
Toutefois cette domination sans partage prend fin quand Eugène se voit retirer son poste. Commence alors pour lui une période difficile où ses ennemis d'avant se réjouissent. Mais Eugène Rougon tient sa vengeance quand il revient de nouveau au pouvoir, plus puissant qu'avant. Avide de pouvoir, il n'est jamais satisfait et relègue le reste au second plan. Une seule femme parvient à réveiller en lui des pulsions qu'il croit avoir enfouies : Clorinde Balbi. Fasciné par cette femme sauvage qui arrive à pénétrer ses secrets, il préfère s'en éloigner. Il va même jusqu'à lui faire épouser un homme riche et gentil : Delestang. Il espère qu'elle cessera sa domination sur lui. Mais bien au contraire elle l'accentue et, quand Eugène atteint le sommet du pouvoir, elle use de son influence sur Napoléon III pour le déstabiliser et fait nommer son mari au poste qu'occupe Eugène.
"L'été arriva. Rougon vivait dans un calme absolu. Mme Rougon, en trois mois, avait rendu grave la maison de la rue Marbeuf, où trônait autrefois une odeur d'aventure."
Ma note : ★★★★★★★★★★
Un livre que j'ai aimé mais il part avec un handicap : il arrive après La Faute de l'Abbé Mouret, un roman tellement sublime qu'on est encore sous le choc quand on referme le livre ! C'es donc difficile de se plonger dans une autre histoire, surtout celle-ci, de nouveau assez linéaire, comme dans La Curée. Il n'arrive que peu de choses aux personnages puisque ceux-ci sont des privilégiés. Zola décrit vraiment mieux les univers ruraux, industriels, agricoles et j'aime davantage ces romans-là.
Son Excellence Eugène Rougon a néanmoins toute sa place dans cette grande saga et même si ce n'est pas mon préféré, je dirais que ce roman se laisse lire, on ne s'ennuie pas. Disons que, à nouveau, l'ambiance diffère, on se sent peut-être moins proche du personnage, ce qui est dommage.
Expiatiion, Posté le lundi 30 août 2010 06:07
j'aimerai bien commencer cette saga un jour