
Autrefois, le rossignol ne chantait pas la nuit. C'est pour avoir manqué de périr, prisonnier de la vigne enroulée autour de lui tandis qu'il dormait, qu'il écoute désormais sa voix afin de rester en éveil... Lorsqu'en 1908 Colette publie ce recueil de textes brefs - dialogues de bêtes, évocations de la nature, méditations sur l'amour, la solitude, le passage du temps... -, elle s'est séparée de Willy, son premier mari, définitivement résolue à imposer son indépendance d'artiste et de femme. " Je ne connais plus le somme heureux, mais je ne crains plus les vrilles de la vigne ", dit-elle. Et c'est bien en effet la voix libre et singulière d'un écrivain qui se fait entendre dans ces pages bouleversantes de poésie, de tendresse, de hardiesse aussi, où la romancière de Chéri et de La Vagabonde a réuni en bouquet les thèmes de toute son œuvre.
Sido
Donner à voir des manuscrits, d'ordinaire inaccessibles, rendre visible le travail d'écriture, en montrant les mouvements d'une plume qui trace, rature, avance, revient, dessine parfois, se glisse entre les lignes ou envahit les marges, tel est le propos de la collection Manuscrits. Chaque volume présente un dossier manuscrit complet reproduit en fac-similé. En regard, page à page, une transcription aide au déchiffrement. La préface éclaire les processus de la genèse du texte. Sido (1930) : texte magique pour conjurer une ombre. C'est la troisième fois que Colette (l873-1954) fait revivre sa mère. C'est la première fois qu'elle l'élève à la dimension mythique, au coeur de la Rose des vents, dans ce tryptique familial où la rejoignent " Le Capitaine " et " Les Sauvages ", son mari et ses enfants. Le manuscrit montre que cette figure idéale s'est faite de pièces et de morceaux. Relié dans une robe de Sido, " d'un bleu doux, et ramagée de blanc ", le voilà à son tour objet mythique, identifié à son modèle : " elle habille encore et toujours ma très chère "Sido" .
"J'appartiens à un pays que j'ai quitté. Tu ne peux empêcher qu'à cette heure s'y épanouisse au soleil toute une chevelure embaumée de forêts. Rien ne peut empêcher qu'à cette heure l'herbe profonde y noie le pied des arbres, d'un vert délicieux et apaisant dont mon âme a soif... "
Ma note : ★★★★★★★★★★
J'ai lu ces deux livres, concentrés en un seul volume, pour les T.P.E en Première, histoire d'apprendre quelques trucs sur Colette et sa vie, en dehors de son activité d'écrivain.
Ce sont des livres très intimes, où elle raconte son enfance, sa jeunesse, mais jamais le lecteur ne se sent voyeur et mal à l'aise, comme il peut l'être en lisant L'Amant, par exemple.
L'ambiance m'a un peu fait penser aux livres pour petites filles Martine (^^), je ne sais pas trop pourquoi.
J'ai beaucoup aimé ces deux bouquins.
Pink Salwa , Posté le mardi 17 août 2010 09:25
Je te laisse mnt, je dois quitter :)
Je reviendrai, c'est sûr comme j'ai apprécié ton blog, félicitations^^
bisou, Salwa*