
"Cette beauté plus divine qu'humaine est plus faite pour perdre et damner les hommes que pour les sauver." *
Ma note : ★★★★★★★★★★
Ma première biographie de Margot (je suis fière !! :)) !! Franchement, il faut bien que je vous en parle !
Ce livre m'a vraiment donné envie de découvrir les autres ouvrages de l'auteur, André Castelot, qui écrit très bien et sait donner un intérêt complètement nouveau à ses personnages.
Comme sa mère, ses frères et son époux, le personnage assez romanesque de Margot, « la Perle des Valois » est empli d'un imaginaire populaire tenace. Si son frère Charles IX est vu comme un fou violent et Henri III comme un roi homosexuel, efféminé et entouré de mignons parfumés et maquillés à outrance, sa mère une avide du sang protestant, Margot, elle, est vue comme une redoutable plante qui s'insinue dans le coeur des hommes et précipite leur perte.
Certes, Marguerite de Valois a certainement aimé les hommes et les amours, elle a eu de nombreux amants et de fous coup de coeur, mais cela n'est pas surprenant, venant d'une femme ardente comme elle ! On ne peut accuser Margot d'avoir aimé dans sa vie, ce serait bien cruel et injuste. Elle fut une femme exemplaire (les premiers temps) pour Henri de Navarre et s'occupa de lui avec le zèle d'une épouse aimante, ce qu'elle n'était pas, elle, sacrifiée à dix-huit ans à la raison politique.
Je pense que Marguerite était malheureuse dans cette famille qui était la sienne...Les derniers Valois étaient tous des décadents, ce que Margot n'était pas : elle était belle, sensuelle et, en plus de cela, savant et érudite. Dans son livre, André Castelot parle de la polémique la plus vivace peut-être sur les derniers Valois : ses frères auraient eu des actes incestueux sur la personne de Margot alors qu'elle était une jeune fille mais elle aurait été consentante, ce que je ne crois pas. Bon, après, tous les historiens ne sont pas d'accord là-dessus, mais tant mieux, il faut bien que l'Histoire fasse jaser !! :) Personnellement, vu l'intelligence de Margot et sa grande piété, je ne pense pas qu'elle ait accepté de se livrer sciemment à de tels actes. Que ses frères en aient voulu à son corps, c'est très possible, mais je ne pense pas qu'elle ait répondu à leurs attentes.
Cependant, le livre de Castelot est une bonne biographie, assez courte mais intéressante...J'ai trouvé que voir tous les évènements marquants de cette seconde moitié du XVIème siècle par les yeux de Margot était génial ! C'était, en effet, peut-être la seule sensée de la Cour de sa mère et de son frère à ce moment-là.
Toute sa vie remplie de péripéties rocambolesques est ensuite déroulée devant nos yeux : on côtoie Margot en Navarre auprès du futur Henri IV, Margot à Usson, prisonnière d'une lugubre forteresse médiévale, dans lequel elle vivra quelques années en tant que reine de France (Henri IV et Margot n'étaient pas déliés quand il monta sur le trône) puis Margot, de retour à Paris, alors qu'un nouveau monde s'amorce, celui du classicisme, avec Henri IV, Marie de Médicis et leur fils Louis XIII, qui inaugurera, un peu avant son propre fils, le beau XVIIème siècle...La fin du livre est emplie d'une certaine nostalgie, nostalgie que Margot, maintenant vieille et ternie, a dû ressentir quand elle a pu enfin retourner à Paris après toutes ces années de captivité...Prend-t-elle alors conscience qu'elle était la dernière des Valois et qu'avec elle s'éteignait une famille? Margot a vu mourir tous ses proches autour d'elle, souvent assassinés...Elle meurt en 1615, cinq ans après le meurtre d'Henri IV, un homme qu'elle a accepté de quitter mais qu'elle a très certainement aimé...
Margot m'a fait penser, parfois, à Marie Stuart, l'antipathie en moins...Si on déteste assez volontiers la reine d'Ecosse, on ne peut qu'aimer Margot...
Je vous conseille cette biographie...
kate1979, Posté le dimanche 12 juin 2011 19:29
J'ai ceux sur Bonaparte et Napoléon de lui mais pas lu.
je crois que j'en ai d'autre aussi. Mon grand-père était féru d'histoire.