
"Je reviendrais sous le ciel de Novgorod..."
Ma note : ★★★★★★★★★★
Comme tous les Régine Deforges qu'il m'a été donné de lire, ce roman est captivant et, quand on s'y plonge, c'est vraiment très difficile de s'en sortir.
La première chose qui attiré mon attention sur ce livre, alors que je surfais par hasard sur le site Amazon, c'est le résumé, assez court et intriguant. C'est vrai, il n'en dit pas plus et on a envie de lire le livre pour en savoir plus. C'est ce que j'ai décidé de faire et j'ai acheté le roman. Et là, maintenant que je viens d'achever ma lecture après seulement deux jours (j'ai lu près de deux cent pages en deux jours, je me demande encore comment j'ai fait), je n'ai donc qu'un mot à dire (enfin, plusieurs :)). Ce livre est...épatant, épique, époustouflant. Que des mots en E mais qui décrivent formidablement bien ce livre.
L'écriture de Régine Deforges est toujours aussi masculine et crue et certaines scènes (je pense notamment à celle du Sabbat, qui occupe tout un chapitre) sont à la limite du gore, tellement elles sont bien décrites et détaillées. Les éternelles scènes érotiques que l'on retrouve par exemple dans chaque volume de la Bicyclette Bleue sont moins présentes mais plus violentes, un peu comme dans la Révolte des Nonnes.
Ce livre raconte sinon avec brio l'existence d'une reine de France méconnue, Anne de Kiev, reine capétienne du XIème siècle. On ne sait que peu de choses sur elle, sa date de naissance est imprécise et on ne sait pas non plus où elle mourut (chez elle, en Russie ou en France ? Régine Deforges prend le parti de la faire mourir sur son sol natal, mais nous n'en savons rien puisque rien n'a été prouvé scientifiquement). Elle ne laissa pas, contrairement à d'autres reines médiévales comme Blanche de Castille ou Aliénor d'Aquitaine, une grande trace dans l'Histoire, ce fut une femme passionnée mais pas vraiment par la politique et elle céda sans mal le gouvernement du royaume lors de la mort de son mari. Dans Sous le Ciel de Novgorod, Régine Deforges décrit d'ailleurs ce roi faible mais batailleur comme un amateur d'hommes. Je n'avais jamais entendu dire que Henri Ier était homosexuel, mais bon, peut-être ceci n'est pas avéré? En tous cas, je ne l'ai trouvé nulle part, mais bon, il ne faut pas perdre de vue que ce livres est...un roman, donc l'imagination y a finalement autant de place que la véracité historique (si on ne plus s'amuser en écrivant, alors où est l'intérêt?).
A part cela, je ne crois pas que Régine Deforges se soit beaucoup écartée de la vérité et je pense aussi qu'elle a du énormément se documenter, notamment pour traiter les premiers chapitres, où Anne vit encore en Russie, un pays qui, au Moyen Âge, était radicalement différent de l'Occident;
En tous cas, si vous voulez découvrir ses années assez méconnues du Moyen Âge (le seul évènement vraiment connu qui est traité dans ce livre est la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1066), je vous conseille ce roman.
kate1979, Posté le vendredi 12 août 2011 19:03
Tiens faudra que je le lise celui-là. J'aime bien Régine Desforges. Là je viens d'acheter Alger ville blanche je l'ai trouvé en solde à 3e.