craint de ne pas aimer du tout ce livre et finalement...non ! Ca n'a pas du tout été le cas et ce fut même le contaire !
J'ai plus qu'aimé ce livre. La Sultane Andalouse nous plonge dans un monde particulier, celui de l'Espagne maure au XVème siècle...Pas de date plus précise mais on peut penser que l'on est avant 1492 et la chute du sultanat de Grenade, dernière enclave maure en péninsule ibérique.
Avec Samara, la jeune héroïne, fille du désert, enfant d'une femme seule, abandonnée par un amant de passage qui lui a laissé un enfant comme seul souvenir et condamnée à offrir son corps pour vivre et faire vivre son enfant, on est vite plongé dans un monde étrange, feutré, peuplé de pièces chaudes et chaleureuses, pleines de rouge et d'orange comme on peut s'imaginer les palais arabes de ce Moyen Âge finissant.
Avec ce livre, on se rend compte que le mode de vie du peuple arabe installé en Espagne -en Andalousie ici, dans la florissante cité de Grenade- au Moyen Âge était bien différent de celui des "Occidentaux" à savoir les Français, les Anglais, les Italiens...On entre dans un monde vraiment très particulier, qui se distingue des autres. J'ai parfois eu l'impression de replonger dans Le Roman d'Alia, de Catherine Hermary-Vieille, j'ai retrouvé les mêmes douceurs, les mêmes chaleurs, les mêmes odeurs.
Bref, malgré le début qui m'a vraiment laissée interdite, je me suis plongée avec intérêt dans ce roman et me suis totalement laissée emporter, déjà, par l'écriture fluide de Muriel Romana, mais aussi par l'histoire, très différente des autres intrigues historiques que j'ai l'habitude de lire.
Une lecture vraiment magnifique.
LivrAvous, Posté le vendredi 06 avril 2012 11:53
Le résumé ne me dit rien :S